Bienvenue dans un monde d'écriture

Fyctia ou comment les concours de graphisme se transposent à l’écriture

11390329_1616848938554736_5797978564960637459_nOh, un petit concurrent à Wattpad qui débarque. Et pourquoi pas ? Après tout, plus on peut exposer son écriture, mieux c’est, n’est-ce pas ? Surtout quand on peut bénéficier du retour d’éditeurs, comme le promet le site. Ah, mais attendez, Fyctia promet aussi autre chose sur l’annonce du site : le projet se présente en effet comme un concours d’écriture, avec un contrat d’édition chez un éditeur de best-sellers pour le vainqueur.

Bon, allez, après tout, pourquoi pas ? Avoir des retours, des avis, et la possibilité d’être édité, c’est un peu le rêve, et finalement, c’est un peu comme Wattpad, qu’est-ce qui pourrait bien mal tourner ? Hé bien, c’est la page Facebook qui nous répond là-dessus, et je vous promets que je vais essayer de rester calme.

Il y a en effet cette image qui chatouille un peu…
On y apprend donc le fonctionnement de Fyctia, et comment ça se moque un peu du monde…

Au début, tout va bien. On lance le thème et le concours, on poste son premier chapitre, les lecteurs lisent et aiment (ou pas)… Bref, la routine. Sauf que la suite pue le concours de graphisme foireux. En effet, seuls ceux qui auront reçu assez de « J’aime » auront le droit de continuer à poster leurs chapitres, et il en faudra de plus en plus à chaque palier ! Les autres ? Allez vous faire voir ailleurs et retournez sur un autre service ou sur vos blogs, Fyctia ne veut plus de votre texte, il vous faudra attendre le prochain thème pour poster du contenu dessus !
Ensuite, forcément, seuls les plus appréciés pourront être finalistes, et il leur faudra au moins 15 chapitres pour ça. Pas moins. C’est ensuite que le grand vainqueur sera désigné par un jury issu de la communauté et des éditeurs, et aura droit à son contrat d’édition (pour un titre potentiellement pas fini à ce moment, donc…).

Vous la sentez, la bonne grosse saloperie, là ? Non seulement, les textes pas assez appréciés n’auront pas de suite sur le service (se coupant donc potentiellement de quelques lecteurs potentiels qui n’iraient pas voir ailleurs), mais en plus, ça va être de la course aux « Like », avec de fortes probabilités que la prise de risques soit plus que minimale et qu’on tourne à « Bon, qu’est-ce qu’ils aiment, que je case ça dans ce chapitre pour m’assurer de continuer ? ». En un mot : une usine formatée ! Oui, ça fait trois, et alors ?

Ce truc n’a rien de « writer friendly », c’est juste du business d’un incroyable cynisme. Et le pire, c’est que ça va marcher, tant ils vendent du rêve !
Le lancement est prévu le 2 juillet, et je n’ai que quatre mots à leur dire : Allez vous faire voir !

Quant aux auteurs intéressés, on ne le répétera jamais assez, mais si vous voulez produire, alors, soyez égoïstes ! La phase d’écriture ne dépend que de VOUS, l’histoire doit être racontée selon la façon dont VOUS la voulez, avec les rebondissements que VOUS voulez y voir, sans vous soucier de qui aime ou pas. L’avis des lecteurs ne compte que sur une histoire finie, pour corriger les points qui posent problème. Avant cela, il ne sert à rien !
C’est la seule règle d’écriture valable. Sauf si vous préférez aller taper dans la course aux appréciations et vous formater sur ce qui marche, hein… Après tout, c’est vous qui choisissez.

25 juin, 2015 à 9:44 | Commentaires (3) | Permalien


Les Chroniques du Kendwar : le site/blog

Voilà, donc, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, j’ai enfin créé un nouveau site (enfin, un blog, plutôt) entièrement consacré aux Chroniques du Kendwar. Anciennement connues ici et ailleurs sous le nom des Messagers de la Mort. Tout a changé parce que j’ai pensé que ça serait intéressant d’explorer l’ensemble des terres et de leur histoire, plutôt que rester concentré sur la seule saga des Messagers.

Il fallait bien quelque chose pour pouvoir noter les diverses idées, les bases du monde, et j’en passe. Et ça passera donc par Les Chroniques du Kendwar. La majeure partie de ce que j’ai à dire sur le sujet passera donc désormais par ce blog. Il y aura toujours quelques petites choses ici, notamment des extraits, mais c’est là-bas que vous en trouverez le plus: des infos sur les races, le monde, les lieux, les mythes et légendes, des cartes, etc…

Bref, je vous y attends :D

PS : Le lien est aussi dans la colonne de liens, au cas où.

