La Tour Sombre, tome 4 : Magie et Cristal
Genre
Fantastique/Fantasy/Western
Éditeur
J’Ai Lu
Nombre de pages
862
Année de parution
1998
La Tour Sombre, tome 1 : Le Pistolero
La Tour Sombre, tome 2 : Les Trois Cartes
La Tour Sombre, tome 3 : Terres Perdues
Synopsis
Prisonniers de Blaine, le monorail fou lancé à pleine vitesse, Roland et ses amis filent vers leur destin et, espèrent-ils, la Tour Sombre, leur but ultime. Les épreuves ne font pourtant que commencer pour eux, puisqu’ils devront déjouer les pièges du train infernal pour affronter le Mal aux multiples visages – jusque dans leurs souvenirs et leurs rêves, peuplés de signes et de messages qu’ils sont bien en mal de déchiffrer. Ils savent désormais qu’ils doivent protéger la Rose, réceptacle de tout ce que le monde compte encore de magique et de pur, et combattre l’odieux Roi Cramoisi. Les pistoleros ne sont pas au bout de leurs peines…
Avis
Le long voyage vers la Tour Sombre continue pour le ka-tet de Roland de Gilead. Mais, au-delà des dangers qui attendent Roland, Susannah, Eddie, Jake et Ote sur le chemin, il y a une chose qui doit être faite rapidement : Roland doit exorciser son passé.
Si l’on a déjà eu de vagues allusions à un passé dramatique et à Susan, c’est avec ce tome 4 que tout sera expliqué. Le début reprend où le tome 3 s’arrêtait, la fin nous dévoile enfin celui qui tire les ficelles derrière toute l’histoire de Roland, et le reste est l’histoire de ce qui s’est passé à Mejis, quand Roland avait 14 ans, et comment il est devenu le Pistolero désabusé que l’on connaît…
Et je vous préviens tout de suite : si vous trouvez George R.R Martin sadique, King n’est pas mieux dans ce tome 4 de sa saga. Il est peut-être même encore pire !
Un western teinté de fantasy, ça ne se refuse pas. Mais chez King, ça veut dire multiplier les situations désespérées et les descentes aux enfers. Et l’amour de Roland Deschain de Gilead et Susan Delgado sera le signal pour le ka de se déchaîner sur la petite Baronnie de Mejis…
Tous les codes du western seront ici convoqués, des saloons mal famés aux rues poussiéreuses, en passant par les mercenaires hispaniques, les canyons, et les revolvers qui parlent pour leurs propriétaires. Mais on y trouvera aussi la magie et la fantasy, notamment via Rhéa… La sorcière du Cöos. Celle dont l’ombre plane tout le long du tome sur les personnages, et qui a une grande importance dans ce qu’affrontera Roland par la suite dans sa quête…
Car l’histoire que raconte Roland n’a pas juste vocation à nous conter son histoire, à exorciser le passé. Le final nous révèle, en plus du personnage qui semble tirer les ficelles, à quel point tout est lié, à quel point le ka est puissant et balaie les personnages dans son cyclone.
Oh, certes, c’est parfois un peu plus long et lent que les trois précédents tomes, mais cette coupure fait du bien et s’insère finalement parfaitement dans le découpage de la saga, qu’on peut résumer de la façon suivante…
Tome 1 > Roland affronte l’Homme en Noir et obtient des réponses… Et d’autres questions.
Tome 2 > Roland constitue son ka-tet et nous présente son univers.
Tome 3 > Le voyage vers la Tour débute.
Tome 4 > Où il nous est expliqué les origines de Roland et de sa quête…
Ce tome 4 n’en demeure pas moins un très bon passage, d’autant qu’il s’agit, au minimum, d’un excellent western, avec son lot de charges et de revolvers, et son final apocalyptique. Si vous aimez le genre, vous serez assurés de passer un assez bon moment. Dans le cas contraire, vous aurez sans doute en effet un peu plus de mal à rentrer dans les détails de ce chapitre de l’histoire de Roland.
