À la Croisée des Mondes, tome 1 : Les Royaumes du Nord
Auteur
Philip Pullman
Genre
Fantasy/Fantastique
Éditeur
Gallimard
Nombre de pages
329
Année de parution
1998
Synopsis
Élevée par les vieilles barbes du Jordan College à Oxford, la jeune Lyra ne pense qu’à faire les quatre cents coups avec son ami Roger, le garçon des cuisines, et rêve secrètement de suivre son oncle, le ténébreux Lord Asriel, vers les royaumes du Nord. L’aventure la rattrape plus tôt que prévu, alors que Roger disparaît, probablement enlevé par les mystérieux Enfourneurs.
Avis
Que voilà un beau souffle d’aventure, avec une héroïne bien jeune, mais déjà forte tête et avec un assez sale caractère. L’univers offre une lecture alternative intéressante de notre monde, ainsi que de grands moments de bravoure. Pullman sait nous immerger dans son monde et son histoire ne manque ni de rythme ni de questions, offrant également au passage un final qui retourne le cerveau et redistribue les cartes pour la suite de la trilogie.
Les personnages sont attachants, même si parfois un peu caricaturaux, et les différentes intrigues politiques présagent du meilleur.
De plus, l’action ne manque pas et Pullman livre même un passage assez violent par rapport au reste de l’histoire. Bon, petit bémol toutefois sur les personnages : tout le monde est exactement ce qu’il semble être, et Lyra les croit sur parole sans se poser de questions, quelle que soit la révélation. Heureusement pour elle que personne ne lui ment et qu’un personnage apparemment gentil l’est bel et bien. Je sais, c’est de la jeunesse, mais quand même…
Mais bon, ce petit point mis à part, le roman est agréable et prenant et réserve de bons moments de lecture. Hautement recommandable, donc.
Dragon Age, tome 1 : Le Trône Volé
Auteur
David Gaider
Genre
Fantasy
Éditeur
Milady
Nombre de pages
448
Année de parution
2009
Synopsis
Lorsque la bien-aimée Reine Rebelle est assassinée, son fils Maric entreprend de la venger. La nation de Férélden, qui avait jadis prospéré sous le règne de sa famille, souffre désormais sous le joug cruel des envahisseurs orlésians.
Maric devient bientôt le chef de l’armée rebelle déterminée à arracher Férélden des mains d’un tyran étranger. Seulement aidé de deux vrais alliés – le taciturne hors-la-loi Loghain et la magnifique guerrière Dame Rowan – le Prince Maric doit accomplir son destin et se jeter dans la bataille afin de reconquérir le trône volé.
Avis
Les jeux vidéo Dragon Age sont parmi les plus appréciés du genre RPG grâce au savoir-faire de BioWare, notamment sur le scénario et son traitement. On pouvait donc s’attendre à ce que ce tome 1 d’une trilogie de romans nous racontant l’histoire du roi Maric, évoquée dans les jeux, soit à la hauteur, d’autant que cette trilogie (dont seul ce tome 1 existe en français) est signée du scénariste principal de Dragon Age, déjà à l’œuvre sur Baldur’s Gate et d’autres…
Malheureusement, on déchante vite. En effet, si Gaider est sans doute un bon scénariste parmi d’autres dans les équipes de BioWare, il s’avère rapidement qu’il est nettement moins doué quand il part à l’aventure du roman en solitaire.
Évacuons le suspense de suite. Le principal intérêt de ce tome 1, qui se lit d’ailleurs sans problème tout seul, est bien de dévoiler le passé de Maric, Rowan et Loghain. Passé cela, l’univers de Dragon Age, et une efficacité toute relative, l’amateur déjà assez bien rodé de fantasy aura du mal à ne pas sortir le facepalm à chaque chapitre.
Le Trône Volé est en effet la meilleure définition du mot « cliché ». Un véritable annuaire du domaine en fantasy.