26 octobre, 2014 à 18:39 | Commentaires (0) | Permalien


La Prophétie des Cinq Tribus, tome 1, chapitre 1 [Premier jet]

Et nous y voilà enfin, oui ^^
Après le prologue, voici le chapitre 1. Bonne lecture :D Et d’avance désolé pour les possibles problèmes de typo en vrac x)

———————-

Les gardes ne cessaient pas de frapper leur prisonnier, qui restait au sol, subissant les coups de pied au ventre et au visage. Du sang maculait son visage, mais il gardait la bouche fermée malgré la douleur, serrant les dents pour ne pas faire à ses bourreaux le plaisir d’entendre ses hurlements. Après de longues minutes à subir ce traitement, le jeune voleur fut relevé sans ménagement, alors qu’un officier s’était approché des gardes. Ses paroles étaient à peine compréhensibles, mais le captif réussit à saisir qu’il était temps, devant son acharnement à ne rien dire, de l’envoyer en cellule et d’arrêter de s’amuser. Les gardes le traînèrent alors, les pieds qui raclaient le sol et en soulevaient la poussière, jusqu’à ce qui serait désormais son domicile jusqu’à nouvel ordre. Le prisonnier fut violemment jeté à l’intérieur de ce qui ressemblait plus à un placard qu’à une cellule, le visage écrasé au sol. Le goût du sang dans sa bouche le réveilla, et il se releva lentement en crachant un peu du liquide rouge vital. Le visage tuméfié et ensanglanté, des douleurs sur tout le corps, chaque mouvement devenait une torture pour lui. Il se laissa tomber sur la pelure miteuse et remplie de poux tellement gros qu’on les voyait sans effort, espérant dormir un tant soit peu confortablement, malgré l’odeur persistante qui tenait de l’excrément. « Les précédents locataires n’ont pas vraiment pris soin de l’endroit » pensa-t-il. Sa plaisanterie vaseuse le fit rire tout seul avant de s’endormir tant bien que mal.

Une visite inattendue surprit le prisonnier au beau milieu de la nuit. Le geôlier était accompagné d’une jeune femme et venait le libérer. La femme était impossible à identifier, avec son visage caché sous une capuche.

Tu es libre, dit le geôlier. Tu peux sortir.

Hein ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ?

Ferme ta gueule et viens par là, dit la jeune femme en lui prenant le bras avant de s’engouffrer vers la sortie. Tiens, voilà ton équipement.

Le duo sortit sans encombre du pénitencier, sans partager un mot. Les gardes les regardaient à peine sortir. Après quelques minutes de marche, le prisonnier et l’inconnue arrivèrent dans les ruelles de Drakenhar. La pleine lune éclairait faiblement la ville, mais la jeune femme semblait voir dans la nuit, tant elle marchait d’un pas assuré. Le prisonnier s’arrêta soudain pour lui parler.

Mais qui es-tu, au fait ? Tu arrives dans la citadelle, tu me fais libérer sans que ça semble gêner personne, et je te suis à travers la ville sans trop savoir pourquoi exactement. Enfin, si, pour comprendre un peu ce qu’il se passe. Mais à part ça…

Ne peux-tu donc pas te taire, Jon Sheïmon ? Tu sauras tout en temps voulu, l’impatience ne te mènera nulle part. D’ici là… La ferme !

Les deux compagnons reprirent la marche forcée à travers les petites rues sales et sombres de la capitale de l’empire de Kär Draken. L’inconnue amena Jon, qui se demandait encore comment elle le connaissait, vers une maison enclavée au cœur d’un quartier pauvre. À l’intérieur, on pouvait voir, éclairés par la lueur des bougies, deux hommes étudiant une carte et un vieux livre, qui ne se tournèrent pas vers Jon à son arrivée. Le premier, debout avec le livre dans les mains, avait la cinquantaine bien tassée et le cheveu grisonnant. Sa courte barbe finement taillée et ses lunettes carrées indiquaient quelqu’un d’assez éduqué et aisé, peut-être même noble. Sa longue tunique et ses bottes de cuir aidaient à valider cette hypothèse. Son compagnon, quant à lui, semblait plus jeune, mais il était difficile pour Jon d’affirmer quoi que ce soit, ne voyant pas son visage. Tout juste discernait-il une chevelure brune assez longue qui laissait à peine voir une épée courbée et un arc accrochés au dos de l’homme. « Sans doute un Jäger… » pensa Jon, qui aurait préféré que son hypothèse se révèle fausse ; il avait vu assez de l’arrogance des Jägers pour sa vie entière, d’autant que les histoires sur leur compte n’étaient guère engageantes non plus, même s’il ne les avait jamais vérifiées par lui-même.

L’homme plus âgé se tourna finalement vers lui et la jeune femme. Malgré des traits fatigués, son regard gris était encore perçant. Le livre encore ouvert dans la main gauche, il esquissait un sourire de soulagement en direction de la compagne forcée de Jon.

Bonsoir, Cara, dit-il alors. Ravi de te revoir entière. Je vois que tu as un invité avec toi, j’en déduis que ta mission a été un succès. Alors, voici notre homme ?

Je te présente Jon Sheïmon, un petit voleur à la langue bien pendue.

L’homme s’approcha de Jon et lui tendit la main ; le voleur lui tendit la sienne en retour.