Jon Shannow : L’Intégrale de la Trilogie
Auteur
David Gemmell
Genre
Fantasy/Western/Post apo
Éditeur
Bragelonne
Nombre de pages
744
Année de parution
2011
Synopsis
Dans un monde où la civilisation a été remplacée par une ère de barbarie et de cruauté, un homme solitaire est en quête de rédemption. Son nom est Jon Shannow.
Pour une raison qu’il ignore, il semble avoir éveillé la colère d’Abaddon, le chef d’une gigantesque armée de fanatiques religieux pratiquant le sacrifice humain afin d’apaiser les Pierres de Sang, morceaux d’étoiles dotés d’étranges pouvoirs.
Mais Abaddon a commis une erreur : il a enlevé la seule femme qui compte aux yeux de Jon Shannow. Pour la sauver, l’homme errant est capable de remuer le ciel et la terre… et l’enfer.
Avis
Imaginez Clint Eastwood, avec son poncho et ses revolvers, dans un monde post-apocalyptique où l’on trouve aussi des traces de magie. C’est bon, vous l’avez en tête ? Alors, vous avez Jon Shannow. Parce que David Gemmell, ici, mélange allègrement le western au fantastique et à la fantasy, saupoudrant tout ça de bon nombre de questions sur le Bien et le Mal, notamment par l’intermédiaire de la religion, Jon étant un fervent chrétien qui cite souvent la Bible. Et se pose beaucoup de questions, donc, autant à son sujet qu’à celui des écritures.
Mettons les choses au clair tout de suite : Jon Shannow est un tueur. Un homme qui ne connaît qu’une façon de s’opposer au Mal et à la violence : faire parler les revolvers. Et Abbadon l’apprendra, avec ses Enfants de l’Enfer, à ses dépens…
Davi Gemmell nous plonge dans un univers digne d’un Mad Max imaginé comme un western, et c’est fort réussi. Comme toujours, c’est rapide et percutant, et les codes du genre sont bien réutilisés, on suit Jon dans sa quête de Jérusalem, de paix et de vengeance avec grand intérêt, même si le côté religieux est peut-être parfois trop présent. Cela dit, il apporte un grand intérêt dans les tourments moraux de Jon.
L’univers se complexifie dès le tome 2, avec l’arrivée d’univers parallèles et l’importance des choix et de leurs conséquences. Un choix de Gemmell qui en rajoute dans la caractérisation de Jon, noircit encore un peu l’univers, et offre plus de dilemmes. Une très bonne idée, d’autant qu’il ne se perd pas dans le concept.
Malheureusement, au-delà de ça, les tomes 2 et 3 n’atteignent que rarement la portée du premier. Notamment le 3 qui, s’il démarre bien avec un petit côté Pale Rider et offre un très bel épilogue, se révèle vite plus faible et lent que les précédents. Mais pas de quoi trop bouder, Gemmell sait rester assez efficace tout de même.
Tout ça pour dire, donc, que cette trilogie est vraiment très sympathique dans son genre, sans pour autant être exceptionnelle, et offrira de bons moments de lecture à qui voudra se lancer dans cet univers.
Call of Juarez : Gunslinger
Développeur
TechLand
Genre
FPS
Supports
PS3/XBox 360/PC
Note : Téléchargement uniquement sur les 3 supports
Date de sortie
22 mai 2013
PEGI
16+
Synopsis
Abilene, Kansas, 1910. Un cowboy vieillissant entre dans un saloon. Son nom, Silas Greaves, éveille l’intérêt des quelques clients présents. Il commence alors à raconter son histoire, sa carrière de chasseur de primes, et sa soif de vengeance…
Avis
Un spin off de la série Call of Juarez (vous ne trouverez d’ailleurs que quelques références sur la fin, à travers deux des pépites de vérité à découvrir), proposé uniquement au téléchargement, et à petit prix (15€ seulement). Petit prix, donc, petit jeu ?