Vous voulez une trahison en guise d’élément déclencheur ? Un prince qui ne sait rien faire au départ ? Une bromance bien virile à base de « je te hais à l’origine, mais on finit quand même les meilleurs amis du monde entier jusqu’à la mort » ? Un triangle (voire quatuor) amoureux ? Un agent double qui fianlement triple par que les gentils, ils sont sympas, finalement ? Quelques Deus ex Machina quand les héros sont au plus mal ? Une virée dans des souterrains bourrés d’araignées géantes ? Un méchant tellement méchant qu’il se sent forcé de tuer au moins un type par jour et de planter des têtes à sa porte pour étaler son sadisme ? Et d’autres choses encore, comme la soif de pouvoir à venir ?
Vous avez tout ça là-dedans ! Si.
Un défilé de clichés plus ou moins irritants, englués dans un style (enfin, une traduction) assez plat, et avec quelques répétitions. Sans oublier, pour ceux qui connaissent les jeux, les termes spécifiques à Dragon Age traduits d’une façon tout à fait différente (Iarl devient Arl, Tiern devient Teyrn, les Tréfonds deviennent les Routes Profondes, etc…).
Le Trône Volé est donc finalement une série B sans grande prétention, si ce n’est nous raconter l’histoire de Maric, qui aura bien du mal à convaincre les amateurs un minimum éclairés de fantasy. Cela dit, il peut être un bon premier pas pour une introduction en douceur au genre.
L’Ange de la Nuit, tome 3 : Au-Delà des Ombres
Auteur
Brent Weeks
Genre
Fantasy
Éditeur
Bragelonne [Grand format]
Milady [Poche]
Nombre de pages
552 [Grand format]
697 [Poche]
Année de parution
2009 [Grand format]
2011 [Poche]
L’Ange de la Nuit, tome 1 : La Voie des Ombres
L’Ange de la Nuit, tome 2 : Le Choix des Ombres
Synopsis
Le tueur parfait n’a pas de conscience, il a une mission.
Cénaria est un royaume brisé et exsangue où règnent la famine et le désespoir. Il n’est plus défendu que par une armée misérable. Kylar Stern voudrait placer son ami Logan sur le trône, mais comment réussir sans recourir au meurtre? Au nord, le nouveau Roi-dieu a un plan. C’est de la pure démence mais, s’il parvient à le réaliser, personne ne pourra plus l’arrêter. Kylar a enfin appris le prix tragique de l’immortalité. Pour sauver ses amis, et peut-être même ses ennemis, il doit accomplir l’impossible: assassiner une déesse. S’il échoue, il condamnera la moitié d’un continent. S’il réussit, il perdra tout ce à quoi il tient.
Avis
Après deux premiers tomes franchement bons, il fallait que le final soit à la hauteur. Et c’est tout à fait le cas en ce qui me concerne.
Kylar livre ici l’ultime bataille de la guerre, celle qui définira l’avenir du continent, mais aussi le sien, d’autant qu’il sait désormais ce qu’il doit payer pour sa récente immortalité, et comprend enfin ce qu’a pu traverser Durzo au fil des siècles…
Les enjeux sont posés, Kylar affronte son plus gros défi, les personnages sont seuls face à eux-mêmes, et ça ne déçoit pas. Certes, certains enjeux peuvent paraître classiques, de même que le traitement de la guerre avec les alliances et tout le reste… Mais la plume de Brent Weeks reste efficace, de même que ses personnages bien campés.
D’autant qu’il résiste à la tentation de nous offrir des moments épiques tout du long sous prétexte que c’est la guerre. Non, ici, nous passons du temps avec les stratégies et les doutes, avec les choix et leurs conséquences, jusqu’à une fin qui laisse à Kylar le choix entre la peste et le choléra.
Les sentiments prédominent dans cet épilogue, ce sont eux qui mèneront chaque personnage vers la fin de son histoire, qu’elle soit heureuse ou tragique, et ça ne se fera pas sans dégâts…
Difficile de vous en dire plus sur l’ensemble sans spoiler, aussi conclurai-je simplement qu’il s’agit là d’une très bonne conclusion à une très bonne trilogie, qui se maintient ainsi tout du long à un assez haut niveau. Bref, à lire pour tout amateur de fantasy =)
La trilogie de Guillermo Del Toro adaptée en série
Les voies de la télévision sont décidément impénétrables. La Lignée, trilogie littéraire imaginée par Guillermo Del Toro et écrite avec Chuck Hogan, serait donc sur le point de devenir une série télévisée chez FX. Et si vous voulez savoir le sens de ma première phrase, c’est que l’idée d’en faire un livre avait été lancée après l’échec de l’idée initiale du projet, dont Del Toro voulait faire… une série télé.
