Amazon prépare une nouvelle forme de rétribution des auteurs
Vous ne rêvez pas, il y a de l’activité, I’m back to the business ! Et, fidèle à mes habitudes, je ne reviens pas discrètement, mais en fracassant la porte et en venant gueuler un peu ! Parce que vous aimez me voir râler, hein, avouez-le. Et que c’est quand même plus drôle comme ça. Mais bref. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que la situation des auteurs est proche d’un tournant : la question de leur rémunération prend de plus en plus d’importance, la remise en cause du système classique de l’édition également, bref, on sent que quelque chose va changer dans des délais plus ou moins imminents, même si rien n’est encore vraiment fait. Et donc, Amazon a décidé d’entrer dans la bataille avec une idée assez révolutionnaire quant à la question de la rémunération : payer, dès juillet, ses auteurs (les autoédités sur ses plates-formes, donc, et forcément en numérique) au nombre de pages « tournées » ! Oh, en voilà une idée qu’elle est PAS BONNE ! Mais genre pas du tout.
Je ne remets pas en cause l’envie de changer le système de rémunération, loin de là, mais le bien fondé de l’idée est… plus que discutable, dirons-nous, histoire de rester poli (ma politesse est légendaire, oui !). Donc, vous allez me demander ce qui ne va pas avec ça, n’est-ce pas ? Simple : nous allons nous retrouver devant une magnifique situation d’inégalité entre les auteurs.
En effet, si la situation actuelle n’est pas parfaite, elle a au moins le mérite d’être la même pour tout le monde, à savoir une commission précise du prix sur chaque vente. Pour gagner plus, il faut donc vendre plus (ou toucher le jackpot de l’adaptation), ce qui n’implique qu’une seule action de la part du lecteur : acheter le livre (et ne me lancez sur « Non mais, tu déconnes ? C’est pas égal, avec les auteurs de best sellers qui squattent les ventes ! », je vous répondrai simplement que l’idée de base l’est, et que le matraquage marketing est un autre souci à part entière, et que ça n’a pas tout à fait sa place ici).
Dans l’idée d’Amazon, divers petits facteurs viennent démontrer la grosse inégalité qui va débarquer…
1) Tous les auteurs ne sont pas aussi prolifiques que George RR Martin ou Ken Follett !
En effet, il suffit d’être un minimum lecteur (et c’est encore plus simple en écrivant soi-même) pour voir que tout le monde n’a pas la même capacité de production. Certains étalent leurs histoires sur 300 pages voire moins, d’autres dépassent les 1000, d’autres écrivent principalement des nouvelles qui, par définition, sont des textes courts… Donc, il faudra produire plus pour espérer gagner autant que d’autres. Vous aimeriez être obligé de faire des heures supplémentaires pour avoir la même paie que votre collègue, pour le même travail, juste parce qu’il travaille plus vite et prend de l’avance sur le travail du lendemain ? Non, hein ? Hé bien, là, c’est pareil ! À moins que le barème de rémunération change selon le nombre de pages pour éviter de trop désavantager les textes plus courts, mais j’ai des doutes…
2) Tous les livres ne sont pas lus entièrement !
Sans même parler de ceux qui ne sont pas lus du tout… En effet, le lecteur accumule les livres selon ses envie, et il est bien plus facile et rapide d’acheter que de lire (si vous voyiez ma biblio et que je vous faisais l’inventaire du pas encore lu…), ce qui est logique. Mais ensuite, donc, certains livres sont abandonnés en cours de route pour diverses raisons, d’autres attendent des mois voire des années avant d’être lus…
Et si je parle de ceux qu’on lit et relit au détriment des non lus, on en a encore pour un certain temps…
Bref, cette idée est une idée de merde (je vous avais dit que ma politesse était légendaire), qui va créer un gouffre entre les auteurs, condamnés à s’adapter (se mettre à la série de nouvelles ou au feuilleton : plus le texte est court et se termine sur un cliffhanger, plus on a envie d’aller au bout et de lire la suite) ou à disparaître ailleurs (le problème étant que « ailleurs » est moins connu, donc, moins vendeur. Le chat qui se mord la queue). En supposant que le mouvement ne soit pas suivi et ne s’étende pas à une bonne partie du milieu littéraire numérique…
Neil Gaiman arrête les tournées !
Vous avez raté Neil Gaiman aux Utopiales cette année ? Alors, je suis désolé pour vous… Pour ceux qui y étaient, gardez les photos et vidéos, ça pourrait bien devenir collector.
L’auteur de American Gods vient en effet d’annoncer qu’il arrêtait les tournées de promotion après celle pour The Ocean at the End of the Lane, qui sort en 2013. Celle-ci l’emmènera à travers les États-Unis et le Royaume-Uni, avec une sortie prévue le 18 juin. Les Utopiales 2012 l’auront donc vu pour la dernière fois en France.