Disons-le tout de suite, ce Gunslinger ne se propose nullement de venir faire une révolution dans le FPS ou le western, on est dans du classique dans les deux cas. Classique, oui, mais surtout assez efficace pour tenir en haleine sur les six-sept heures de jeu proposées (sans compter l’Arcade, le mode Duel, et le New Game +).
Envie d’une petite virée dans le Grand Ouest où vous croiserez quelques légendes, comme Billy the Kid, Pat Garrett, Butch Cassidy et Sundance Kid, et le reste de la Horde Sauvage, les frères Dalton (les vrais, hein, Bob, Emmet, et Grat), etc… ? Alors, ce jeu est pour vous.
Dans l’idée, il s’agit d’une simple succession de niveaux où on tire sur tout ce qui bouge jusqu’au boss, qu’on affronte parfois en duel. Des duels assez bien gérés, où l’on devra tout autant faire attention à la position de sa main, à se concentrer sur l’adversaire, et à réagir rapidement quand il met la main à son revolver pour réussir à tirer avant lui.
Alors, qu’est-ce qui fait que c’est bien mené, donc ? Plusieurs petites choses.
D’abord, c’est beau. Vraiment. Les environnements sont magnifiquement reproduits, les jeux d’ombre et de lumière vraiment sympathiques, et le côté cel shading des personnages est vraiment agréable à regarder. Sans oublier les cinématiques qui, si elles sont constituées de plans fixes, ont ce petit côté « vieux film » pas désagréable.
Ensuite, c’est nerveux et rythmé, les moments de calme sont rares et, par extension, l’ennui dans les niveaux aussi. On se cache, on tire, on essaie de trouver la meilleure position possible, tout cela dans les environnements les plus emblématiques du western (la ville, le saloon, les falaises et canyons…).
L’idée de revivre des souvenirs est assez sympathique également. Silas étant en train de discuter avec les autres clients, il n’est pas rare d’avoir tous leurs commentaires en pleine action, et parfois même de revenir en arrière parce qu’un passage nécessite correction ou approfondissement. Original et sympathique, bien que finalement peu exploité.
Le jeu bénéficie de trois modes de jeu (Histoire, Arcade, Duels) et d’un New Game + permettant de recommencer avec tout ce qui a été débloqué. Ce qui est fort intéressant pour son côté RPG (chaque victime rapporte des points plus ou moins importants selon les circonstances et le combo) et les trois arbres de compétences associés au pistolero, au trappeur, et au ranger.
De même, il existe 54 pépites de vérité à découvrir, pour avoir accès à différentes anecdotes sur le Far West.
Quant à l’histoire, si elle n’est pas originale, elle a le mérite d’être efficace, même si beaucoup en verront le twist final avant la fin ^^ On notera que le jeu dispose de deux fins selon le choix que vous faites à l’épilogue.
Donc, Call of Juarez : Gunslinger n’est pas plus court que bon nombre de FPS qui ont droit à une sortie boîte, est assez soigné, et se révèle vite très efficace et très jouable, pour seulement 15€. Un bon moment à passer pour pas cher pour tout amateur de western.
Si c’est fait sans génie et sans la prétention de vouloir atteindre le sublime de Red Dead Redemption, c’est fait avec assez de talent et de soin pour justifier l’achat. Et c’est déjà pas mal
La Tour Sombre s’écroule encore
Décidément, ce projet devient plus un running gag qu’autre chose. Rappel.
Ron Howard veut absolument adapter le cycle western/fantasy/fantastique de Stephen King en sept volumes, La Tour Sombre. Universal s’intéresse alors au projet, qui prend une forme bâtarde étrange, à savoir une trilogie cinéma et une série télé qui seraient donc réunies pour adapter tout le cycle. Javier Bardem signe pour le rôle de Roland par la suite.
