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La Tour Sombre, tome 4 : Magie et Cristal

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Stephen King

Genre
Fantastique/Fantasy/Western

Éditeur
J’Ai Lu

Nombre de pages
862

Année de parution
1998

La Tour Sombre, tome 1 : Le Pistolero
La Tour Sombre, tome 2 : Les Trois Cartes
La Tour Sombre, tome 3 : Terres Perdues

Synopsis
Prisonniers de Blaine, le monorail fou lancé à pleine vitesse, Roland et ses amis filent vers leur destin et, espèrent-ils, la Tour Sombre, leur but ultime. Les épreuves ne font pourtant que commencer pour eux, puisqu’ils devront déjouer les pièges du train infernal pour affronter le Mal aux multiples visages – jusque dans leurs souvenirs et leurs rêves, peuplés de signes et de messages qu’ils sont bien en mal de déchiffrer. Ils savent désormais qu’ils doivent protéger la Rose, réceptacle de tout ce que le monde compte encore de magique et de pur, et combattre l’odieux Roi Cramoisi. Les pistoleros ne sont pas au bout de leurs peines…

Avis
Le long voyage vers la Tour Sombre continue pour le ka-tet de Roland de Gilead. Mais, au-delà des dangers qui attendent Roland, Susannah, Eddie, Jake et Ote sur le chemin, il y a une chose qui doit être faite rapidement : Roland doit exorciser son passé.

Si l’on a déjà eu de vagues allusions à un passé dramatique et à Susan, c’est avec ce tome 4 que tout sera expliqué. Le début reprend où le tome 3 s’arrêtait, la fin nous dévoile enfin celui qui tire les ficelles derrière toute l’histoire de Roland, et le reste est l’histoire de ce qui s’est passé à Mejis, quand Roland avait 14 ans, et comment il est devenu le Pistolero désabusé que l’on connaît…
Et je vous préviens tout de suite : si vous trouvez George R.R Martin sadique, King n’est pas mieux dans ce tome 4 de sa saga. Il est peut-être même encore pire !

Un western teinté de fantasy, ça ne se refuse pas. Mais chez King, ça veut dire multiplier les situations désespérées et les descentes aux enfers. Et l’amour de Roland Deschain de Gilead et Susan Delgado sera le signal pour le ka de se déchaîner sur la petite Baronnie de Mejis…
Tous les codes du western seront ici convoqués, des saloons mal famés aux rues poussiéreuses, en passant par les mercenaires hispaniques, les canyons, et les revolvers qui parlent pour leurs propriétaires. Mais on y trouvera aussi la magie et la fantasy, notamment via Rhéa… La sorcière du Cöos. Celle dont l’ombre plane tout le long du tome sur les personnages, et qui a une grande importance dans ce qu’affrontera Roland par la suite dans sa quête…

Car l’histoire que raconte Roland n’a pas juste vocation à nous conter son histoire, à exorciser le passé. Le final nous révèle, en plus du personnage qui semble tirer les ficelles, à quel point tout est lié, à quel point le ka est puissant et balaie les personnages dans son cyclone.
Oh, certes, c’est parfois un peu plus long et lent que les trois précédents tomes, mais cette coupure fait du bien et s’insère finalement parfaitement dans le découpage de la saga, qu’on peut résumer de la façon suivante…

Tome 1 > Roland affronte l’Homme en Noir et obtient des réponses… Et d’autres questions.
Tome 2 > Roland constitue son ka-tet et nous présente son univers.
Tome 3 > Le voyage vers la Tour débute.
Tome 4 > Où il nous est expliqué les origines de Roland et de sa quête…

Ce tome 4 n’en demeure pas moins un très bon passage, d’autant qu’il s’agit, au minimum, d’un excellent western, avec son lot de charges et de revolvers, et son final apocalyptique. Si vous aimez le genre, vous serez assurés de passer un assez bon moment. Dans le cas contraire, vous aurez sans doute en effet un peu plus de mal à rentrer dans les détails de ce chapitre de l’histoire de Roland.

18 novembre, 2014 à 21:31 | Commentaires (1) | Permalien


Jonathan Nolan pour adapter Fondation à la télévision

9782070360536Ceci est sans doute la plus grosse nouvelle du jour. Si l’on sait que Roland Emmerich doit adapter la saga Fondation, de Isaac Asimov, au cinéma, il semblerait qu’un projet parallèle (ou alors, les films ne sont plus d’actu ?) soit en train de voir le jour, et il est nettement plus intéressant : Jonathan Nolan (oui, le frère de Christopher Nolan, qu’on retrouve à la production et au scénario sur plusieurs de ses films) serait sur le point d’adapter la première trilogie de la saga pour le compte de la chaîne HBO !

