Bienvenue dans un monde d'écriture

Anonymous

anonymous-affiche-300x399Réalisateur
Roland Emmerich

Casting
Rhys Ifans, Vanessa Redgrave, Joely Richardson, David Thewlis, Xavier Samuel, Sebastian Armesto, Rafe Spall, Edward Hogg, Derek Jacobi…

Date de sortie
4 janvier 2012

Durée
2H18

Genre
Drame

Synopsis
C’est l’une des plus fascinantes énigmes artistiques qui soit, et depuis des siècles, les plus grands érudits tentent de percer son mystère. De Mark Twain à Charles Dickens en passant par Sigmund Freud, tous se demandent qui a réellement écrit les œuvres attribuées à William Shakespeare. Les experts s’affrontent, d’innombrables théories parfois extrêmes ont vu le jour, des universitaires ont voué leur vie à prouver ou à démystifier la paternité artistique des plus célèbres œuvres de la littérature anglaise.
A travers une histoire incroyable mais terriblement plausible, Anonymous propose une réponse aussi captivante qu’impressionnante. Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée d’intrigues politiques, de scandales, de romances illicites à la Cour, et de complots d’aristocrates avides de pouvoir, voici comment ces secrets furent exposés au grand jour dans le plus improbable des lieux : le théâtre…

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Avis
Il arrive que certains réalisateurs, comme certains auteurs, décident de s’éloigner de leur genre de prédilection… Takashi Miike, par exemple, a abandonné l’action sanglante et un peu gore au profit du drame historique et réaliste le temps de réaliser son remake de Hara-Kiri (très bon, au passage). Ici, c’est donc Roland Emmerich qui a délaissé la SF et le film catastrophe le temps de s’attaquer à l’une des plus grandes énigmes de l’Histoire de la littérature : qui se cachait vraiment derrière le nom de William Shakespeare ?

Car, oui, l’identité de Shakespeare fait débat. Comment ce simple fils de gantier, relativement illettré, a-t-il pu devenir quasiment du jour au lendemain le génie littéraire que l’on connaît ? Don, pseudonyme, prête-nom ? Toutes les hypothèses sont ouvertes, encore aujourd’hui. Et Emmerich a décidé, ici, d’en choisir une.

Mais point de biopic pompeux ou hagiographique, non. L’idée retenue pour le scénario s’inscrit dans un projet bien plus vaste que simplement parler de Shakespeare (et peut-on « simplement » parler de lui et son œuvre ?). Pendant deux heures, Emmerich nous plonge au cœur de la société élisabéthaine, sa censure, son écriture, son pouvoir.
Il en résulte un drame psychologique intense, avec une pointe de thriller politique, qui nous parle de la beauté de l’art, de son souffle vital pour les artistes, de faux semblants, et de recherche de pouvoir.

Emmerich livre une belle reconstitution historique, bien qu’il se permette de réécrire l’Histoire sur quelques éléments… Ce film est en effet de la pure fiction, certes plausible, où l’art d’écrire se met au service de la révolte sociale, dans tous les milieux de la société élisabéthaine.
Alors, certes, les réécritures de l’Histoire sont énormes, les références à Shakespeare et autres citations parfois maladroites, mais c’est visuellement superbe, bien réalisé, bien interprété, et l’intrigue est vraiment prenante.

Si vous êtes prêts à découvrir une interprétation du mythe autour de l’identité de William Shakespeare, sans être pointilleux sur les faits, Anonymous sera alors un grand, voire un très grand film. Pari osé, mais réussi pour Emmerich, qui montre qu’il est capable de faire autre chose que ce dans quoi il s’est régulièrement enfermé (même s’il avait déjà un peu tenté avec The Patriot).

24 mars, 2014 à 20:52 | Commentaires (2) | Permalien


État et Justice contre le droit d’auteur ?

État et Justice contre le droit d'auteur ? dans Actu livres-brulesHé bien, ça faisait longtemps que l’actualité ne m’avait pas fait bondir. Mais là, je dois dire qu’on fait fort ! Si Bernard Tapie crie au complot contre sa petite personne (et là, permettez que je rigole bien, hein), je vais finir par crier au complot contre le droit d’auteur ! Et j’accuse ouvertement l’État français (plus précisément le Ministère de la Culture avec la complicité de la BNF) et la Justice !