Quelques temps plus tard, le studio abandonne le projet. Il aurait coûté trop cher. Et on peut raisonnablement supposer que sa rentabilité était un pari risqué, tant le cycle de King est relativement méconnu.
Fin de l’histoire. Du moins chez Universal.
Ron Howard, têtu, garde l’idée et cherche un nouveau producteur. Après plusieurs mois, c’est au tour de la Warner Bros de reprendre le projet, avec option possible de la série sur HBO. L’adaptation semblait donc se relancer, avec cette fois Russell Crowe qui semblait prêt à reprendre le rôle de Roland, Javier Bardem n’étant plus libre.
Hé bien, finalement, la Warner lâche aussi le projet !
Un espoir subsiste cependant encore. Media Rights Capital, boosté par le succès de Ted et avec des accords de distribution avec Warner, serait en effet intéressé. Après tout, jamais deux sans trois…
Un troisième abandon à prévoir ?
Pour régler le problème, si on commençait par se décider formellement pour une forme précise ? Soit on fait sept films, soit on fait une série, mais on oublie le projet bâtard. Ensuite, on confie le tout à Frank Darabont, proche ami de King et qui a déjà adapté deux de ses livres avec La Ligne Verte et Les Évadés. On fait signer Hugh Jackman en Roland (oui, j’y tiens ^^) et on met King à la supervision du scénario et des visuels.
Voilà qui devrait attirer pas mal de monde en plus des fans de la saga, non ?
Ou alors, on va au plus simple, on annule tout.
Lucky Luke
Casting
Jean Dujardin, Daniel Prévost, Alexandra Lamy, Sylvie Testud, Michaël Youn, Melvin Poupaud, Bruno Salomone (voix de Jolly Jumper)…
Date de sortie
21 octobre 2009
Durée
1H44
Genre
Comédie/Western
D’après le personnage de Lucky Luke, créé par Morris et René Goscinny
Synopsis
Délégué par le président américain pour sécuriser Daisy Town afin de pouvoir faire la jonction du chemin de fer est-ouest, Lucky Luke retourne dans sa ville natale désormais dominée par l’escroc Pat Poker. Hanté par de vieux démons, il voit ses ambitions d’y faire le ménage bientôt contrariées par l’arrivée de vieux ennemis.
Avis
C’est pas possible…
Non, sérieusement, à ce stade, il doit y avoir une clause dans les contrats concernant les adaptations de BD franco-belges qui dit que l’adaptation doit être au moins un peu foirée. Et seul Alain Chabat y a à ce jour échappé avec son Mission Cléopâtre, là. Même Jérôme Salle s’est senti obligé de saloper un peu la BD Largo Winch avec son film qui n’est pourtant pas si mal…
Mais là…
J’aimerais en fait qu’on m’explique où est l’adaptation exactement !!! Ce truc informe n’a de Lucky Luke que son titre, les noms et looks des personnages, et quelques vagues références de temps en temps. Au-delà de ça, il n’y a RIEN !
Je soupçonne que quelqu’un a en fait écrit le scénario d’un western hyper basique sans prétention et que le studio s’est dit que ce n’était pas bankable. Jusqu’à ce qu’un obscur petit crétin jamais à l’abri d’une connerie balance un truc du genre :
- Hé, les mecs, c’est un western, hein ? Bah, on achète la licence Lucky Luke et on la balance là-dedans, ça attirera du monde, non ? Elle est pas bonne, mon idée, dites, dites ??
Si ce type a existé, ne me le présentez pas, j’aurais envie de lui coller des rafales de baffes en lui demandant si il pouvait pas la fermer ce jour-là. Parce qu’on a clairement fait entrer la licence à coups de forceps !
Vous connaissez la BD ? OUBLIEZ-LA !
Sérieusement, c’est le seul moyen de voir un peu d’intérêt dans ce machin, tant le côté adaptation est nullissime et le côté western suffisamment sympa pour qui n’est pas un gros amateur du genre.