La série, dont aucune autre info n’est encore disponible, se centrerait donc sur la trilogie constituée par Fondation, Fondation et Empire, et Seconde Fondation. Jonathan Nolan confiait justement récemment son amour de la saga.

« J’adore les Fondations d’Asimov. Elles mériteraient d’être plus connues, mais c’est une oeuvre que je pense tout le monde gagnerait à lire. Son influence est massive. Beaucoup ont tenté de l’imiter, beaucoup en ont été inspirés, mais revenez à l’original et certains de ses concepts vous retournerons.« 

La saga littéraire se situe 22 000 ans dans notre futur, alors que l’Homme a colonisé l’espace. Hari Seldon, mathématicien renommé, prédit, par les mathématiques, la chute de l’Empire, qui serait suivie d’une période d’âge sombre de 30 000 ans. Il met alors en place un grand plan sur un millier d’années, visant à préserver l’espèce et ses connaissances, afin qu’un Second Empire, encore plus grand, soit fondé. Cela passe par la création de deux Fondations, dont l’une ignore tout de ce plan, et est conçue pour croire que tout ira bien, dans le but de la survie…

La saga se déroule donc sur des centaines d’années, en suivant l’histoire de ces Fondations. Ce qui ne fait que rendre le projet encore plus ambitieux et colossal.

11 novembre, 2014 à 17:52 | Commentaires (0) | Permalien


La Tour Sombre Tome 3 Terres Perdues

tour_sombre_terres_perdues_1303041607Auteur
Stephen King

Genre
Fantastique/Fantasy/Science-Fiction

Éditeur
J’Ai Lu

Nombre de pages
346

Année de parution
1991

La Tour Sombre, tome 1 : Le Pistolero
La Tour Sombre, tome 2 : Les Trois Cartes

Synopsis
Roland de Gilead et ses compagnons Eddie et Susannah poursuivent leur chemin en direction des Terres Perdues, nouvelle étape vers la Tour Sombre. Or le Pistolero perdra l’esprit s’il ne sauve pas Jake, ce garçon qu’il a déjà trahi mais qu’il n’oublie pas. Comment le ramener vers l’Entre-Deux-Mondes aride et périlleux dans lequel ils cheminent ? II existe peut-être une clé à cette énigme, une clé que seul Eddie peut façonner… II leur faudra dès lors traverser Lud, cité livrée au chaos, et affronter Blaine, le monorail fou, dont ils devront déjouer les pièges, au risque d’y perdre la vie… et d’échouer dans cette quête devenue leur raison d’être.

Avis
Une ambiance western imparable, du gros fantastique, une quête digne des grandes épopées fantasy, et des références multiples à la culture populaire cinéma/musique/littérature. Voilà ce que propose La Tour Sombre. Du moins, en très gros.

Parce que la quête de Roland, c’est bien plus que ça. C’est le sens même de sa vie, sa raison d’exister. Son ka. Et il est prêt à tout pour l’atteindre. Nous retrouvons nos héros là où le tome 2 les avait laissés, prêts à continuer d’avancer. Mais Roland a un problème à régler, un problème qui peut détruire sa vie comme le ka-tet qu’il forme avec Eddie et Susannah. Mais le plus gros défi viendra de Lud, ville fantôme sur laquelle veut régner le terrible Homme Tic-Tac…

Stephen King nous plonge encore plus profondément dans son imagination débordante et un univers plus que prenant. On retrouve son style simple et percutant, son amour des objets maudits/possédés, et sa capacité à imaginer des personnages absolument horribles (physiquement et/ou psychologiquement). Impossible d’abandonner une telle quête, on veut toujours savoir ce que cache la page suivante. Et il y a cet invité spécial à la fin…

Plus la quête avance, plus la Tour semble s’éloigner sous les péripéties qui mènent à elle. Et plus on se demande ce que King peut encore nous réserver comme surprises. Avec l’épilogue de ce tome 3, elles s’annoncent énormes pour le tome 4. La marche du Pistolero est encore loin d’être finie, et c’est un plaisir de le suivre à chaque volume. Attention, chaque petit détail peut être important, désormais… ;)

17 juillet, 2014 à 10:48 | Commentaires (1) | Permalien


Michel Gondry ne fera pas Ubik

gondryLe projet avait été annoncé il y a trois ans, et Michel Gondry attendait avec impatience de réaliser ce qui était un rêve pour lui : Ubik, de Philip K.Dick, adapté au cinéma. Il semblerait que le rêve ait été bien mis à mal durant ces trois années…

Michel Gondry vient en effet d’annoncer qu’il jetait l’éponge et abandonnait le projet, quasi impossible à adapter selon lui.

