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L’adaptation américaine d’Akira relancée ?

L'adaptation américaine d'Akira relancée ? dans Adaptations et projets avec auteurs à venir akiraOh, que voilà une bien belle news pour me mettre bien de bonne humeur comme il faut… Non, je déconne, c’est plutôt le parfait contraire.

Vous vous souvenez du projet des Américains de faire un film live d’Akira, le manga et film culte de Katsuhiro Otomo ? Mais si, souvenez-vous, cette entreprise vouée à l’échec n’avait cessé de couler… Budget passé de 180 à 90 millions par la Warner, les réalisateurs choisis (les frères Hughes) ont préféré filer après ce remaniement, Jaume Collet-Serra avait repris le flambeau, un synopsis bien foireux avait vu le jour, puis le projet avait encore été remanié avec l’exigence d’un budget maximal de 70 millions de dollars. Avec possibilité d’annulation si ça ne pouvait pas être respecté.
Depuis, plus de nouvelles. On était en janvier 2012 à la dernière annonce sur le dernier remaniement. Forcément, tout le monde a soufflé de soulagement : c’était fini, à ce stade.

Sauf que non ! On aime jouer les Victor Frankenstein et tenter de réanimer les morts, chez Warner ! Hé oui, le studio serait apparemment prêt à remettre ça. Jaume Collet-Serra, actuellement sur d’autres projets, a été recontacté par la Warner (il n’était pas le seul), et les producteurs resteraient également les mêmes. En revanche, aucune info sur la conservation ou non du synopsis, ni sur le budget.

Le projet devrait donc redevenir actif dès le printemps 2014. Et moi, j’affûte mes haches et prépare les cocktails Molotov !

2 août, 2013 à 16:52 | Commentaires (0) | Permalien


HBO adapte Monster avec Guillermo Del Toro

HBO adapte Monster avec Guillermo Del Toro dans Adaptations et projets avec auteurs à venir monster_01Grosse, énorme nouvelle côté adaptation ! Bon, je présume que vous savez lire, puisque vous êtes ici, et vous savez donc déjà avec le titre.

Donc, oui, le manga de Naoki Urasawa va devenir une série, et c’est un duo de rêve qui se lance dans le projet. HBO à la production, avec Guillermo Del Toro pour aider au scénario et qui devrait réaliser lui-même le pilote, comme le fit Martin Scorcese pour Boardwalk Empire.

Au vu du palmarès de la chaîne et du réalisateur, il ne devrait pas y avoir matière à s’inquiéter, en tout cas, même si on attendra de juger sur le résultat final, évidemment.
En attendant d’avoir de vraies infos sur l’adaptation (casting, tournage, etc…), un petit synopsis de cette série en 18 tomes (et déjà adaptée en anime par MadHouse, en 74 épisodes) ne sera sans doute pas de trop.

L’histoire débute en Allemagne en 1986, à l’Eisler Memorial Hospital deDüsseldorf. Kenzô Tenma, le personnage principal, est un jeune neurochirurgienjaponais à la compétence hors norme. Il est destiné à une brillante carrière et fiancé à Eva Heineman, la fille du directeur de l’hôpital. Pourtant, un jour, il refuse de donner en priorité ses soins au maire de la ville et préfère opérer un garçon blessé d’une balle dans la tête, arrivé à l’hôpital avant le maire. La sœur jumelledu garçon, très choquée, est elle-aussi hospitalisée ; leurs parents adoptifs viennent d’être assassinés sauvagement chez eux. Le garçon s’en sort, mais le maire, confié à un autre chirurgien, décède. Le Dr Tenma est alors rétrogradé par le directeur de l’hôpital, père d’Eva et celle-ci le quitte. Peu de temps après, le garçon et sa sœur disparaissent, suite aux meurtres mystérieux de trois hauts responsables — dont le directeur — de l’établissement.

Neuf ans plus tard, Tenma découvre l’auteur des meurtres : Johan, ce garçon de 10 ans qu’il avait sauvé semble être devenu un monstre semant la terreur autour de lui…

25 avril, 2013 à 18:58 | Commentaires (1) | Permalien


DRM ou l’art de taper sur le client

DRM ou l'art de taper sur le client drmOn le sait, aujourd’hui, les ayant droit des différents domaines culturels ont déclaré la guerre au piratage (voire à Internet en général), ce qui a mené à des offensives contre plusieurs sites et l’arrivée de plates-formes payantes légales.