Enchanté, Jon, dit l’homme. Puisque cette chère Cara manque à presque toutes les règles de politesse, comme à son habitude, laisse-moi donc faire les présentations. Je m’appelle Konrad Pittecker et, comme tu l’auras sans doute deviné, je passe ma vie à étudier d’antiques manuscrits en tout genre. La charmante demoiselle aux manières si raffinées qui t’a amené ici et qui a déjà disparu a pour nom Cara Marlan.

Cara haussa la tête de sa table à l’évocation de son nom, avant de disparaître à nouveau dans l’étude de ses parchemins.

Quant à notre ami encore moins poli que Cara, ce que je croyais assez impossible, reprit Konrad, il s’appelle Herlen. Et avant que tu ne poses la question : non, nous ne lui connaissons pas de nom de famille.

Herlen leva la main gauche en guise de salut, sans prendre la peine de se retourner ou de dire le moindre mot. À côté de lui, Cara passait effectivement pour un modèle de bonnes manières. Jon était bien incapable de dire ce qui pouvait le maintenir aussi concentré sur son livre, mais il finit par penser, après ce que lui avait dit Konrad, que c’était simplement sa façon d’être et ne chercha pas plus loin.

— Et donc, j’ai vos noms, mais vous êtes… ? Demanda timidement Jon.

— Par les Dieux ! Nous manquons en effet à tous nos devoirs ! S’exclama Konrad. Cara te sort de cellule, t’amène jusqu’à nous, et nous nous contentons de nous présenter. Avant de te répondre, permets-moi de te poser une question à mon tour, Jon. Elle est importante pour saisir ce que nous faisons.

Jon hocha lentement la tête de haut en bas en signe d’acquiescement, se demandant toutefois ce que Konrad allait bien pouvoir lui dire de si important. Après tout, ils ne faisaient que lire des livres et des cartes ; seuls les pouvoirs de Cara et les armes d’Herlen laissaient envisager qu’ils pouvaient être autre chose qu’un petit groupe de curieux avides de connaissances. Peut-être s’étaient-ils attirés les foudres des gardes impériaux au détour d’une escapade en ville ou dans de quelconques ruines.

Konrad ôta ses lunettes et plongea littéralement son regard gris dans les yeux de Jon, puis passa sa main sur sa barbe, comme s’il réfléchissait à quelque chose tout en observant le jeune voleur. Après quelques secondes d’interminable silence, il commença à parler.

— Alors, dis-moi, Jon, connais-tu l’histoire de Gerwan et d’Ormas le Destructeur ?

— Tout le monde connaît cette histoire, répondit rapidement Jon. Gerwan a libéré le royaume de Palavir de l’emprise d’Ormas. Qu’y a-t-il de plus à dire, à part que ce royaume est désormais l’élément central du Saint Empire Drakenite ? Nous avons chassé un tyran pour, à terme, en accueillir un autre.

Cara ne put s’empêcher de laisser entendre un petit rire narquois à ce rapide résumé de Jon. Herlen, de son côté, semblait toujours autant de marbre, concentré sur son vieux livre. Quant à Konrad, il esquissait un sourire laissant clairement entendre à Jon qu’il avait encore beaucoup à apprendre.

— Ce succinct résumé conviendrait sans doute à un précepteur ennuyeux dont tu serais désireux de te débarrasser rapidement, mais il y a beaucoup plus à savoir au sujet de ce moment important du passé du royaume… Aussi vais-je prendre le temps de te raconter quelques petits choses à ce sujet, ce qui nous mènera par la suite aux recherches de notre groupe.

— Tu perds ton temps, Konrad. Cet âne ne sait que parler, pas écouter, intervint Cara.

— Nous verrons cela, Cara, répondit calmement l’érudit en faisant signe à Jon de ne pas réagir. Rassure-toi, Jon, je vais t’épargner les détails ennuyeux que tout le monde connaît ici et me contenter de te parler des éléments que tu dois savoir.

Au triomphe de l’Usurpateur

Débutera l’ère du Libérateur

Marqué du Sceau des Anciens

Il sera connu comme assassin

Du fond des fosses antiques

Reviendra l’arme démoniaque

Le trône vacant sera

Et un nouvel ordre s’élèvera

Konrad énonça ce poème puis attendit en fixant Jon. Voyant que celui-ci ne dégageait aucune réaction, il soupira et reprit la parole.

— Ceci était la prophétie que les cinq tribus des terres du sud ont énoncée quand Ormas le Destructeur renversa le roi Vernon et s’empara de Palavir. Elle annonçait, comme tu t’en doutes, la victoire de Gerwan. Toutefois, ton absence de réaction à ma sublime déclamation…

— Oh, oui, on aurait presque oublié tes talents de poète et de conteur…

— Ton absence de réaction, disais-je avant d’être sauvagement interrompu par une demoiselle sans éducation, montre clairement une chose. Les textes historiques ne parlent pas de la prophétie. D’ailleurs, parlent-ils seulement de la vie de Gerwan avant qu’il mène la rébellion et tue Ormas ?