Comme il le dit lui-même :
« Le bouquin est génial mais justement, il est bien en tant qu’œuvre littéraire. Pour avoir essayé de l’adapter avec plusieurs scénaristes… Disons qu’en ce moment, je ne me sens pas de le faire. Il n’y a pas les ressorts dramatiques qui feraient que ça serait un bon film. Je viens de recevoir un script qui m’a un petit peu refroidi… Donc voilà. C’était un rêve, mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu’on veut. »

Bref, à moins d’un scénariste de génie, il semble que le film Ubik soit destiné à être un massacre du roman. Comme le fut Next par rapport à L’Homme Doré, quoi…

Gageons que ça n’empêchera pas le studio de maintenir le projet en lui trouvant un remplaçant peut-être moins exigeant dans le choix du scénario…

1 mai, 2014 à 11:04 | Commentaires (2) | Permalien


L’Associé du Chaos

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Anthony Boucard

Genre
Science-Fiction

Éditeur
Atria

Nombre de pages
284

Année de parution
2013

Synopsis
Condamné à la cryogénisation, Vincent Langeais se réveille cent cinquante ans plus tard. Il se retrouve seul dans une société qu’il ne comprend pas et qui le terrorise.
Toute son existence est confinée dans un coin de son cerveau, inaccessible ; autour de lui, un univers qu’il ne maîtrise pas, sans famille, sans projet, entre hallucinogènes et roulette russe, quels sont les choix qui s’offrent à lui ? A-t-il seulement un destin ?…
Un simple appel téléphonique va changer le cours de son existence… Et Vincent va dire oui… Mais à qui ou à quoi ?…
Entre jeu de dupe, faux-semblant, manipulation, l’auteur, Anthony Boucard, signe ici son premier roman de science-fiction.

Avis
Que voilà un synopsis intéressant et prometteur. Un bel univers de science-fiction à explorer, entre l’amnésie du personnage et le choc d’une civilisation qui avance brutalement (du moins pour le personnage) de 150 années dans le futur. Malheureusement, si le synopsis est prometteur, le résultat final laisse une impression plus mitigée.

Ce n’est absolument pas la faute de l’histoire, bien au contraire. Celle-ci se révèle en effet vite vraisemblable et digne d’un bon vieux thriller. Vincent Langeais se retrouve vite embarqué dans une situation qui le dépasse au milieu d’un monde qu’il ne comprend pas, et comprendra qu’il ne faut faire confiance à personne pour espérer s’en sortir. En supposant que ça soit encore possible… L’histoire, donc, est bien ficelée et réserve pas mal de surprises et de rebondissements, baladant le lecteur entre les incertitudes et les faux-semblants.

Le problème, en fait, c’est un peu tout le reste.
D’abord, l’univers. Si Anthony Boucard nous en explique beaucoup de choses et qu’il est parfaitement cohérent et très vraisemblable, il faut avouer que les explications en entête de chapitre, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et ça passe relativement mal. D’autant plus que, bien souvent, on apprendra des choses certes utiles dans le développement du background, mais absolument pas exploitées dans l’histoire. Au final, on se détache assez rapidement de tout le fonctionnement social, économique, et politique du monde tel qu’il est imaginé là. Et c’est vraiment dommage, au vu des efforts faits par l’auteur pour imaginer un futur utopique, mais vraisemblable.
Un univers intéressant et développé, donc, mais des explications bien souvent inutiles.

Ensuite, nous avons les personnages. Peu développés, ils s’avèrent vite plats et peu attachants. À commencer par Vincent, mais dans son cas, encore, c’est sans doute largement voulu, tant il n’a de goût ni d’intérêt pour rien au départ. Une coquille vide qui erre dans un univers qui le dépasse. Pour les autres, c’est déjà plus problématique.
En fait, ils obéissent principalement à des archétypes bien définis, mais sans chercher à les dépasser. Nous avons le héros amnésique qui ne sait pas quoi faire, l’unique ami plein d’humour, le conseiller peu présent, etc… En soi, l’utilisation d’archétypes n’est pas un problème, évidemment, mais ici, on a vraiment du mal à s’attacher, s’identifier, bref, à les trouver intéressants hors de l’histoire.
Cela dit, ils servent parfaitement bien le déroulement de l’histoire en question, et se révèlent donc efficaces, à défaut d’être vraiment intéressants.