Jusque-là, après tout, tout va bien, si tant est que les secondes soient attractives et raisonnables. Le plus gros souci étant la présence régulière de DRM, système anti-piratage qui entrave surtout les utilisateurs par l’impossibilité de télécharger ou utiliser hors connexion les fichiers achetés.

Ceci nous amenant au cas JManga, plate-forme légale anglophone de mangas. Le site propose les volumes rapidement, et offre même plusieurs bonus aux utilisateurs avec, par exemple, des interviews. De quoi se dire que les DRM sont une mince contrepartie à subir face à la qualité du service proposé.

Sauf que tout ça, c’est du passé ! JManga a en effet annoncé sa fermeture. Les crédits pas dépensés peuvent l’être jusqu’au 26 mars, et le service disparaîtra définitivement le 30 mai. Bien triste nouvelle pour les utilisateurs, malgré la possibilité de les voir échangés contre des codes Amazon.
D’autant plus triste que le site n’a donné aucune explication formelle quant à cette décision et que l’arrêt du service, DRM oblige (voir plus haut ce que leur présence implique), entraînera tout simplement l’impossibilité totale d’accéder à tous les contenus que vous aurez pourtant achetés le plus légalement du monde !

Ce qui n’aurait pas été grave si JManga avait décidé de lever la protection pour ne pas léser ses clients là-dessus, comme le prévoit Steam pour le jeu vidéo, par exemple. Mais ce n’est pas le cas. Les DRM vont rester jusqu’au bout, tout le contenu du site va disparaître, et les clients verront l’argent dépensé disparaître avec lui et les fichiers…

JManga restera donc comme un magnifique exemple d’une plate-forme légale qui n’aura absolument pas répondu aux questions sur le piratage et de ce que sont les DRM : la prise en otage des clients, tout simplement, qui sont alors à la merci d’un service susceptible de leur reprendre sans préavis tout ce qu’ils auront pourtant payé…
Comment alors s’étonner que l’on soit tous, à des échelles différentes de « méchants pirates » qui, paraît-il, tuent les industries de la culture et du divertissement ? :P

15 mars, 2013 à 15:33 | Commentaires (2) | Permalien


One Piece Pirate Warriors

One Piece Pirate Warriors dans Adaptations jeux vidéo One-Piece-Pirate-WarriorsÉditeur
Namco Bandai et Tecmo Koei

Développeur
Omega Force

Genre
Beat them all

Support
PS3

D’après le manga One Piece, de Eiichiro Oda

Date de sortie
21 septembre 2012

PEGI
12+

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Synopsis
Partez d’aventure en aventure aux côtés de l’équipage de Monkey D.Luffy, alias le Chapeau de Paille. Revivez toute la première partie du manga culte, jusqu’à la bataille épique de Marineford, dans des niveaux remplis d’ennemis, et avancez dans la quête du One Piece, l’héritage de Gol D.Roger qui fera de son découvreur le Seigneur des Pirates.

Avis
Le premier jeu One Piece sur une console HD, qui utilise, comme Fist of the North Star deux ans plus tôt, la formule des Dynasty Warriors. Ainsi que leur développeur, ce qui n’avait pas été le cas de Fist of the North Star. Alors, ça donne quoi ?
Je vais être direct : One Piece est un beat them all de masse particulièrement bon. Le style Dynasty Warriors va très bien au sujet, et l’expérience de Omega Force rend le tout très fluide, rapide, et nerveux. De plus, la variété des situations (niveaux beat them all « classiques », niveaux « Dynasty Warriors« , combats de boss, QTE, un peu de plate-forme…) permet d’éviter la lassitude, même si on sent vite une certaine redondance inhérente au genre. Qu’importe, couvrir l’histoire de One Piece dans un cel shading avec effet crayonné dans un jeu rapide et nerveux et avec les doublages japonais officiels suffit à passer ce point sous silence.