On va commencer par le premier cas : le projet ReLire, par le Ministère de la Culture et la BNF. Qu’avons-nous donc là ? Oh, trois fois rien : juste la numérisation des œuvres indisponibles du XXe siècle, sans l’accord des auteurs, au mépris de tout droit d’auteur, et avec la nécessité pour les auteurs qui voudraient voir leur œuvre retirée de faire la preuve de leurs droits. Droits qu’ils possèdent de fait, étant les auteurs ! Un bon gros mindfuck, donc.
Rajoutons au dossier le cas des nouvelles. Attention, c’est du lourd ! Si un recueil n’est plus disponible, c’est l’intégralité des nouvelles du recueil concerné qui se retrouvent dans ReLire. Et qu’importe si au moins l’une des nouvelles concernées est de nouveau disponible à travers un autre recueil encore édité. Le proje ne fonctionne pas au cas par cas ! Donc, tu as une nouvelle dans un recueil qui n’est plus exploité ? Tu vas te faire foutre si elle est dans un autre qui l’est parce qu’elle sera numérisée d’office, et tes droits, tu te les fourres où tu sais !

Une magnifique razzia de l’État sur les droits des auteurs. Et citons une dernière petite chose : ReLire doit réunir les œuvres indisponibles du XXe siècle. Sauf erreur de ma part, le XXe siècle, c’est 1901-2000. Vous pouvez m’expliquer pourquoi 1% des œuvres de la base de données est issue de la période 2001-2013 ?

Un bien bel assaut en règle que tout ce projet. Même pire : une putain d’escroquerie en bande organisée, avec le sourire et l’aval de l’État !! Oui, restons dans la thématique des premières lignes.

Passons au second cas…

Vous vous souvenez des cas de plagiat de Patrick de Carolis, Patrick Poivre d’Arvor, Joseph Macé-Scaron ? Non ? Je vous invite à aller lire un de mes vieux articles, alors. C’est fait ? Bien. Les cas sont restés sans grande suite et ont finalement été oubliés. Mais cette fois, on a passé la vitesse supérieure !

En effet, Corinne Morel, auteure de livres sur les tarots, avait lancé une procédure pour un cas de plagiat. Sauf que le juge s’est dit, tranquillement, que, du fait du manque d’originalité à cause du sujet, tant pis si les termes sont clairement recopiés mot pour mot : il n’y a pas de plagiat ! Voilà. Un magnifique précédent qui vient piétiner le droit d’auteur grâce à lui. Car, si on étend un peu le raisonnement, du fait des sujets et du manque d’originalité qui en découle, les livres documentaires ne peuvent pas prétendre être protégés !
Comment faire entrer un livre dans le domaine public du vivant de son auteur en le privant de tous ses droits dessus en une seule leçon !

La justice, par ce seul jugement, vient de redéfinir les droits d’auteur sur les documentaires. Et pas dans le bon sens.

Et on veut nous faire la leçon sur le piratage ? On insinue que ça tue les auteurs, la culture ? Et ces deux cas, que font-ils à part faire la même chose, mais avec l’aval d’un ministère et d’un juge ? Si vous voulez déclarer la guerre aux droits d’auteur, vous allez trouver de la résistance sur le chemin, on peut vous le garantir.

En attendant, mon insolence vous salue bien bas et vous dit tout haut en quatre mots ce que tout le monde pensera : allez vous faire foutre !

2 juillet, 2013 à 20:11 | Commentaires (0) | Permalien


Les règles de l’écriture…

Les règles de l'écriture... dans Philo de comptoir et réflexions sur l'écriture reglementAh, les règles de l’écriture… Y en a-t-il vraiment, au moins ? En voilà une bonne question… Bon, ceux d’entre vous qui me connaissent assez le savent, ma philosophie, c’est de briser les règles, déconstruire pour mieux reconstruire et tout changer, s’affranchir des contraintes.

Et je crois que c’est pour ça que j’ai toujours imaginé des histoires en vrac et que je me lance aujourd’hui dans l’écriture… Bref, je vais citer Neil Gaiman.

La règle principale de l’écriture est que si vous le faites avec assez d’assurance et de confiance, vous avez le droit de faire tout ce que vous voulez. (On peut appliquer cette règle à la vie en général, c’est en tout cas vrai pour l’écriture.) Alors écrivez votre histoire telle qu’elle doit être écrite. Écrivez-la avec honnêteté et racontez-la du mieux que vous pouvez. Je ne crois pas qu’il y ait d’autre règle. En tout cas, aucune qui compte réellement.