Enfin, sans doute le problème qui fait vraiment du tort au livre selon moi : un certain manque de rythme. Le roman fait à peine 300 pages, et il vous en faudra près de 100 pour que l’élément déclencheur noté dans le synopsis apparaisse… D’ici là, vous passerez le temps à voir Vincent errer sans but, se lamenter, bref, devenir une loque humaine dont la vie est seulement un peu illuminée par son seul ami. Je ne demande pas non plus qu’on amène le déclenchement de l’histoire dès la première page, mais presque le tiers pour ça…
Le problème étant que cela ne s’arrange pas vraiment après, on se perd régulièrement dans des descriptions plus ou moins utiles et des errements, et il faut attendre que le mystérieux interlocuteur de Vincent le contacte pour que ça accélère un peu.
Un point que n’arrangent pas les dialogues à plus de deux personnages, qui sont écrits de façon proche du théâtre. Ce qui n’a pas grand chose à faire dans un roman.

Imaginons un dialogue entre X, Y, et Z, il sera écrit comme suit :

- Bla bla [X parle]
Y :
- Dialogue de Y
- Réponse de X
Z :
- Dialogue de Z

Aucune phrase pour introduire l’arrivée du personnage dans le dialogue, donc…

Malgré tout, donc, si l’auteur a ici du mal à gérer son univers et son rythme, et que quelques autres légers défauts de forme peuvent apparaître (fautes d’orthographes restées, mots ou lettres qui manquent…), on parcourt ces 284 pages avec un certain plaisir, tant l’histoire est réussie et qu’on se demande jusqu’au bout quel est le fin mot de l’histoire.
Clairement pas le meilleur de la science-fiction, francophone ou non, mais une série B sans prétention sympathique, et dont les efforts sur l’univers laissent clairement à penser que Anthony Boucard a de grands moments devant lui, surtout s’il réussit à mieux doser l’histoire, l’univers, et le rythme.
Bref, un début prometteur dans la science-fiction, à défaut d’un grand roman. Et c’est déjà pas mal, non ?

Merci à LivrAddict et Atria pour ce partenariat =)

5 mars, 2014 à 17:52 | Commentaires (0) | Permalien


Remember Me

remember-me-jaquette-ME3050088989_2Éditeur
Capcom

Développeur
Dontnod Entertainment

Genre
Action

Supports
PS3/XBox 360/PC

Date de sortie
7 juin 2013

PEGI
16+

Synopsis
Neo Paris, 2084. Alors que Memorize a la main mise sur les souvenirs de la population mondiale grâce à son système Sensen, la résistance de Edge et ses Erroristes se voit porter un coup presque fatal. L’une des Erroristes, Nilin, réussit à s’évader de la Bastille, mais a vu sa mémoire effacée…

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Avis
S’il y a bien un domaine où les Français ont toujours vu leur talent s’épanouir, c’est bien le jeu vidéo. Et Remember Me l’illustre bien, comme le firent pas mal d’autres avant lui.

Certes, le jeu ne sort pas des sentiers battus côté gameplay. C’est un jeu d’action classique et assez couloir, où on tape sur les ennemis, saute un peu partout, et on résout quelques petites énigmes pour avancer. La seule originalité viendra, dans ce domaine, de la possibilité de fabriquer ses propres combos en débloquant des Pressens, qui ont différents effets (puissance de frappe, régénération de santé, accélération de la régénération des pouvoirs spéciaux…).
Bref, rien de méchant pour qui est un minimum habitué au genre. Mais le fait est que c’est très propre, très efficace, sans bugs, et porté par un doublage français assez réussi.