Côté forme, rien à signaler, donc, mais côté fond, un peu plus. Les modes de jeu sont directement copiés/collés de Fist of the North Star, mais avec moins de contenu.
Le Journal de Bord, par exemple, ne propose que l’aventure de Luffy jusqu’à Marineford. Pour les autres, direction le Journal Annexe qui reprend la même histoire en parallèle de celle de Luffy, et uniquement à partir de l’apparition du personnage. Ce qui mène à des journaux de un ou deux niveaux, pour certains ! On est dans le foutage de gueule complet, là, pour ces personnages.
Fist of the North Star nous proposait, à contrario, plusieurs modes Légende suivant l’histoire du manga, et presque autant de modes Fiction avec des histoires totalement alternatives. Autant dire que One Piece fait rachitique, à côté, malgré l’ajout d’un mode en ligne, qui vous propose juste de jouer les différents niveaux à 2.

C’est bien là LE problème de One Piece Pirate Warriors. Le jeu est beau, bon, nerveux, apte à plaire aux fans, mais il est RADIN ! On a vu les modes de jeu. Maintenant, passons aux personnages jouables. Vous aurez tout l’équipage du Chapeau de Paille (soit Luffy, Zoro, Nami, Chopper, Sanji, Nico Robin, Franky et Brook, sur la période couverte) auxquels on peut rajouter Ace, Barbe Blanche, Jimbei, et Boa Hancock. Et c’est tout. 12 personnages. On aurait aimé voir les méchants jouables (Baggy, Crocodile, et d’autres), par exemple.
Du côté du scénario, c’est bien repris, mais il y a eu des coupes opérées à la hache… On démarre par exemple l’aventure à la rencontre avec Nami, au début de l’arc Baggy. Le tout début passe à la trappe… De même pour plusieurs arcs (Skypiea ? Thriller Bark à l’issue duquel est recruté Brook ? Oubliez).

De « petites » omissions qui font mal, surtout quand on voit la qualité du jeu.
Donc, oui, ça vaut un 7/10, avec un point bonus pour l’univers One Piece qui le mène à 8, mais on ne peut pas s’empêcher d’avoir un peu de déception à chaque fois qu’on lance le jeu en repensant à ce qu’il aurait été avec la première partie complète et plus de contenu à côté de l’histoire.
Au pire, on y aura droit en DLC… Cela dit, vu le succès rien qu’à la sortie japonaise, gageons qu’un épisode 2 est déjà en route et qu’il saura rectifier le tir côté contenu.

3 octobre, 2012 à 19:31 | Commentaires (0) | Permalien


Le prochain film Dragon Ball soutenu par le gouvernement japonais

Le prochain film Dragon Ball soutenu par le gouvernement japonais dans Adaptations et projets avec auteurs à venir dragonballEn voilà une nouvelle qui fait plaisir à la génération dont je suis issu. Oui, tout comme il y a aujourd’hui une génération Harry Potter, il y a également une génération Dragon Ball, évidemment plus ancienne.

Une génération qui a vibré aux exploits de Goku à travers le monde et l’espace, et qui ne renie pas son fanatisme depuis désormais plus de vingt ans. Donc, forcément, quand Akira Toriyama a annoncé en juillet un nouveau film d’animation issu de son manga, il n’en fallait pas plus pour que ça soit attendu comme jamais.

Et ce film bénéficie de soutiens de taille.
L’agence des affaires culturelles japonaises a en effet attribué à Toriyama et à Toei Animation une subvention de 50 millions de yens (soit un peu moins de 500 000€). Les États-Unis sont également partenaires du projet.
L’exportation est déjà facile avec le seul nom de Dragon Ball, elle l’est encore plus avec une production internationale.

Côté histoire, rien n’a été dévoilé, sinon que le film prendra place après la défaite de Buu, soit la fin du dernier volume du manga (la fin de Dragon Ball Z, dans le cas de l’anime). Ce qui pourrait signifier que l’hérésie Dragon Ball GT, suite sortie de l’esprit des seuls producteurs de l’anime et faite sans Toriyama au scénario (ce qui se devine de toute façon aisément au visionnage) se verrait littéralement effacée de la chronologie par ce film.

Et ça ne serait pas mal.

Pour l’animation, seul le teaser existe encore à ce jour, et il ne nous permet pas d’en dire quoi que ce soit, sinon que le peu qu’on voit nous fait admirer un superbe rendu graphique moderne et qui reste fidèle au chara design de base.

Sortie toujours prévu le 30 mars 2013 au Japon.