L’histoire de vampires du réalisateur de Hellboy a fini par arriver là où il voulait l’amener en premier lieu.
Le duo Del Toro/Hogan devrait écrire le scénario du pilote, réalisé par Guillermo lui-même. En ce qui concerne la durée, le nombre de saisons devrait être défini dès le départ. Del Toro part sur une idée entre trois et cinq saisons. Assez raisonnable dans la mesure où il s’agit donc d’une trilogie à la base.
Guillermo Del Toro compte bien également réaliser le plus d’épisodes possibles quand il aura le temps entre deux projets au cinéma.
Sur ce, petit synopsis du tome 1 de La Lignée.
Depuis son atterrissage à l’aéroport JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu’Ephraïm et son équipe d’épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers sauf quatre sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d’un attentat au gaz ? D’une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu’une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s’organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C’est la survie de l’humanité entière qui est en jeu…
L’Ange de la Nuit, tome 2 : Le Choix des Ombres
Auteur
Brent Weeks
Genre
Fantasy
Éditeur
Bragelonne [Grand format]
Milady [Poche]
Nombre de pages
546 [Grand format]
704 [Poche]
Année de parution
2009 [Grand format]
2011 [Poche]
L’Ange de la Nuit, tome 1 : La Voie des Ombres
Synopsis
Le tueur parfait n’a pas de nom, il a plusieurs visages.
Kylar Stern a renoncé à sa vie d’assassin. Son maître Durzo et son meilleur ami Logan Gyre, l’héritier du trône, ont trouvé la mort au cours de l’invasion brutale du pays par les armées du Roi-dieu. Kylar part s’installer dans une autre ville, fait de nouvelles rencontres et change de métier.
Mais lorsqu’il apprend que Logan est toujours vivant, prisonnier dans une prison infâme où il doit cacher son identité, Kylar est confronté à un terrible dilemme : abandonner la voie des ombres à tout jamais et vivre heureux avec sa petite famille, ou bien replonger dans la violence et mettre à profit ses talents mortels pour sauver son pays et son ami… au risque de tout perdre.
Avis
Si vous suivez le lien plus haut, vous constaterez que j’ai adoré le premier tome. Ce deuxième épisode devait donc confirmer tout le bien que je pensais de l’univers de Brent Weeks. Et il y réussit particulièrement bien
Le second volet de sa trilogie de L’Ange de la Nuit met ses personnages au fond du trou (sans mauvais jeu de mot… Vous comprendrez en le lisant, si ce n’est pas déjà fait x)) et les met régulièrement face à eux-mêmes ou à des choix terribles. Chaque acte a ici des conséquences qui vont bouleverser pas mal de choses, que ce soit pour Kylar, Élène, ou Vi…
La trame principale est assez simple à suivre. On reprend là où s’est terminé le premier tome, et on suit la guerre qui arrive. Ce qui nous amène à des situations parfois attendues, mais toujours efficaces, avec des personnages toujours aussi bien définis. Les évènements s’enchaînent à un rythme assez effréné, sans pour autant perdre le spectateur, et Brent Weeks s’amuse à jouer avec les clichés de la fantasy, notamment avec un gros sur la fin.
C’est toujours aussi fluide et agréable, on découvre les pouvoirs de Kylar en même temps que lui, et on se demande bien qui est ce mystérieux Loup…
Comme pour le premier tome, l’intrigue « de base » se résout à la fin, tout en s’insérant parfaitement dans une histoire plus imposante livrée sur les trois volumes. Quant aux ultimes lignes, elles délivrent un tel coup de théâtre qu’on attend un final particulièrement explosif pour le troisième tome.
Bref, un livre encore bien mené, où l’on passe par quasiment toutes les émotions avec les personnages, avec beaucoup d’action bien fluide et un final qui nous annonce une conclusion épique.
Bref, je vous donne rendez-vous pour le tome 3
La trilogie Un Monde sans Dieux sur les écrans de télé ou de cinéma ?