Et franchement, je ne vois pas quoi rajouter de plus. Il n’y a aucune autre règle. N’essayez pas de copier une recette qui marche, racontez votre histoire, point. C’est la seule chose à faire.

Enfin, non, j’en vois bien deux autres…

Respectez la langue française !
Alors, oui, d’accord, on va me dire que c’est logique, basique, etc, mais vu les tendances actuelles, pas nécessairement. Je ne vous demande pas d’écrire en vieux françois, hein, juste d’écrire quelque chose qui, au minimum, ressemble à la structure sujet/verbe/complément, sans aller dans les phrases alambiquées qui donnent un air intelligent mais sont juste incompréhensibles et démontrent uniquement que vous savez étaler de la confiture comme personne.
Cela dit, le concept du roman SMS est à tenter, mais je n’oserais pas, à votre place. Allez savoir pourquoi…

Respectez votre univers et ses règles !
Ah, là, par contre, ça tombe moins sous le sens, pour certains. Donc, un univers, qu’il soit créé ou notre monde réel, répond à des règles plus ou moins explicites. Physiques, sociales, etc… Des règles qui, donc, ne peuvent être transgressés ou, du moins, ne peuvent l’être sans explication. Quand un auteur décide d’oublier ça pour faire avancer son histoire, c’est juste du travail bâclé. Et on peut vous en citer quelques-uns, comme Masashi Kishimoto et Tite Kubo côté manga…
Donc, si vous décidez que seules les femmes pratiquent la magie dans votre monde, par exemple, et qu’un homme arrive en la maîtrisant, préparez-vous à donner une explication autre que « oui, bon, c’est comme ça, la ferme ! », au risque de vous faire tirer dessus à boulets rouges par vos lecteurs.

Au-delà de ça, il n’y a rien. Rien d’autre que la liberté absolue de faire ce que vous voulez, dans le cadre que vous êtes seul à vous imposer. Donc, on ne copie pas, on respecte son univers, et tout se passe bien ^^

Ou, au plus simple, voici les trois règles que j’ai définies.

Définissez un début.
Définissez une fin.
Remplissez entre les deux.

Bah quoi ? :D

7 février, 2013 à 23:07 | Commentaires (6) | Permalien


Pseudo or not pseudo ?

Pseudo or not pseudo ? dans Philo de comptoir et réflexions sur l'écriture 997f2506C’est suite à une petite série d’articles sur Espaces Comprises que j’ai décidé de me lancer à mon tour sur le sujet. Bon, vous savez déjà que je poste sous mon vrai prénom et, si vous suivez ma page FB, vous avez la réponse : je compte écrire sous mon vrai nom.

La question, c’est donc « Pourquoi? ». Pourquoi ne pas avoir cédé au pseudo, comme King à ses débuts, surtout que c’est l’assurance d’une certaine tranquillité tant que le secret n’est pas éventé…

C’est assez simple ^^ Je ne veux pas porter de masque sur mon nom. Nous portons tous des masques presque en permanence dans notre vie, pour tout et n’importe quoi, et j’ai décidé de lâcher les miens depuis pas mal de temps. Croyez-moi, ça fait du bien et ça libère de pas mal de poids.
Donc, dans cette optique, il était évident que le pseudo n’était pas pour moi ^^ Et puis, avec le nom que j’ai, à défaut d’être retenu, je pense pouvoir marquer à sa seule évocation XD Et puis, un pseudo, c’est un coup à vous retrouver confronté à chaque action quotidienne au pire des monstres jamais engendrés par l’Homme, j’ai nomme les administrations et leur fonctionnement encore pire que tout ce que Kafka, Dali et Ionesco réunis auraient pu imaginer !

Et puis, surtout, il reste le simple argument du travail. Ce que j’écris vient de moi, c’est mon écriture, mes lignes, mon travail, le produit de ma seule imagination. Alors, pourquoi irais-je, d’une certaine façon, le renier avec un autre nom ? Cet avis n’engage que moi, évidemment ^^
Utiliser un pseudo pour des écrits que je ne montrerais pas à tous, par leur forme, leur fond, et/ou leur genre ? Et pourquoi j’irais renier ce qui n’est pas politiquement correct, en me compliquant la vie au passage ? ^^

Pour toutes ces raisons et pour une certaine flemmardise face à ces antres démoniaques que sont les bâtiments administratifs, je refuse l’utilisation d’un pseudo, tout simplement ^^

24 janvier, 2013 à 22:34 | Commentaires (2) | Permalien


Et si… ?