Image de prévisualisation YouTube

En tout cas, ceci devrait sans problème effacer de toute mémoire l’innommable affront que fut Dragon Ball Evolution, encore pire que Dragon Ball GT, et sorti fort à propos un 1er avril…
Ah, on me signale que c’était un cauchemar collectif, en fait.

29 septembre, 2012 à 9:51 | Commentaires (0) | Permalien


Saint Seiya Les Chevaliers du Zodiaque : La bataille du Sanctuaire

Saint Seiya Les Chevaliers du Zodiaque : La bataille du Sanctuaire dans Adaptations jeux vidéo saintseiyaps3Éditeur
Namco Bandai

Développeur
Dimps

Genre
Beat them all

Support
PS3

D’après le manga Saint Seiya Les Chevaliers du Zodiaque, de Masami Kurumada

Date de sortie
16 mars 2012

PEGI
12+

Image de prévisualisation YouTube

Synopsis
Treize ans plus tôt, en Grèce. Le Grand Pope tente d’assassiner une petite fille tout juste née et désignée comme la réincarnation de la déesse Athéna, à laquelle sont fidèles les 88 Chevaliers. Mais Aiolos, Chevalier d’Or du Sagittaire, contrecarre ses plans et fuit le Sanctuaire avec l’enfant. Mortellement blessé après son combat contre Shura du Capricorne qui tentait de l’arrêter, Aiolos confie l’enfant et son armure à Mitsumasa Kido, dirigeant de la fondation GRAAD.
Aujourd’hui. Cinq Chevaliers de Bronze ont gagné leurs armures et leur statut à l’issue d’un grand tournoi intergalactique. Il est temps pour Saori Kido de reprendre sa place au Sanctuaire et de se faire connaître en tant qu’Athéna.
Mais le Grand Pope n’a pas renoncé à ses plans… Le groupe est accueilli par un tir de Tramy de la Flèche, qui atteint Saori à la poitrine. Les Chevaliers de Bronze n’ont que douze heures pour traverser les douze Maisons d’Or et amener le Grand Pope jusqu’à Saori pour qu’il retire la flèche de Tramy.
Mais les Chevaliers d’Or ne comptent pas les laisser faire sans réagir…

Avis
Ah, Saint Seiya… Le manga culte des années 80, juste derrière Dragon Ball, et qui justifiait autant que celui-ci qu’on se plante sans cesse devant le Club Dorothée pour suivre l’anime, malgré les versions françaises foireuses et la censure de l’époque… Bon, on était des gosses, on s’en foutait encore, à ce moment. Oui, je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… C’était la grande vague de la japanimation, ce qui allait faire entrer de plein pied la France dans l’amour du manga, et provoquer les peurs de la classe politique.

On découvrait alors les codes du shônen, faits de valeurs fortes, de courage jusqu’au bout, d’abnégation et d’honneur, et s’il y avait bien un shônen qui représentait tout ça, c’était Saint Seiya. Combien de fois se sont-ils relevés de nulle part alors que tout semblait perdu ? Combien de temps ont-ils répété sans cesse leurs serments et valeurs ? Je ne sais pas et je n’ai pas le courage de compter, mais c’était tout simplement épique d’un bout à l’autre.
Malheureusement, les différents jeux sortis à ce jour n’ont jamais vraiment réussi à retranscrire le côté épique du manga. Mais les développeurs semblent avoir été enfin touchés par la grâce d’Athéna !

Car, oui, La Bataille du Sanctuaire, sans être un chef-d’œuvre, est sans aucun doute le meilleur jeu Saint Seiya à ce jour. Oui, ce n’est pas terrible graphiquement (ah, les armures imitation plastique passées au polish…), oui, on se retape encore et toujours la seule partie du Sanctuaire, oui, il a fallu trahir quelques codes et rajouter des éléments HS… Mais pourtant, ça marche pas mal.