Là où Remember Me est original et réussit à se démarquer de plusieurs jeux du même genre, c’est par son scénario, dont l’écriture a été débutée par Alain Damasio (La Horde du Contrevent), et achevée par Stéphane Beauverger (Le Déchronologue). Damasio s’étant lancé dans son nouveau roman, il n’avait plus le temps de terminer son scénario. Mais bref.
Nous avons donc là une dystopie dont les souvenirs et l’hyperconnectivité sont le cœur. Un sujet d’actu, entre l’essor des réseaux sociaux, ce qu’on y met, la surveillance exercée dessus, et les objets connectés qui arrivent… De plus, on soulève aussi la question de savoir ce qui est acceptable, jusqu’où on peut aller pour ne cause en laquelle on croit. C’est à la fois un combat pour une liberté et une quête personnelle pour Nilin. Et c’est fort bien écrit, même si on regrettera l’inutilité totale de Tommy et Olga, qu’on peut penser importants au départ, et qui ne font que passer dix minutes sur tout le jeu…

Remember Me est donc un jeu d’action efficace, au scénario intelligent qui dévoile ses effets en temps voulu et ne manque pas de révélations surprenantes, même si on reste dans certaines balises de la SF. En tout cas, si vous aimez l’action et la bonne écriture, c’est tout à fait recommandable.

27 janvier, 2014 à 19:19 | Commentaires (0) | Permalien


La Horde du Contrevent

La Horde du Contrevent dans Critiques et chroniques littéraires horde_contrevent_damasioAuteur
Alain Damasio

Genre
Fantasy/Science-Fiction

Éditeur
Folio SF

Nombre de pages
700

Année de parution
2007

Synopsis
Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Avis
L’important n’est pas la destination. C’est le voyage. Et celui-ci va vous marquer. Comme le vent, il est imprévisible et puissant, prêt à vous mettre à terre après vous avoir bien éprouvé, comme l’expérimentera la 34e Horde…

23 hommes et femmes embarqués dans la quête la plus épique de l’univers créé par Damasio : atteindre l’Extrême-Amont, la possible origine du vent, malgré les obstacles et les années. Un voyage qui débute avec leur formation à Aberlaas et qui sera leur vie entière.
Le livre est simplement épique de bout en bout, puissant tout du long, on se sent contrer aux côtés de la Horde, à lutter contre le vent et le climat, à faire corps avec le Pack et le Fer.

Et on s’attache à ce voyage initiatique, prenant, dont la fin se dessine lentement à mesure qu’on avance , et se révèle définitivement traumatisante. Avec le style de Damasio qui donne une identité propre à chacun de ses protagonistes à travers le langage, le sentiment est d’autant plus fort.

Plus que la quête d’une Horde, c’est un voyage unique que vous propose Alain Damasio.
Bien sûr, les esprits chagrins y verront quelques défauts : quelques petites longueurs, des éléments qui ne font que passer, beaucoup de questions sans réponses… Mais c’est ce qui fait partie du charme du voyage. Nous ne sommes pas là pour savoir, mais pour ressentir. Et c’est parfaitement réussi.

Nous avons là un très grand roman, bourré de jeux de mots par néologismes adaptés à l’univers, une grande épopée, un voyage dur, violent, et cruel, et une fin abrupte, absurde, mais tellement logique…
Une vraie petite perle à lire, donc, originale, rafraîchissante, marquante.

25 juin, 2013 à 19:38 | Commentaires (5) | Permalien


Nicolas Winding Refn veut adapter L’Incal !

Nicolas Winding Refn veut adapter L'Incal ! dans Adaptations et projets avec auteurs à venir incalNicolas Winding Refn, à qui l’on doit Valhalla Rising, la trilogie Pusher ou, plus récemment, Drive et Only God Forgives (et qui est devenu le fan numéro 1 de Ryan Gosling) a décidé de s’attaquer à un nouveau projet.

Devant la pause de son remake de L’Âge de Cristal (déjà signé par, je vous le donne en mille, Ryan Gosling), le réalisateur danois se lance dans un nouveau défi : adapter L’Incal, la BD de science-fiction de Moebius et Alejandro Jodorowsky.

Autant dire que la tâche est ardue et que Refn sera très attendu sur ce projet, tant la série est culte et a inspiré bon nombre d’œuvres SF, notamment Le Cinquième Élément (Moebius porta d’ailleurs plainte, avec son éditeur, Les Humanoïdes Associés, contre Besson pour plagiat, mais fut débouté).

Bien évidemment, aucune autre info n’est à disposition. Côté casting, qui parie sur Ryan Gosling en John Difool ? ^^

Petit rappel du pitche de base avant de vous laisser.

John Difool, petit détective minable, se retrouve un jour en possession d’un artefact pyramidal : l’Incal Lumière. Sauf que cet artefact semble être bien plus que ce que l’on pourrait juger au premier abord, Difool se retrouvant vite la cible d’à peu près la moitié de la galaxie, tous voulant mettre la main sur l’Incal…

Ne reste qu’à voir si le projet ira au bout.