Jon secoua la tête négativement à cette question.

— Exactement, Jon. On ne sait rien de lui. Tout simplement parce que la plupart des gens ne veulent pas qu’on en sache autre chose que ce que l’Histoire en a fait, un héros sans peur et sans reproche, qui s’est battu pour la liberté, et est mort paisiblement. Mais s’ils savaient les détails…

— Ils le renieraient, c’est ça ?

— Peut-être pas, mais ils prendraient conscience de ce qu’il a fait pour libérer le royaume… Et que ses intentions n’étaient peut-être pas aussi pures que ce qui nous est appris…

Jon leva un sourcil devant l’affirmation de Konrad. Il lui était difficile d’imaginer que Gerwan n’était pas un héros qui aurait simplement été prêt à se sacrifier pour la liberté. Konrad continua son cours d’Histoire pour un Jon qui avait de plus en plus de mal à croire ce qu’il entendait. Notamment quand Konrad en arriva aux détails…

— Attendez… J’ai bien compris ce que je viens d’entendre ? Vous accusez Gerwan d’avoir en fait conspiré pour prendre lui-même le pouvoir ? Au prix de la pratique de la nécromancie ? Mais qu’est-ce que c’est que ce ramassis d’âneries ?

— Juste la vérité, Jon. La seule et unique, celle que tu ne verras jamais dans les livres d’Histoire. Sauf les plus officieux et décriés, évidemment. Si tu veux en savoir plus, n’hésite pas à consulter tout ce que nous avons sous la main.

Jon se leva brutalement.

— Non. Non, c’est impossible. Je crois que vous êtes juste une bande de cinglés. Et après Gerwan qui n’était qu’un mégalomane avide de pouvoir, vous allez m’annoncer qu’une autre prophétie a été faite pour dire qu’un autre héros va tuer Draken, c’est ça ? Je vais aller voir ailleurs si j’y suis, moi, hein…

Ne laissant à personne le temps de réagir, Jon sortit à la vitesse de l’éclair en claquant la porte. Konrad resta bouche bée, rejoint par Cara.

— Je te l’avais dit… Un âne bâté.

— Une vraie tête de mule, en effet, mais qui devra bien céder devant la vérité… De plus, les sorciers de Draken doivent connaître la nouvelle prophétie ainsi que l’existence de Jon… Il faut que tu le ramènes, Cara. Herlen, il serait de bon ton que tu la couvres.

— Moi ? Et pourquoi devrais-je le ramener ?

— Parce qu’il nous le faut et que je ne suis pas un homme d’action. Allez, faites vite. De mon côté, j’organise le départ. Je crains que l’on doive rapidement quitter Drakenhar…

Cara sortit en maugréant, suivie de Herlen qui ne laissait toujours pas échapper le moindre mot, ni la moindre émotion. L’improbable duo laissait Konrad à la préparation d’un départ en urgence, prêt à emmener les informations nécessaires et de quoi survivre.

À l’extérieur, les rues de Drakenhar étaient plongées dans l’obscurité totale. Jon errait sans but précis, si ce n’est celui d’éviter les gardes et de s’éloigner autant que possible de Konrad, Cara, et Herlen. Il avait déjà repéré le manoir isolé aux abords de la ville et s’y dirigeait tout droit. « Rien de mieux que le travail pour oublier une journée de merde » pensa-t-il. Aucune lumière n’émanait du bâtiment, aucun garde ne semblait le surveiller, la cible était parfaite. Jon enfila son masque et sa capuche, et marcha vers la fenêtre. Celle-ci ne tarda pas à craquer sous la lame du voleur, lui permettant d’entrer discrètement.

Une fois à l’intérieur, Jon prit le temps de faire le tour du bâtiment et d’emporter tout ce qu’il pouvait mettre dans son sac. Après une petite visite au garde-manger, Jon ressortit tranquillement par où il était entré, accueilli par une main sur son épaule. Surpris, il fit rapidement volte-face et se retrouva au sol, à la merci de ses interlocuteurs. Les visages masqués par la nuit, ceux-ci, au nombre de trois, avaient encerclé Jon, lui empêchant toute fuite. L’inconnu juste devant Jon le saisit par le cou et le força à se tenir debout devant lui. « C’est pas vrai, je vais encore me faire tabasser, pensa-t-il alors… Vraiment une journée foirée d’un bout à l’autre… »

— Alors, c’est ça, l’héritier de la légende ? Tu parles d’une menace. Un pauvre idiot doublé d’un cambrioleur raté. C’est ça qui fait peur au Saint Empereur et ses sorciers ?

L’inconnu balança Jon au sol sans ménagement et lui cracha au visage, pour bien lui signifier tout son mépris.

— Certes, il ne paie pas de mine, intervint l’un des deux autres agresseurs. Mais si les Seigneurs Sorciers ont vu qu’il allait être une menace, c’est que ça arrivera. Sauf si on règle le problème tout de suite… Après tout, on a été assez grassement payé pour débarrasser le Saint Empereur de ce maraud, non ?