Concrètement, le jeu se divise en deux modes (Histoire et Missions) et en deux phases.
Le mode Missions consistant en une série de combats, restons sur le mode Histoire. Ce mode Histoire contient donc LE gros morceau, à savoir tout l’arc du Sanctuaire, du tir de Tramy sur Saori jusqu’à l’ultime combat au temple d’Athéna. Autant dire qu’on met quelques bonnes heures à en faire le tour, surtout que les scènes de l’anime sont bien modélisées avec le moteur du jeu.
Côté gameplay, vous aurez donc du beat them all à l’ancienne entre les maisons, avec soldats du sanctuaire sur la route et mini boss à la fin, sur une ligne bien droite. C’est totalement 80′s, la caméra fixe est chiante si vous vous retrouvez avec des adversaires dans le dos, mais c’est suffisamment rapide et nerveux, surtout avec Seiya ou Ikki, pour être un bon passage de beat them all bien arcade à l’ancienne.

Et après chaque route, vous entrerez dans la Maison d’Or correspondante.
Pour la majeure partie, cela signifiera un combat contre le Chevalier d’Or concerné, parfois découpé en plusieurs phases. Et là, attention, si les phases de beat them all contre les simples soldats sont vraiment faciles, les duels face aux Chevaliers d’Or seront déjà d’un autre calibre, et on retrouvera toute la tension de l’anime. On oublie la règle absurde du « la même technique ne marche pas deux fois sur un même Chevalier », mais à part ça, c’est du bon, même si vous allez spammer de Septième Sens, Rafale de Cosmos, et attaques spéciales en vrac, pouvant aller jusqu’à l’attaque Big Bang.

Et il n’y a pas grand chose de plus à dire, en fait.
Le gameplay montre rapidement ses limites, comme la technique, mais la nervosité de l’ensemble, le respect de l’œuvre, le doublage japonais, les musiques sympathiques, un nombre de personnages assez étoffé, suffisent à rendre le jeu très sympa pour tout fan de Saint Seiya, et le tout est tellement bien mené que, même si ce n’est pas encore LE jeu attendu, ceci est clairement la meilleure déclinaison vidéoludique de la licence.
À réserver toutefois aux fans, à l’image de Fist of the North Star. Les autres trouveront mieux bien facilement, s’ils cherchent juste du beat them all.

Maintenant, on attend la même chose, en mieux techniquement, et qui couvre tout l’anime (histoire d’avoir droit à Asgard aussi). On évitera peut-être les personnages en DLC à 5€ pièce, avec ça.

16 août, 2012 à 9:37 | Commentaires (0) | Permalien


North Star : La Légende de Ken le Survivant

North Star : La Légende de Ken le Survivant dans Critiques d'adaptations ciné/télé jaquetteRéalisateur
Tony Randel

Casting
Gary Daniels, Costas Mandylor, Chris Penn, Malcolm McDowell, Melvin Van Peebles, Paulo Tocha…

Date de sortie
1995

Durée
1H43

Genre
Action/Post Apo/Science-Fiction

D’après le manga Hokuto no Ken/Ken le Survivant, deBuronson et Tetsuo Hara

Synopsis
Un futur indéterminé. Le monde a connu l’Apocalypse nucléaire, et la loi du plus fort a repris ses droits. Au milieu du chaos se dresse Kenshirô, bien décidé à se venger de Shin qui lui a infligé sept cicatrices au torse et enlevé sa fiancée Julia…

Avis
1995. Le téléphone sonne au poste de police de Tokyo. Un agent empoigne fiévreusement le combiné, ignorant à quels sévices il allait devoir faire face par combiné interposé.

- Police de Tokyo, vous avez besoin de nos services ?
- Oui, avec un ami, nous sortons du cinéma, et nous avons assisté à un viol.
- D’accord, vous pouvez me dire quelque chose au sujet de la victime ou du coupable ? On vous envoie des hommes.
- Le coupable, on a un nom : Tony Randel ! La victime, c’est notre manga, Hokuto no Ken. Nous sommes ses auteurs, Buronson et Tetsuo Hara. Allô ? Il a raccroché…

Dommage, d’ailleurs, parce que la plainte était recevable, là. Allez, quelques rappels. En 1983, le Japon découvre un nouveau manga signé Buronson et Tetsuo Hara. Un manga qui deviendra culte avec les années, surtout, en France, suite à la censure et à sa sublime VF… Hokuto no Ken (Ken le Survivant en France) débute sa légende. L’année précédente débutait le manga symbole du seinen : le fabuleux Akira, tout aussi culte.
En 1989, Katsuhiro Otomô amène Akira sur grand écran via un film d’animation qui a enthousiasmé toute la planète. Et cela pour plusieurs raisons, mais on verra plus en détail une autre fois ;) Il n’en a pas fallu plus pour que des producteurs américains s’intéressent aux mangas et, en 1995, arrive donc au cinéma la légende de Kenshirô, le Chevalier de Véga !