Et si on ne choisissait pas l’écriture ? Si c’était l’inverse ? Si elle décidait d’accorder ses faveurs à ceux qui n’ont pas eu la vie facile par le passé, comme si elle décidait de les laisser se cacher derrière elle pour parler enfin ?

Quand on se retrouve par la force des choses observateur de la vie des autres et non acteur de la sienne, on ressent l’appel des mondes imaginaires, puis celui de la création qui arrive très tôt, toujours une activité solitaire, loin des autres.
Certains y répondent de façon épisodique, d’autres se lancent à corps perdu dans une création épique.

Mais au final, derrière chaque auteur, chaque créateur, grand ou petit, doué ou non, disponible en librairie ou non, se cache une histoire, et il livre toujours un peu de lui-même dans ses textes, caché entre les lignes.
Libre à chacun de le chercher ou pas ;) Et de se faire sa vision de la création ^^

28 novembre, 2012 à 19:40 | Commentaires (2) | Permalien


Rhianna Pratchett prendra la relève de son père

Rhianna Pratchett prendra la relève de son père dans Actu rhianna_pratchettRhianna Pratchett, fille de l’auteur Terry Pratchett (Les Annales du Disque-Monde) et déjà connue pour son écriture à travers le scénario de jeu vidéo (Beyond Divinity, Mirror’s Edge, Heavenly Sword, le reboot de Tomb Raider…), va désormais avoir un gros poids sur ses épaules.

Son père Terry a annoncé au New Statesman qu’elle avait sa bénédiction pour reprendre les aventures du Disque-Monde après son décès ou son éventuelle incapacité à écrire à cause de son Alzheimer (ce qui le mettrait incroyablement en colère, selon ses propres termes), tout comme Brandon Sanderson fut choisi pour terminer le cycle de La Roue du Temps de Robert Jordan.

Du côté de la série The Watch, basée sur les aventures du guet d’Ankh-Morpork, pas vraiment de nouvelles, si ce n’est que Rhianna, justement, sera productrice et scénariste de la série.

Bref, entre le jeu vidéo et maintenant la littérature et la télévision, le nom de Rhianna Pratchett devrait être assez vite connu d’un grand nombre. Et, au vu de ses précédents travaux, la qualité d’écriture devrait être au rendez-vous.

16 novembre, 2012 à 21:37 | Commentaires (1) | Permalien


« Oui, J.K Rowling est un véritable écrivain »

Non, ce titre n’est pas là pour vous dire que je vais vous parler de Une Place à Prendre, de Harry Potter (je n’ai pas encore attaqué ^^), ou même de J.K Rowling elle-même. La présence de guillemets devrait vous éclairer : c’est tout simplement une citation.

À savoir le titre de l’article de L’Express consacré à la chronique (élogieuse, vous vous en doutez) de Une Place à Prendre.
Passons sur le contenu, d’autant que je ne possède pas et n’ai pas lu le livre, pour rester sur le titre.

Oui, ce titre qui m’a fait ressembler à ce gif aussitôt après sa lecture. Merci, Doc. Et là, je me suis dit « Bordel, mais on en est encore là ? ». Ah oui, excusez le langage, mais là, je mords.

Hé bien, on dirait que oui, on en est encore à opposer les genres de l’imaginaire aux autres. Ou, plus prosaïquement selon la presse et l’intelligentsia, les petits écrits de comptoir à la grande et vraie Littérature. Je caricature à peine. Il y avait bien longtemps que les sous-entendus de Culture et sous-culture n’avaient pas refait surface, tiens…

Donc, en gros, on est un vrai écrivain quand on écrit dans un genre réaliste et pour adultes. Soit. Oublions donc l’incroyable travail de J.R.R Tolkien sur la création d’un monde. Oublions l’impact de Stephen King sur les médias autres que la littérature. Oublions aussi les questions philosophiques sur l’Humain et le Réel de Philip K.Dick. Sans oublier la sublime poésie tendrement macabre d’Edgar Allan Poe ou les représentations de la folie par H.P Lovecraft. Oublions évidemment J.K Rowling et le parcours initiatique de ses héros de l’enfance à l’âge adulte. Et on pourrait encore en trouver beaucoup, comme Roald Dahl qui a fait rêver des générations entières, ou même R.L Stine qui fut souvent le premier contact des jeunes avec le fantastique et les questions qu’il pose…