À l’origine de cette décision, un fait simple : la lassitude et la fatigue.
Gaiman explique en effet lui-même que ces moments sont épuisants, à un point qu’il est difficile de croire. J’aime rencontrer des gens, mais après la sixième heure de signature, pour les personnes qui ont été dans une file d’attente durant sept heures, ce n’est plus drôle du tout, pour personne. Et on ne peut que lui donner raison.
Il nous laisse également avec un rapide passage sur son prochain livre, qui sera ouvertement adulte, de son propre aveu.
Bref, Neil Gaiman ne se déplacera plus, et il ne restera que ses livres et son blog pour le suivre de près.
Keno Don Rosa
Date de naissance
29 juin 1951 [Louisville, Kentucky]
Nationalité
Américain
Genre(s) écrit(s)
Bande Dessinée [Comics]
Œuvres notables
La Jeunesse de Picsou
La Quête du Kalevala
Il fallait bien que je passe à un moment ou un autre par ce génie du comics Disney. L’arrivée d’une intégrale dédiée chez Glénat est le moment idéal.
En matière de comics Disney, et plus précisément dans ce qui concerne Donald et son entourage, il y a deux noms à retenir. Carl Barks, qui n’a certes pas créé Donald, mais s’est occupé de toute sa famille et Donaldville, et a étoffé un peu le personnage qui n’était que du râlage sur pattes avant lui. Et, ensuite, Keno Don Rosa, plus souvent appelé uniquement Don Rosa, qui a transcendé l’univers de Barks en lui offrant des suites et des personnages tellement étoffés que leurs aventures sont, pour la plupart, lisibles à différents degrés.
Bien sûr, Don Rosa n’a pas débuté avec Disney. Il avait ses propres personnages avant. Mais c’est bien avec son arrivée chez Gladstone et Le Fils du Soleil, en 1987, qu’il a commencé à être connu et important. D’autres histoires ont suivi avant son départ en 1989, à cause de la décision de Disney de ne plus rendre les planches originales. C’est en 1990 qu’il entre chez Egmont, qui publie les histoires de Disney au Danemark. Une longue collaboration, Don Rosa étant encore aujourd’hui un collaborateur de la maison d’édition, même s’il ne dessine plus depuis 2008 à cause de soucis aux yeux (un décollement de la rétine, notamment).
Sa connaissance de l’univers de Barks lui permet d’être recommandé par Egmont quand Disney accepte une biographie dessinée d’un de ses personnages. Nous sommes en 1991, et ce projet n’est autre que ce qui deviendra La Jeunesse de Picsou, publié pour la première fois de 1992 à 1994.
Une série qui lui permit d’obtenir, en 1995, le Will Eisner Award de la meilleure série à suivre. Un second suivra en 1997, celui du meilleur auteur humour.
Il reviendra plusieurs fois à la série avec des épisodes compléments aux douze originaux, même s’il considère lui-même que ces douze épisodes sont La Jeunesse de Picsou et qu’il n’y a besoin de rien d’autre.
Don Rosa aura gagné son statut de meilleur auteur Disney avec Carl Barks grâce à l’ensemble de son œuvre, bien sûr, mais aussi à son style graphique foisonnant de détails (petite mention aux D.U.C.K, ces discrets hommages à Carl Barks) et absolument magnifique, sa connaissance de l’univers de Donaldville selon Barks et, bien sûr, la série qui lui a valu son Will Eisner Award. Mais ce qui le caractérise peut-être encore plus, c’est cette incroyable facilité à passer du comique au dramatique, sans que cela vienne gâcher le récit ou penche trop de l’un des deux côtés (sauf évidemment quand c’est voulu, comme La Tour Infernale, incroyable cartoon au rythme effréné et qui déclenche le rire à chaque page).
Tout comme Carl Barks en son temps, Don Rosa a tout simplement fait évoluer les comics et personnages Disney pour leur donner une autre dimension.
Et c’est ce qui sera retenu de lui.
Et si… ?
Et si on ne choisissait pas l’écriture ? Si c’était l’inverse ? Si elle décidait d’accorder ses faveurs à ceux qui n’ont pas eu la vie facile par le passé, comme si elle décidait de les laisser se cacher derrière elle pour parler enfin ?
Quand on se retrouve par la force des choses observateur de la vie des autres et non acteur de la sienne, on ressent l’appel des mondes imaginaires, puis celui de la création qui arrive très tôt, toujours une activité solitaire, loin des autres.
Certains y répondent de façon épisodique, d’autres se lancent à corps perdu dans une création épique.