3 juin, 2013 à 14:47 | Commentaires (0) | Permalien


La Planète des Singes [1968]

La Planète des Singes [1968] dans Critiques d'adaptations ciné/télé 110907055744378192Réalisateur
Franklin J.Schaffner

Casting
Charlton Heston, Roddy McDowall, Kim Hunter, Maurice Evans, Linda Harrison…

Date de sortie
25 avril 1968

Durée
1H52

Genre
Science-Fiction

D’après La Planète des Singes, de Pierre Boulle

Synopsis
Parti en 1972, l’engin spatial américain Icare, avec à son bord quatre membres d’équipage traverse l’espace à une vitesse proche de la vitesse de la lumière. Au terme d’un voyage de 18 mois, le vaisseau s’écrase en l’an 3978 sur une mystérieuse planète, au cœur d’une région désertique. Les trois survivants du crash, le capitaine George Taylor, ainsi que les lieutenants John Landon et Thomas Dodge, découvrent très vite que ce monde est peuplé d’hommes primitifs dominés par une race de singes très évolués. Bientôt, Dodge est abattu par les singes, Landon capturé, de même que Taylor, de surcroît blessé à la gorge. Deux scientifiques, Zira et Cornélius, s’intéressent de près à Taylor…

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Avis
Si la seconde adaptation signée Tim Burton n’est pas la daube infâme décrite par pas mal malgré le fait qu’il s’agisse clairement d’un pur film de commande, force est de constater que son orientation très action est loin d’égaler la profondeur de ce premier film, malgré une organisation sociale des singes moins caricaturale que la simple inversion des rôles présentée ici.

En plaçant les dominateurs racistes dans la peau des dominés victimes, c’est tout le dévoiement du système social qui est montré, avec ses inégalités persistantes et ses préjugés. Je vous laisse imaginer l’impact à l’époque de la sortie (avec le contexte du combat des Noirs pour leurs droits, la guerre du Viêt Nam, Malcolm X assassiné en 1964, Martin Luther King la même année que la sortie du film…).
Une impitoyable critique sociale démontrant toute l’absurdité d’une société fondée sur la religion, les préjugés, et l’absence de réflexion (l’œil avisé notera la réutilisation des singes de la sagesse sur l’une des scènes les plus importantes), et qui soulève au final la question de la prolifération nucléaire.

Et si le fond est parfait, la forme est à l’avenant. Les acteurs sont excellents, le maquillage de singe est bluffant encore aujourd’hui (on notera d’ailleurs que les singes de la version Burton sont également des acteurs costumés et maquillés, pas de SFX non plus), les paysages sont magnifiques, la séquence de la chasse assomme toujours autant et, si les dialogues peuvent paraître un peu convenus, ils n’ont pas vraiment perdu de leur efficacité.

Peu d’action, mais beaucoup de réflexion, pour une perle du cinéma de science-fiction et d’anticipation envers laquelle le seul reproche qui me vient à l’esprit est la vague de suites…

31 mars, 2013 à 22:09 | Commentaires (0) | Permalien


Kate Winslet dans Divergent

Kate Winslet dans Divergent dans Adaptations et projets avec auteurs à venir divergentDéjà derrière les adaptations de Twilight, Summit Entertainment est décidé à lui trouver un successeur. Après la mise en chantier de l’adaptation de Vivants (Warm Bodies), voici venir celle de Divergent. Ou Divergente, dans sa nouvelle édition. Bref.

Le film sera signé Neil Burger et mettra dans le rôle principal Shailene Woodley. Si les partenaires masculins ne sont pas encore connus, on sait désormais qu’elle donnera la réplique à Kate Winslet, dont le rôle n’est pas encore connu.

Les studios cherchent toujours à reproduire le succès de Harry Potter et Twilight, donc, reste à voir ce que donnera cette adaptation qui vient se situer dans la vague des dystopies jeunesse.

En attendant, je vous laisse avec le synopsis du tome 1 ^^

Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d’une vertu : les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même.
Mais Tris a aussi un secret, celui qu’elle a caché à tout le monde parce qu’elle a été avertie qu’il peut signifier la mort. Et comme elle découvre un conflit croissant qui menace de percer cette société en apparence parfaite, elle apprend aussi que son secret pourrait l’aider à sauver ceux qu’elle aime. . . ou pourrait la détruire.

27 janvier, 2013 à 20:36 | Commentaires (4) | Permalien


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