On oublie tout ça, ce ne sont pas des auteurs, ce n’est pas un travail d’écriture, et encore moins de la littérature. Cruelle désillusion, n’est-ce pas ?
Tout cela me rappelle qu’il fut un temps où la fiction en général était de toute façon dépréciée par la critique, même si elle était réaliste, et où seule la poésie était reine. Victor Hugo, entre autres, a tout changé et le temps a porté les œuvres à la place qu’elles méritaient.

Alors, messieurs les journaleux, les intellos, les meneurs de pensée et autres adeptes de la branlette cérébrale, je vous dis simplement merde ; vous me donnez juste envie de vomir et de vous étriper lentement et bien douloureusement. Non, je ne fais pas dans l’exagération, ce n’est pas mon style, voyons ^^
Continuez donc de rester enfermés dans votre petit monde d’esprits étriqués où ne rentre que le réalisme adulte et où toute autre œuvre n’est bonne qu’à se faire cracher dessus. Allez-y, je vous y encourage. Car ce faisant, vous ne faites que creuser votre propre tombe, remplie de votre arrogance, votre suffisance, et d’un énorme trou d’air, à l’image de ce qui est censé vous servir de cerveau.
La culture n’est pas qu’un champ uniforme qui ne pas plus loin que votre nez. Elle se compose de divers éléments, de diverses visions, et chaque art a ses genres et ses représentants. Et les auteurs jeunesse et/ou de l’imaginaire font autant (voire plus) pour elle que tous vos petits écrivains adorés qui ne font finalement, la plupart du temps, que s’admirer écrire du vide.
En fait, vous vous complétez bien, pas étonnant que vous ouvrir à autre chose vous demande trop d’efforts.

Un jour, votre statut sera seulement celui de tristes fossiles aigres emplis de bile et toujours à radoter sur cette opposition inutile et stérile. Vous avez sans doute bien mieux à faire, non ?
Sur ce, je retourne à mes écrits et lectures non littéraires de non écrivains.

2 octobre, 2012 à 12:22 | Commentaires (11) | Permalien


Secrets d’Histoire : Victor Hugo

Secrets d'Histoire : Victor Hugo dans Actu Victor_hugoQuand Stéphane Bern parle d’Histoire à travers ses Secrets d’Histoire, c’est toujours intéressant. Mais quand ça rejoint la littérature, et l’un des maîtres de la littérature française, ça l’est encore plus.

Ce soir, donc, le nouveau numéro de l’émission se propose de nous faire découvrir les différentes facettes du grand Victor Hugo.

Amateurs de littérature classique, un numéro à ne pas manquer, donc, dont voici la présentation.

Géant de la littérature, père de héros comme Jean Valjean, Quasimodo, Cosette ou Esmelralda, poète engagé, Victor Hugo est un touche à tout à la stature universelle. 

Génie de la littérature, cet homme d’influence connaissait déjà la gloire de son vivant, comme en témoigne l’hommage émouvant rendu lors de ses obsèques. Mais derrière ce succès grandissant, se cache bien des drames…

Boulimique de travail, d’orgueil et d’ambition, Victor Hugo est aussi un amoureux excessif. Il est un père inconsolable qui ne se remettra jamais de la disparition de son rayon de soleil, Léopoldine, et de la folie qui lui enlève sa cadette : la belle Adèle.

Exilé politique à Jersey puis à Guernesey, loin de son pays pendant 20 ans, il décore sa nouvelle maison, la transformant à son image, en un véritable livre ouvert. 
Loin de sa patrie, il continue à se battre pour ses idées politiques visionnaires. Homme du siècle et conscient des difficultés de son temps, Victor Hugo n’a jamais pu réfréner son combat absolu pour la liberté : celle des hommes, mais aussi de l’esprit.