Et pourquoi pas ? Cela dit, nous n’en sommes pas encore là. Au stade actuel, ce n’est qu’une option mise sur les romans de Brian Ruckley, qui fait lui-même l’annonce sur son blog.
En tout cas, cela signifie que quelqu’un a suffisamment apprécié l’ensemble et y a vu du potentiel pour une adaptation. Il ne reste qu’à savoir si ça se fera et, si oui, sous quelle forme. Des films ou une série ?
Brian rajoute tout de même qu’il a été mis à contribution pour la prononciation des noms. Il s’est en effet enregistré en les lisant our indiquer comment il fallait les prononcer, afin d’éviter l’erreur stupide d’une prononciation inadaptée.
Bref, il y a donc une option mise et l’ambition de monter un projet autour de l’adaptation de Un Monde sans Dieux. Et, personnellement, je suis preneur, en espérant que la qualité soit là si le tout se monte et va jusqu’au bout
Le Puits des Mémoires, tome 1 : La Traque
Auteur
Gabriel Katz
Genre
Fantasy
Éditeur
Scrineo
Nombre de pages
398
Année de parution
2012
Synopsis
Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot accidenté en pleine montagne. Aucun d’eux n’a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l’autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver. Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire.
Avis
Avant tout, merci à Scrineo et à LivrAddict pour ce partenariat, ainsi que pour le petit mot de Béatrice de Leyssac, la chargée de communication, qui a été mis avec le livre Sur ce, je vous dis tout net que, pour son premier roman et premier tome d’une trilogie, Gabriel Katz fait assez fort.
Avec ses trois fugitifs amnésiques, Katz nous emmène dans une course poursuite sans temps morts, où les questions se bousculent. Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils dans le royaume d’Helion ? Et surtout, pourquoi ont-ils à leurs trousses une horde sauvage et impitoyable constituée de l’élite guerrière d’un autre royaume ? Qu’ont-ils fait pour ça et pour être emmenés sur les routes vers une destination inconnue ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses à travers leur fuite éperdue.
Le rythme est rapide et effréné, et les péripéties ne seront guère surprenantes, à quelques exceptions près de personnages qui disparaissent sans qu’on s’y attende une seule seconde. Mais c’est bien fait, efficace et prenant, et ça donne tout l’intérêt de suivre ce périple et ces personnages.
Personnages qui constituent d’ailleurs une grosse partie de l’intérêt du livre. Nils, Olen et Karib (les noms qu’ils se choisissent au début, je vous rappelle qu’ils sont amnésiques) forment un trio improbable, qui nous fait sans cesse sourire voire rire avec leur ironie et leurs maladresses. C’est là, sans doute, que se définit le style de Gabriel Katz. Ses personnages sont seuls, traqués, sans attaches, combattent ou fuient sans arrêt, mais le tout est traité certes efficacement, mais surtout dans les atours de l’ironie et de l’humour de situation.
Autant dire que le mélange est détonant et que vous aurez régulièrement le sourire aux lèvres au détour d’une réplique bien sentie ou d’une situation complètement décalée par rapport à cette traque.
Bref, au final, Le Puits des Mémoires est peu original dans la forme (royaumes en guerre, fugitifs, attaques de villages, combats…), mais il rattrape largement cette « faiblesse » par son efficacité et son humour mordant au fil des pages. Peu original, mais prenant et bien fait, et ça vaut nettement mieux que de tenter du très original et se ramasser comme pas possible.
Une œuvre fantasy, à mon sens, très intéressante et à lire
Le livre est sorti en librairie aujourd’hui, et le tome 2, Le Fils de la Lune, arrive en octobre. Je serai là pour continuer ce périple
Les Schtroumpfs récidivent au cinéma !
L’auteur de ces lignes décline toute responsabilité quant aux éventuels accidents/suicides/morts brutales/crises cardiaques provoqués par l’annonce qui va suivre ! Voilà, ça, c’est fait. Ah oui, et cet article est, pour le coup, subjectif à l’extrême.