Les membres du trio sortirent alors leurs lames de leurs fourreaux, prêts à frapper. Le métal brillait sous la lumière de la lune, dévoilant les sourires sadiques des meurtriers. C’est à ce moment qu’une flèche surgit de nulle part droit dans la gorge de l’un des trois agresseurs, qui s’écroula sur place avec de l’écume sanglante aux lèvres. Un autre vit sa vie s’achever de façon brutale par une congélation instantanée, avant d’être brisé en morceaux par un bâton de combat. Jon profita de la confusion pour dégainer son épée courte et l’enfoncer dans le torse du troisième agresseur. L’action ne dura pas plus d’une minute et fut extrêmement violente, comme pouvaient le prouver les traces de sang au sol.

— Tu nous crois, maintenant, Sheïmon ?

Encore sous le choc de l’assaut, Jon ne réalisa pas vraiment que l’on s’adressait à lui. Ce n’est que quand la voix se fit insistante qu’il reconnut Cara, le bâton à la main, et comprit qu’elle venait de lui sauver la vie avec Herlen. Il marmonna une réponse affirmative, mais bien timide.

— Bon, il faut qu’on rejoigne Konrad immédiatement. Il avait raison, nous sommes en danger à Drakenhar. Il prépare déjà le départ, tu pourras discuter de tout ça avec lui sur la route. Herlen, tu couvres nos arrières.

— Je ne peux pas partir, dit Jon. Pas tout de suite, du moins…

— Bon sang, mais tu as vraiment de la flotte à la place du cerveau, ou quoi ? J’ai pas fait tout ça pour que tu continues à jouer les abrutis têtus. Alors, maintenant, tu fermes ta gueule et tu nous suis tranquillement selon le plan. Compris ?

Jon était bien conscient que Cara ferait ce qu’il fallait pour qu’il la suive, mais il était tout aussi déterminé à faire les choses comme il l’entendait.

— J’ai un objet à récupérer chez moi. Et je vais le faire, que cela te plaise ou pas, Cara.

Jon tourna les talons aussitôt après avoir fini sa phrase, se dirigeant droit vers sa planque au cœur de la ville.

— Ils doivent déjà être chez toi à tout retourner, sombre crétin !

— Alors ça, aucune chance, répondit Jon dans un sourire sans se retourner.

La magicienne maudissait le sale caractère du descendant de Gerwan, mais ne pouvait guère faire autre chose que le suivre. Elle fit un signe de tête à Herlen et tous deux s’engagèrent sur les pas du voleur.

Jon les mena dans les sous-sols de la ville, jusqu’à l’endroit où il avait pris ses quartiers. À leur grande surprise, personne ne semblait y avoir déjà posé les pieds, à part Jon. Les sentant étonnés, Jon leur expliqua où ils étaient.

— Les souterrains de la ville sont un labyrinthe complexe… Rien d’étonnant, c’était la prison des anciens rois, après tout. Un gros chantier, mais il n’y avait rien de plus efficace. Ni de plus sadique… Les monarques balançaient les criminels là-dedans, sans rien leur prendre. Ils arrivaient d’une ouverture placée à une dizaine de mètres du sol, puis erraient à la recherche de la sortie… Pas de gardes, on les laissait libres de leurs mouvements. Pour la majeure partie, ils mouraient de soif ou d’épuisement, ou étaient tués par d’autres prisonniers… Il n’y avait qu’une seule sortie, par laquelle on laissait passer un peu de nourriture, les jours où le roi y pensait… Et personne ne pouvait sortir par là, vous aurez remarqué que c’était très étroit, et les deux seuls gardes de l’endroit y étaient assignés…

— La prison parfaite, murmura Cara.

— En effet. Et impossible de s’y orienter sans carte. De plus, l’entrée est aujourd’hui bien cachée. Mais le plus intéressant et ironique, c’est où nous sommes actuellement. Regardez par là.

Jon pointa du doigt une petite ouverture dans la roche. Cara et Herlen s’approchèrent et découvrirent, de l’autre côté, la salle commune des gardes impériaux.

— Nous sommes sous le château ?

— En effet, Cara. Juste là où personne ne penserait jamais à chercher. Et nous bénéficions également de ses barrières magiques. Mais au vu des événements, rester ici ne serait guère que du sursis et ne résoudrait rien… Et en parlant de barrières magiques, tu ne m’as toujours pas dit comment tu avais réussi à me faire sortir…

Sans prêter attention à la réaction de Cara, Jon ouvrit un coffre caché sous sa couche et en sortit un vieil artefact, apparemment sans grande valeur ; une antique amulette représentant un serpent qui se mord la queue entourant un oiseau de feu pris dans un triangle.

— D’après mon père, cette amulette est un trésor familial qui se transmet depuis longtemps et que je devais toujours protéger.Il m’a toujours dit de ne jamais la porter ni la déplacer, sauf en cas d’extrême nécessité. Et je crois que nous sommes dans un tel cas…

— En effet, Jon, répondit Cara sans éloigner son regard des gardes. Maintenant, on rejoint Konrad.