Au fait, oubliez aussi la mention « comédie ». Oui, autant la BD est drôle, autant ce truc immonde ne l’est absolument pas ! C’est à peine si j’ai souri une ou deux fois, tant le niveau est bas. Sans même parler des personnages…
Jean Dujardin est convaincant, mais son personnage n’a RIEN À VOIR avec Lucky Luke !
Vous voyez le cow boy nonchalant, chaleureux, qui aime rigoler ? Oui ? Oubliez. Ici, vous aurez droit à un personnage sombre, torturé par le meurtre de ses parents, froid, cynique, et pas loin d’être totalement barge.
Ah oui… J’ai bien dit « torturé par le meurtre de ses parents », hein, pas la peine de relire. Parce que oui, pour bien faire, il fallait situer le personnage, ce que Morris et Goscinny n’ont JAMAIS osé faire. Vous assisterez donc au meurtre des parents de John Luke, dont il ne s’est jamais remis, et d’où vient sa volonté de ne jamais tuer (merci à Batman pour l’idée au passage, d’ailleurs, hein).
Ah, le nom vous pose problème ?
Oui, le scénariste débile s’est dit que Luke était le nom de famille et qu’il lui fallait donc un prénom… Mais bon sang, Lucky Luke, ça veut dire Luke le Chanceux, c’est donc un nom de famille qui lui manque !! Et puis, c’est quoi, ça, John Luke ? Pourquoi pas Jean-Luc, tant qu’on y est ? Ah, désolé, ça donne ça si on francise, en fait…
Pour en rester aux personnages, si Daniel Prévost compose physiquement un très bon pat Poker, il est totalement inexistant côté jeu ! Plat, nul, sans intérêt. Calamity Jane et Jesse James débarquent de nulle part, de vrais deus ex machina. Mais le pire reste bien de voir un Jesse totalement hystérique et ridicule !! Sylvie Testud en Calamiy Jane et Michaël Youn en Billy the Kid sont heureusement enfin assez fidèles (bon, Youn est un peu surexcité, mais c’est déjà plus proche de son personnage que n’importe qui parmi tous les autres…).
Bref, ça part fort, la suite ne sera pas mieux, on égrène les clichés du western sans aucun humour, en enchaînant les références culturelles qui n’ont aucun effet, et les quelques références à à la BD qui font plaisir quand même (la diligence de Painful Gulch, le passage éclair du Dr Doxey, même s’ils ont réussi à le foirer, tout comme Phil Defer qui devient un vrai robot à des lieurs de l’inspiration du perso, à savoir Lee Van Cleef, le coup de faire sauter une rangée de chapeaux d’une balle, un passage de Dick Digger, les billets qui deviennent des pièces quand Luke tire dessus, etc…).
Au final, Lucky Luke n’est finalement qu’un western poussif où personne s’est foulé et sur lequel on a plaqué une adaptation à la truelle en oubliant tout l’esprit de la franchise au passage.
Bilan ? Une belle casserole dans la carrière de tout le monde, qui ne fait honneur ni au cinéma français, ni à Lucky Luke, ni au western.
Et si on terminait avec LA grosse idée WTF ? Oui ? Ah, c’est pour que j’abrège ? Ok.
Donc, vous devez savoir que, dans la BD, Jolly Jumper a parfois de beaux élans d’humour et de cynisme à travers ses réflexions. En revanche, il ne converse jamais avec Luke, qui ne semble clairement pas le comprendre (et heureusement).
Hé bien, ici, après pas mal de temps de film, il se met à parler du jour au lendemain, Lucky Luke le comprend parfaitement et, comme si ça suffisait pas, c’est NUL !!! Aucun humour, aucune réflexion bien sentie, RIEN ! Juste un sidekick débile qui enchaîne les âneries !
Un massacre de plus à mettre à la liste…
Je ne vais pas m’apesantir sur le scénario qui repompe sans vergogne Nevada Smith, et sur la BO qui récupère (en la massacrant, sinon, c’est pas drôle) la célèbre chanson issue de Le Train sifflera Trois Fois.