Vous voyez cette « magnifique » image ? Vous vous souvenez de cette per… de chef-d’… Rien à faire, ça ne sortira pas. Vous vous souvenez de cette merde qui violait littéralement l’âme de Peyo et immolait son cadavre, ainsi que chacune de ses planches ? Non ? Bon, votre mémoire sélective fonctionne bien, parfait.
Hé bien, sachez que Sony Pictures n’est pas décidé à oublier, en tout cas !
Hé oui, ce truc immonde a réussi à générer 563 millions de dollars de recettes internationales. Conséquence ? On s’offre une suite, et ça sort le 31 juillet 2013. Le casting du premier film est de retour, avec quelques nouvelles têtes.
Mais ça ne s’arrête pas là, oh non. En effet, Sony nous annonce carrément déjà un épisode 3 ! Karey Kirkpatrick et Chris Poche ont déjà rempilé pour son scénario, après avoir signé celui du 2.
C’est là que je me dis qu’il est très heureux que Dragon Ball Evolution ait reçu un accueil à la hauteur de sa qualité (c’est-à-dire plus basse encore que Ed Wood signant un film avec Chuck Norris et Steven Seagal scénarisé et monté par Godfrey Ho) et que le projet de trilogie soit tombé aux oubliettes. Au moins, Akira Toriyama ne sera pas souillé plus longtemps. Mais Peyo, lui, doit être maudit !
L’Ange de la Nuit, tome 1 : La Voie des Ombres
Auteur
Brent Weeks
Genre
Fantasy
Éditeur
Bragelonne [Grand format]
Milady [Poche]
Nombre de pages
547 [Grand format]
694 [Poche]
Année de parution
2009 [Grand format]
2011 [Poche]
Synopsis
Le tueur parfait n’a pas d’amis, il n’a que des cibles.
Pour Durzo Blint, l’assassinat est un art et il est l’artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps.
Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d’un seul coup d’œil et à prendre des risques -comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti.
Mais pour être accepté, il doit commencer pas abandonner son ancienne vie, changer d’identité, aborder un monde d’intrigues politiques, d’effroyable dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux…
Avis
En voilà une belle surprise
Je m’attendais à une histoire assez classique d’assassins/voleurs avec un gros complot et, si j’ai bien eu ça, j’ai surtout eu droit à nettement plus.
En effet, l’histoire ne se dévoile qu’assez tardivement, la première partie étant réservée à l’initiation d’Azoth et à sa renaissance en tant que Kylar Stern, ainsi qu’à ses doutes, ses peurs, ses échecs, et cela sur une bonne dizaine d’années. La psychologie d’Azoth et Durzo est bien ficelée, dans cette relation étrange qui se noue entre eux, avec un Durzo Blint mystérieux et insondable.
Les personnages sont l’un des points forts du roman, bien campés, réalistes, et plein de secrets, notamment Durzo et Mamma K, et tous intéressants. L’action est violente et efficace, et le scénario réserve son lot de surprises aux différents protagonistes, sachant que tout se délie évidemment sur la fin, les mettant face à leurs destins et choix respectifs.
Seuls les trois mages sont extrêmement énigmatiques et encore peu développés dans ce tome 1. On sent bien qu’ils ont des réponses, mais on ne les a pas encore.
De plus, la première partie, bien que très intéressante pour moi, pourra rebuter pas mal de monde, tant le scénario ne décolle pas et tant on présente les forces en présence, ainsi que le rôle et la philosophie des pisse-culotte, sans pour autant en faire plus.
Oui, ça pourra paraître très long, mais le style fluide et précis aide quand même à bien tout faire passer, en plus de donner une très belle lisibilité aux séquences d’action.
L’idée de base de ce tome 1 est donc très classique, mais la fin surprend tout de même assez fort, et le tout est enrobé dans un style tellement fluide et efficace qu’on se laisse prendre tant c’est bien raconté et géré. J’ai eu parfois un peu de mal à saisir les liens de parenté de Aléine Gunder, cela dit.
Au final, vous obtenez un roman fort efficace, avec des personnages assez réalistes et des situations régulièrement dures, ainsi qu’une belle pointe d’humour noir de temps en temps, qui vous embarque dans un univers bien exploité et ne vous lâche plus avant la fin.
Vous aurez compris, en ce qui me concerne, je le recommande