Le trio ressortit des souterrains et se dirigea vers la maison où les attendait Konrad, qui avait trouvé un attelage pour les transporter tous les quatre, ainsi qu’un bon nombre de ses livres.

— Ah, vous êtes là. Ravi de te revoir, Jon. Il est temps de quitter cette ville et d’aller en savoir plus sur la prophétie et la lignée de Gerwan. Mais je te dirai déjà tout ce que j’en sais, il serait bien injuste que tu ignores tout de ce qui te concerne, Jon.

Le voleur sourit nerveusement à la phrase de Konrad, puis prit place à bord de l’attelage, la tête remplie de questions.

27 mars, 2014 à 19:34 | Commentaires (2) | Permalien


Nuit agitée…

fantasyEt on inaugure cette nouvelle rubrique :D Principe simple, et que je suis loiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin d’avoir créé de toutes pièces : une image, qui donne une idée, qui donne un texte. Voilà.

Et on commence donc avec ceci :D

* * * * * * * * * *

Fergen avait suivi le garçon jusqu’à l’entrée des bas-fonds de la ville. La zone était sombre, silencieuse, et peu fréquentée ; de quoi donner des sueurs froides à n’importe qui. Mais Fergen était loin d’être n’importe qui.
Le Duc avait déjà fait connaissance avec ses talents de cambrioleur, et la rumeur avait vite couru à travers tout le Duché. Loin des yeux et des oreilles des gardes, on louait le voleur qui avait défié le tyran, à tel point que le Duc dépêcha son unité d’élite, les Jaegers, à sa capture. Une capture plus facile à imaginer qu’à effectuer…

Aujourd’hui, il était là, sous la lumière de la lune, aux limites des patrouilles des gardes, prêt à entrer dans la bouche des Enfers. À cause d’un jeune garçon qui lui avait dit une étrange phrase… Ton âme est prisonnière des Ombres, avait-il déclamé, l’air absent, avant de faire signe à Fergen de le suivre. À présent, il tendait la main vers le bas des escaliers, vers l’ombre des bas-fonds.
Malgré la peur, Fergen descendit. L’attrait de l’inconnu, de possibles richesses, et l’excitation liée lui procurèrent toute la détermination dont il avait besoin. Et elle lui serait plus qu’utile devant les vérités qu’il s’apprêtait à déterrer…

14 février, 2014 à 20:23 | Commentaires (0) | Permalien


NaNoWriMo 2013

NaNoWriMo 2013 dans NaNoWriMo nanowrimoHé oui, après avoir été trop pris pour tenter l’édition 2012, me voilà de retour dans le NaNoWriMo pour cette année 2013.

Je rappelle donc que NaNoWriMo, ça veut dire National Novel Writing Month. Plus tellement national puisque ça s’étend lentement hors des États-Unis.

Le principe reste le même : un mois (novembre), 50 000 mots écrits durant ce mois. Un défi de taille, puisque ça revient à écrire une moyenne d’environ 1667 mots par jour !

Oui, un rythme d’écrivain assez chevronné. Donc, j’ai déjà décidé que je développerais le projet Chasseurs d’Âmes, et j’ai jusqu’au 1er novembre pour définir l’histoire que je vais raconter et ne pas me lancer tête baissée… ^^

Oui, j’ai le titre, l’univers, mais pas l’histoire, pas mal, hein ?

Bref, un mois de novembre chargé en perspective ;)

7 octobre, 2013 à 18:31 | Commentaires (3) | Permalien


Écriture : Mémoires d’un Métier

Écriture : Mémoires d'un Métier dans Critiques et chroniques littéraires ecritureAuteur
Stephen King

Genre
Essai

Éditeur
Le Livre de Poche

Nombre de pages
350

Année de parution
2003

Synopsis
Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l’un et l’autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l’écriture et la vie. Résultat : ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu’est l’inspiration. Une fois encore Stephen King montre qu’il est bien plus qu’un maître du thriller : un immense écrivain. La vie n’est pas faite pour soutenir l’art. C est tout le contraire.

Avis
Quand le King parle, on se tait et on écoute. Et c’est tout à fait valable ici. Stephen King fait appel à son expérience personnelle, sa sincérité et son humour pour nous livrer les secrets de son parcours d’écrivain et de ses méthodes d’écriture. Et c’est ce qu’il faut garder à l’esprit : pas de recette miracle ici, uniquement des conseils basés sur sa méthode de travail. À vous de choisir ce que vous en garderez.