Quand je pense qu’au générique, on nous dit « En hommage à Morris & Goscinny »…
À mon avis, ils ont surtout dû mourir une seconde fois en voyant ça (enfin, pour Goscinny, beaucoup plus, avec Astérix et Iznogoud qui ont précédé…).
3H10 pour Yuma [2007]
Casting
Christian Bale, Russell Crowe, Peter Fonda, Gretchen Mol, Dallas Roberts, Ben Foster…
Date de sortie
26 mars 2008
Durée
2H02
Genre
Western
D’après 3H10 pour Yuma, de Elmore Leonard
Synopsis
Revenu blessé de la guerre de Sécession, Dan Evans a établi sa famille dans un ranch. La sécheresse a ravagé ses terres, décimé son troupeau et miné la considération que lui portent sa femme et ses enfants, en particulier son aîné Will, âgé de 14 ans. A la suite d’une attaque de diligence, le célèbre bandit Ben Wade passe par la ville de Bisbee où il est arrêté avec le concours fortuit de Evans. Recherché pour ses hold-up et ses meurtres répétés, Wade doit être convoyé vers Contention, à trois jours de cheval, pour embarquer sur un train à destination de Yuma, où se trouve le tribunal fédéral. Contre une prime qui peut sauver son ranch, Dan Evans s’engage dans l’escorte qui doit accompagner le dangereux criminel. Il est bientôt rejoint par son fils Will, fasciné par l’aura du tueur.
Tandis que son gang organise son évasion, Wade engage sur le chemin de Contention un bras de fer psychologique avec ses gardiens, usant à la fois de la peur qu’il leur inspire et de la séduction qu’il exerce sur eux…
Avis
3H10 pour Yuma est un remake, je n’en ai pas vu l’original, aucun risque d’avoir un quelconque à priori, donc.
James Mangold à la manœuvre, qui nous avait livré le fabuleux western urbain qu’est Copland, Christian Bale et Russell Crowe à l’interprétation, autant dire que ça ne pouvait que m’attirer, je m’attendais à un bon western.
Et c’est ce que j’ai eu au départ.
Car, oui, 3H10 pour Yuma part plus que bien, avec cet éleveur vétéran de la Guerre de Sécession et revenu avec un pied en moins qui décide de montrer sa force morale à son fils, et ce salaud pas si salaud que ça qui fuit plus qu’autre chose. On se doute très tôt qu’une relation particulière va être au cœur du film, et ça n’est pas raté.
On suit tout au long de ce road movie western l’évolution des 2 personnages, plus proches qu’ils veulent bien l’admettre, à tel point que Ben Wade finit par développer de l’admiration pour Dan Evans qui, lui, fait tout pour ne pas flancher devant son fils et aller au bout de la mission qu’il s’est assigné.
Le tout dans de belles images, de bonnes séquences d’action, pour un western à l’ancienne plutôt réussi.
Jusqu’à la fin… La fin qui arrive de façon tellement abrupte et nawak qu’elle plomberait tout si elle n’avait pas ce côté action bien poussé et ne constituait pas un incroyable morceau de bravoure. Sincèrement, la forme sauve tout. Parce que le reste…
Tout va trop vite, sur cette fin (paradoxal avec le reste, c’était pour compenser les quelques longueurs, peut être), et on obtient un festival de trucs qui ont du mal à tenir la route.
Les méchants qui savent plus tirer, Ben Wade qui se découvre un peu d’humanité d’on ne sait où (bon, encore, le côté « ok, on y va », c’est provoqué par l’admiration qu’il ressent, même si c’est très rapide), et un ultime coup d’éclat qui se révèle assez vain, que ce soit à cause du sort réservé à Christian Bale ou de l’ultime séquence.
Bref, tout ça pour dire que 3H10 pour Yuma aurait pu être un très bon western si la fin avait été mieux gérée. En l’état, il est un produit honnête, respectueux du genre, mais certainement pas marquant, et qui offrira son divertissement pas trop prise de tête.