Donc, rendez-vous tout à l’heure sur France 2 :D

Une émission que vous pourrez évidemment voir en replay sur Internet par la suite ;)

10 juillet, 2012 à 19:30 | Commentaires (0) | Permalien


Aurélie Filipetti : L’éditeur fait la littérature

Aurélie Filipetti : L'éditeur fait la littérature dans Actu aurelie-filipettiMadame la Ministre, je vous fais une bafouille, que vous lirez sûrement si… Hum, bref, qu’est-ce que je raconte, moi ? C’est pas le moment de citer Renaud, quand même. Donc, il y a de cela quelques petits jours, Aurélie Filipetti, Ministre de la Culture de son état, s’est fendue d’une sortie sur la littérature, plus particulièrement sur le rôle de l’éditeur, qui a fait grincer quelques dents. Dont les miennes, malgré mon statut d’amateur, je dois l’avouer.

Bref, si vous suivez un peu l’actu, vous devez déjà savoir de quoi je vais parler. Sinon, ouvrez grand vos petits yeux, parce que ça va suivre. C’est une idée assez spéciale de l’écriture… En quelques morceaux assez clairs.

L’éditeur a un rôle éminent dans le processus de création. C’est une question passionnante. Et sans entrer dans un débat philosophique sur le processus de création, quand on écrit, chez soi, on a besoin d’avoir le regard d’un éditeur, pour venir sanctionner, dans le bon sens du terme. C’est-à-dire, donner le jugement d’un professionnel, sur le texte que l’on est en train de rédiger. Et sans cela, même si on se publie soi-même, et que l’on peut toucher un public au travers des réseaux, on n’a pas cette reconnaissance de se sentir écrivain. L’écrivain ne naît qu’au travers du regard de l’éditeur.
Tous les textes ne sont pas des livres. C’est l’éditeur qui fait la littérature.
D’abord, il manque ce regard, qui doit venir de quelqu’un d’autre. Si vous êtes en auto-édition, dans un contexte de relation uniquement avec des lecteurs, c’est autre chose. Deuxièmement, comment faire pour diffuser cette oeuvre ?

En substance, on retiendra donc une certaine fascination pour le rôle de l’éditeur. Loin de moi l’idée de minimiser son importance dans la diffusion et le travail pour rendre un texte publiable, hein. Mais lui donner AUTANT d’importance dans le processus d’écriture et de création est à mon sens une pure exagération.
L’écrivain ne naît pas dans le regard de l’éditeur, mais dans celui du lecteur. Car c’est bien lui qui va définir si votre travail d’auteur vaut le coup ou pas. C’est bien lui l’impitoyable juge qui va décider si vous valez le coup qu’il daigne vous accorder du temps et de l’argent. Lui qui va décider si vos idées et votre écriture donnent du plaisir à la lecture. Au final, c’est le lecteur qui va décider si vous êtes un écrivain ou juste un rêveur raté, que vos textes soient publiés (éditeur ou auto-édition) ou dispos gratuitement, juste pour le plaisir de l’écriture et de la lecture.
Quant au processus de création, en quoi l’éditeur y est-il mêlé, au départ ? L’auteur a une idée, il l’exploite, il l’écrit. Bien sûr, comme dit plus haut, il aide à rendre le texte publiable, professionnel. Mais il n’en fait pas subitement une idée géniale avec une histoire prenante. Ceci étant le seul travail de l’auteur, maître absolu de son univers.

Quant à la diffusion, il ne faut pas s’en faire, les auteurs auto-édités ont aujourd’hui bien assez de moyens à leur disposition pour promouvoir eux-mêmes leurs ouvrages et lancer le bouche à oreille ;)

L’éditeur, finalement, s’il a un rôle dans la fin du processus créatif, est un intermédiaire entre l’auteur et ses lecteurs. Il achète au premier quelque chose susceptible de plaire aux seconds, et en fait quelque chose d’un tant soit peu professionnel. Le tout en amenant ses moyens, permettant à l’auteur de ne pas se ruiner. Du moins, avec un contrat à compte d’éditeur…
Et si on oublie un peu l’aspect financier de l’art de l’écriture, si on revient au simple fait qu’il s’agit de partager un texte avec le plus de monde possible, on s’aperçoit vite que l’éditeur est un maillon qui n’est pas ouvertement indispensable. Mais qui renforce les liens.

Pas moins, certes, mais pas plus non plus.
L’éditeur ne fait pas la littérature. Il fait un objet littéraire. La construction de la littérature, elle, revenant aux lecteurs et à leurs choix qui traversent les époques, au final, ainsi qu’au travail des auteurs qui partagent leurs idées et leurs textes…

Yal Ayerdhal a également répondu

3 juillet, 2012 à 18:52 | Commentaires (1) | Permalien