Le livre est partagé en quatre parties.
CV : Une série d’anecdotes autobiographiques assez sympathiques, à travers lesquelles King nous détaille les origines de son imaginaire et des sujets de ses livres.
Boîte à Outils : Là, on commence à entrer dans les choses sérieuses et à parler des bases nécessaires à un bon travail d’écriture (vocabulaire, maîtrise de la langue, etc…).
Écriture : Bien, là, c’est la partie vraiment technique. Si vous n’êtes pas dans l’idée d’écrire de façon sérieuse et, à terme, professionnelle, en faisant éditer et vendre vos textes, refermez le livre tout de suite (et j’irais jusqu’à dire que vous pouvez le refermer à la partie précédente). Au menu, donc, des détails sur le milieu de l’édition, le travail de corrections, le style…
De la Vie : Un Post Scriptum : King parle ici à cœur ouvert en nous décrivant dans tous les détails dont il se souvient l’accident qui a failli le tuer en 1999. Et l’importance qu’a eue la reprise du travail d’écriture dans l’épreuve. On conclut sur une liste de livres qu’il juge comme étant les meilleurs des trois ou quatre dernières années précédant l’écriture du livre.

La lecture est rapide grâce au style de l’auteur autant qu’à la traduction. Ce n’est pas à un cours qu’est convié le lecteur, mais à une discussion avec Stephen King autour du métier d’écrivain. Et c’est ce qui fait sa force. Pas de cours pompeux, pas d’arrogance, juste un auteur qui se livre.

Bref, un ouvrage assez incontournable pour qui veut écrire de façon sérieuse. Pour les autres, vous pouvez toujours mieux connaître King avec la première partie, mais ça sera le principal intérêt.

27 septembre, 2013 à 18:28 | Commentaires (2) | Permalien


Le McGuffin

Le McGuffin dans Philo de comptoir et réflexions sur l'écriture mcguffinAh, le McGuffin. Alors, lui, je l’aime. Si. Vraiment. Enfin, quand c’est bien fait. Mais inutile d’aller trop vite, commençons par le commencement : c’est quoi, un McGuffin ?

Hé bien, c’est tout simple. On doit le terme à Alfred Hitchcock, mais la pratique existait déjà avant lui. Le McGuffin, donc, c’est l’objet des mouvements des personnages, le cœur de l’intrigue. Mais alors, me demanderez-vous, pourquoi ce terme particulier pour ce qui est présent dans absolument toutes les œuvres ?
Tout simplement parce que la particularité de ce que l’on va appeler le McGuffin est qu’il n’apparaît pas. Jamais. Ou alors, pas avant la fin. Il est sans cesse évoqué, il est le centre de toutes les attentions, ce qui justifie chaque action des personnages, mais pas une fois il n’apparaît, donc, ou ne le fait qu’à la toute fin. En clair, il est le prétexte à toutes les péripéties, mais rien de plus.
C’est-à-dire que ce qu’il est ou n’est pas n’est finalement pas important, ça pourrait être n’importe quoi, l’essentiel étant qu’il définisse les personnages et l’intrigue. D’où une description sommaire voire inexistante et aucun détail précis sur l’objet. Il peut même être un être humain, après tout.

Bien sûr, les exemples ne manquent pas. Les documents secrets de La Mort aux Trousses, et bien d’autres objets dans d’autres films de Hitchcock, la statue du faucon maltais dans le roman et le film du même nom, le colonel Kurtz dans Au Cœur des Ténèbres et son adaptation Apocalypse Now (ou colonel Conrad dans son adaptation jeu vidéo Spec Ops : The Line), le One Piece dans le manga éponyme, et on en passe

Bref, le McGuffin, c’est un prétexte. À deux choses : la série de péripéties de l’intrigue et une galerie de personnages bien campés. Ce qui demande, évidemment, un gros travail d’écriture sur ces deux points. Et quand c’est bien fait, ça vous donne juste des œuvres énormes ^^

17 août, 2013 à 20:41 | Commentaires (3) | Permalien


Deus Ex Machina

Deus Ex Machina dans Philo de comptoir et réflexions sur l'écriture godman_2061Ah, le Deus ex Machina… Un classique indémodable, pour certains, mais surtout une facilité scénaristique épouvantable. L’image d’illustration résume parfaitement l’idée, en plus d’illustrer une définition à la base.

On va commencer par traduire. Deus ex Machina, c’est le Dieu sorti de la Machine. Et c’est exactement le principe de ce qu’on désigne par ce terme. Pour faire simple, imaginez un héros seul contre mille, adossé à une falaise, sans aucun moyen de s’en sortir ni qui que ce soit à proximité, et qui se voit subitement offrir une corde par un personnage qui passait là, tranquille, par hasard, et n’avait jusqu’alors absolument AUCUN rôle dans l’histoire.
Voilà un superbe exemple de Deus ex Machina. Et c’est encore mieux si ce nouveau personnage disparaît aussitôt son sauvetage miraculeux accompli.

Bref, le Deus ex Machina, c’est le lapin qui sort du chapeau, le « C’est magique, ta gueule ! » du mauvais maître de jeu, la facilité scénaristique vide de sens qui fait faire un facepalm à tout le monde. Sauf dans certains cas.