La Tour Sombre se redresse chez Warner ?
Je l’ai déjà abordé, l’adaptation cinéma et télévision (le modèle prévu ayant été trois films et une série dont chaque saison se passerait entre deux films) de La Tour Sombre, la grande saga de Stephen King, n’a finalement pas trouvé suite chez Universal, notamment à cause du budget, étant finalement annulée. Mais Ron Howard n’a jamais lâché l’idée de trouver un producteur.
Les dernières rumeurs concernaient la série, qui intéresserait HBO. Rien de confirmé cependant. Aujourd’hui, on va parler des films. En effet, selon Deadline, le projet serait de retour, cette fois chez Warner Bros. Le studio serait en négociation avec Week Road et Imagine pour lancer au moins un film.
Selon leurs sources, on devrait garder Ron Howard à la réalisation et Akiva Goldsman au scénario (le studio aurait déjà racheté son travail et il aurait été payé pour une réécriture), mais Javier Bardem en Roland ne serait plus acquis. Si l’acteur avait en effet été choisi à la base, il faudrait cette fois que son agenda lui permette de participer, la production débutant, toujours selon Deadline, quelque part au premier trimestre 2013.
Aucune annonce officielle de la Warner, il va falloir attendre pour savoir si ceci va se confirmer ou s’infirmer. Quant au modèle choisi pour l’adaptation, les négociations ne portant apparemment que sur un seul film dans l’immédiat, il est bien trop tôt pour savoir si l’idée films + série sera conservée ou si on part vers une saga uniquement cinéma (ou, pourquoi pas, si ça s’infirme, une série télé uniquement ?). En tout cas, si c’est oui et que Javier Bardem n’est pas disponible, pensez à Hugh Jackman, hein, messieurs les producteurs. Je dis ça comme ça…
En tout cas, la Warner s’intéresse à Stephen King, n’oublions pas que Le Fléau est toujours en cours avec eux. Alors, pourquoi pas La Tour Sombre ?
La Horde Sauvage
Casting :
William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O’Brien, Warren Oates…
Date de sortie :
1969
Durée :
2H14 [Version originale]/2H25 [Director's Cut]
Genre :
Western
Synopsis :
Au sud du Texas, Pike Bishop et ses hommes s’apprêtent à attaquer les bureaux de la compagnie de chemin de fer. Mais Duke Thornton et ses chasseurs de primes les attendent au tournant. Un bain de sang se prépare.
Avis :
Ce film ne s’appelle pas « De l’art du pessimisme » ? Non ? Ah… On aurait cru.
Voici donc un western crépusculaire. Mais à tous les sens du terme.
Sorti dans les dernières grosses années du western avant sa première mort par la surproduction (notamment italienne), il est du crépuscule du genre.
Plus encore que Il Etait une Fois dans l’Ouest, c’est le crépuscule des cowboys.
Les principaux personnages sont déjà vieux, dépositaires d’une mémoire et d’une époque condamnée à disparaître, alors que les voitures remplacent déjà lentement les chevaux, que les trains réunissent les États, et que la loi du colt disparaît à mesure que l’Ouest se civilise (paraît-il, du moins x)). Quant aux plus jeunes, ce sont des chiens fous, sans mesure, sans contrôle, à l’image de la nouvelle société naissante.
La Horde Sauvage, c’est une fuite en avant d’une bande de bandits qui, après avoir foiré lamentablement un dernier coup, tentent de survivre et de se refaire, pendant qu’un ancien camarade tente d’acheter sa rédemption en les neutralisant….
Mais la rédemption ne s’achète pas, comme une conscience, et on finit toujours par payer.
La Horde Sauvage symbolise tout ça, la fin d’une époque, d’un mode de vie, et une prise de conscience tardive.
Un film sombre, pessimiste, crépusculaire… Du Peckinpah, quoi.