Oui, le Chevalier de Véga… On aurait pu s’attendre à l’héritier du Hokuto Shinken, mais non, pas ici. En fait, ce film est un sacré paradoxe. Côté adaptation, il se contente du premier gros arc du manga, quand Kenshirô retrouve la trace de Shin et Julia à la Croix du Sud, ville sous le contrôle de Shin. Et, dans les grandes lignes, le film respecte ça, c’est exactement ce qu’on voit. Et pourtant, malgré une idée de base simple qui aurait juste demandé à respecter les détails du manga, les scénaristes ont réussi à totalement le défigurer.
Je ne sais pas comment ils ont fait, mais je dis respect, là. Réussir à tout massacrer sur une base aussi simple, ça tient du génie. Sérieusement.

Allez, en vrac, Shin assassine le père de Ken au revolver, Batt et Lynn sont frère et sœur, le Hokuto Shinken et le Nantô Suichoken passent à la trappe au profit du Chevalier de Vega et de la faction de la Croix du Sud, les attaques mortelles de Kenshirô sont des piqûres de mouche, Shin ne supporte pas la vue du sang, etc, etc…
Des arrangements scénaristiques dont on se serait bien passé, mais ça aurait pu être secondaire si le film était réussi. Mais non, même pas ! L’idée est simple, le déroulement aussi, et on assiste à un festival nanar d’assez haute volée.

Le paradoxe jusqu’au bout. On respecte sans respecter, et on fait un mauvais film qui devient bon à force de ridicule.
Le budget ne devait pas dépasser celui d’un film de Steven Seagal en Europe de l’Est, et je suis gentil. Tout est sombre, les costumes sont nazes, les mêmes dix pauvres figurants reviennent en boucle, ça fait du « mouhahaha » à tout va, ça cabotine comme jamais… Quant à Chris Penn et ses lanières, alors là, je sais pas d’où ça sort, mais ça vous arrache un sacré fou rire dès qu’il arrive.

Je ne parle pas des effets spéciaux, qui sont tout à fait comparables à nos bons vieux feux d’artifice du 14 juillet. Oui, c’est épique et violent, le manga, à la base. Et la seule fois où ça tente de s’en approcher, c’est pour voir une tête qui gonfle comme un ballon. Croyez-moi, c’est drôle à regarder.

Et puis, il y a Costas Mandylor et Gary Daniels, qui devaient faire un concours à qui jouerait le plus mal ou qui ressemblerait le plus à un bovin sous stéroïdes (quant à la demoiselle qui joue Julia, elle suit le jeu), tellement ils atteignent un stade incroyable de non jeu et d’inexpressivité. Un mérou fixé pendant 5 minutes ferait passer plus d’émotions.
Et la boule de lumière, « pouvoir ultime » de Shin, qui est utilisée deux fois dans le film (la première contre le frère de Shin, qui sort de nulle part, se fait démolir, et crève, comme ça, on sait pas pourquoi, ni pourquoi il a été créé, mais ce « combat » a le mérite de faire rigoler ou de consterner, c’est au choix).

Mais je crois que le summum est atteint quand Kenshirô a un flash de son pauvre papounet décédé et que celui-ci s’incarne dans une vieille momie défraîchie, rigide, et absolument ridicule tant elle est hideuse. La voir poitner son doigt cadavérique sur Ken, c’est absolument énorme, surtout avec le doublage derrière.

Et n’oublions pas le trio de résistants. Ils ne servent à rien, ils ne font rien, ils passent leur temps à causer, et celui qui veut se rendre se fait descendre dès sa capture. Quant aux deux autres, rideau jusqu’à une apparition rapide dans la scène finale.
Ah oui, et les gosses sont insupportables.

Ce film n’est pas un film.
C’est un véritable essai de post modernisme et de ridicule, l’image parfaite du paradoxe, et un nanar de haute volée. Mais à déconseiller aux puristes de Hokuto no Ken :D

 

 

8 février, 2012 à 17:34 | Commentaires (0) | Permalien