Hé oui, je ne fais pas que râler, je sais, c’est un exploit ^^
Donc, pour faire simple, il n’est pas interdit de vous servir d’un bon gros Deus ex Machina pour introduire un nouveau personnage, quitte à garder son éventuel background pour plus tard, tant qu’il a une raison d’apparaître comme il le fait.

Exemple simple : Les Tuniques Bleues. Plus précisément le 19e album, Le David.
Ici, Blutch et Chesterfield se retrouvent à devoir infiltrer l’armée confédérée pour faire la lumière sur la masse de navires de l’Union coulés. Assez tôt, ils se trouvent en mauvaise posture et le général Lee intervient, comme ça, de nulle part, pour les sortir de là (malgré lui) en renvoyant le soldat à son poste.
Ceci apparaît donc comme un Deus ex Machina : le plus haut gradé de l’armée de la Confédération arrive et sauve les héros qui continuent leur mission. Sauf que ça ne s’arrête pas là.
Lee réapparaît en effet plusieurs fois par la suite, ce qui s’explique par un fait simple et implicite, non dit directement : étant le général en chef de l’armée, le plus haut gradé, il est tout à fait logique qu’il soit directement impliqué dans le projet secret mené par les Sudistes dans cet album.
Voilà, tout simplement. Quelque part, ça reste une facilité, mais on constate rapidement la logique de l’ensemble.

Donc, pour faire simple, le Deus ex Machina n’est pas un tabou à ne jamais utiliser, ou à réserver aux mauvais auteurs. Utilisé avec parcimonie (oui, quand même, un ou deux dans l’histoire, ça passe, un par paragraphe, nettement moins…) et de façon certes facile mais logique dans le contexte de l’histoire, ça passe assez bien et ne sera pas reproché ;)

30 mai, 2013 à 18:21 | Commentaires (3) | Permalien


Bret Easton Ellis reprend la plume

Bret Easton Ellis reprend la plume dans Actu ellis-breteastonBonne nouvelle pour les fans et pour Twitter, moins bonne pour les accros des dérapages. Oui, Bret Easton Ellis, l’auteur de American Psycho, qui n’a rien publié depuis 2009 et ne semblait pas avoir retrouvé l’envie d’écrire, préférant sans doute devenir le plus gros troll de Twitter, a retrouvé envie et inspiration et planche sur un nouveau roman dont il a débuté les recherches et notes la dernière semaine de janvier.

L’auteur nous explique comment l’idée lui est venue, entre une vieille amie de fac et un embouteillage en janvier, dans une tribune sur Medium.

Il en profite ici pour nous livrer sa vision du processus d’écriture et de son évolution, la vision qui a mené à l’idée du roman (et peut-être par là même les premiers mots).

Quelques morceaux choisis et traduits chez BibliObs.

Bref, l’enfant terrible autant de la littérature américaine que du cinéma est de retour à ses activités premières, après des idées de scénario qui n’ont rien donné nulle part. Et ça, ça ne peut que faire plaisir aux amateurs de son style.

6 mars, 2013 à 19:23 | Commentaires (0) | Permalien


De la cohérence…

De la cohérence... dans Philo de comptoir et réflexions sur l'écriture 1289J’ai appris un sacré truc, récemment, sur un forum. Si, si. Et je vais évidemment vous en faire part à travers cet article. J’ai donc appris *roulement de tambour* qu’une œuvre, même bourrée d’incohérences et de n’importe quoi, était par définition entièrement cohérente et tenait la route, parce qu’il s’agissait des choix de l’auteur. Point.

Heu… STOP ! Excusez-moi, mais… What the fuck is this shit ? Donc, en gros, je peux marcher sur les règles que j’établis dès le départ dans mon univers, et dire aux lecteurs que je les emmerde et qu’ils n’ont rien à dire ? Mais c’est génial !! Absolument parfait pour ne pas se fouler et imaginer n’importe quoi quand on est dans une impasse ! Sérieusement, vous n’avez jamais eu envie de faire encore pire que le Deus ex Machina, quand ça n’avance plus ?

Non ? Bah, ça tombe bien, moi non plus. Parce que, même dans un travail d’imagination, il y a des règles. Un monde est soumis à des règles physiques, sociales, politiques, etc… Et on ne peut pas les contourner. Si on le fait, il ne reste guère que deux options.

1 – On oublie et on fait marche arrière parce qu’on a constaté l’incohérence.
2 – On présente cette incohérence comme un cas exceptionnel et on l’explique, que ce soit tout de suite ou plus tard, selon l’importance de cette explication dans l’intrigue.

Mais on ne piétine pas son univers en espérant que quelqu’un vous sorte cette aberration absolue que c’est cohérent parce que c’est votre choix ! Ou alors, Numérobis est un bon architecte, si on devait comparer.
L’écriture, c’est comme l’architecture : un plan détaillé pour qu’un bâtiment (une histoire) tienne debout sans le moindre problème.

Donc, en un mot : respectez les règles que vous avez fixées vous-même en créant votre monde. Pas bien compliqué ^^

22 février, 2013 à 22:25 | Commentaires (3) | Permalien


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