Mais au final, derrière chaque auteur, chaque créateur, grand ou petit, doué ou non, disponible en librairie ou non, se cache une histoire, et il livre toujours un peu de lui-même dans ses textes, caché entre les lignes.
Libre à chacun de le chercher ou pas Et de se faire sa vision de la création ^^
« Oui, J.K Rowling est un véritable écrivain »
Non, ce titre n’est pas là pour vous dire que je vais vous parler de Une Place à Prendre, de Harry Potter (je n’ai pas encore attaqué ^^), ou même de J.K Rowling elle-même. La présence de guillemets devrait vous éclairer : c’est tout simplement une citation.
À savoir le titre de l’article de L’Express consacré à la chronique (élogieuse, vous vous en doutez) de Une Place à Prendre.
Passons sur le contenu, d’autant que je ne possède pas et n’ai pas lu le livre, pour rester sur le titre.
Oui, ce titre qui m’a fait ressembler à ce gif aussitôt après sa lecture. Merci, Doc. Et là, je me suis dit « Bordel, mais on en est encore là ? ». Ah oui, excusez le langage, mais là, je mords.
Hé bien, on dirait que oui, on en est encore à opposer les genres de l’imaginaire aux autres. Ou, plus prosaïquement selon la presse et l’intelligentsia, les petits écrits de comptoir à la grande et vraie Littérature. Je caricature à peine. Il y avait bien longtemps que les sous-entendus de Culture et sous-culture n’avaient pas refait surface, tiens…
Donc, en gros, on est un vrai écrivain quand on écrit dans un genre réaliste et pour adultes. Soit. Oublions donc l’incroyable travail de J.R.R Tolkien sur la création d’un monde. Oublions l’impact de Stephen King sur les médias autres que la littérature. Oublions aussi les questions philosophiques sur l’Humain et le Réel de Philip K.Dick. Sans oublier la sublime poésie tendrement macabre d’Edgar Allan Poe ou les représentations de la folie par H.P Lovecraft. Oublions évidemment J.K Rowling et le parcours initiatique de ses héros de l’enfance à l’âge adulte. Et on pourrait encore en trouver beaucoup, comme Roald Dahl qui a fait rêver des générations entières, ou même R.L Stine qui fut souvent le premier contact des jeunes avec le fantastique et les questions qu’il pose…
On oublie tout ça, ce ne sont pas des auteurs, ce n’est pas un travail d’écriture, et encore moins de la littérature. Cruelle désillusion, n’est-ce pas ?
Tout cela me rappelle qu’il fut un temps où la fiction en général était de toute façon dépréciée par la critique, même si elle était réaliste, et où seule la poésie était reine. Victor Hugo, entre autres, a tout changé et le temps a porté les œuvres à la place qu’elles méritaient.
Alors, messieurs les journaleux, les intellos, les meneurs de pensée et autres adeptes de la branlette cérébrale, je vous dis simplement merde ; vous me donnez juste envie de vomir et de vous étriper lentement et bien douloureusement. Non, je ne fais pas dans l’exagération, ce n’est pas mon style, voyons ^^
Continuez donc de rester enfermés dans votre petit monde d’esprits étriqués où ne rentre que le réalisme adulte et où toute autre œuvre n’est bonne qu’à se faire cracher dessus. Allez-y, je vous y encourage. Car ce faisant, vous ne faites que creuser votre propre tombe, remplie de votre arrogance, votre suffisance, et d’un énorme trou d’air, à l’image de ce qui est censé vous servir de cerveau.
La culture n’est pas qu’un champ uniforme qui ne pas plus loin que votre nez. Elle se compose de divers éléments, de diverses visions, et chaque art a ses genres et ses représentants. Et les auteurs jeunesse et/ou de l’imaginaire font autant (voire plus) pour elle que tous vos petits écrivains adorés qui ne font finalement, la plupart du temps, que s’admirer écrire du vide.
En fait, vous vous complétez bien, pas étonnant que vous ouvrir à autre chose vous demande trop d’efforts.
Un jour, votre statut sera seulement celui de tristes fossiles aigres emplis de bile et toujours à radoter sur cette opposition inutile et stérile. Vous avez sans doute bien mieux à faire, non ?
Sur ce, je retourne à mes écrits et lectures non littéraires de non écrivains.
De la responsabilité du créateur envers le public…
Si certains parmi vous sont comme moi amateurs de jeux vidéo, ils n’ont pas pu passer à côté de la polémique engendrée par la fin de Mass Effect 3. Pour ceux qui auraient vécu en ermites ou ne s’intéresseraient pas au domaine, je vous fais un rapide rappel des faits.
La fin de Mass Effect 3 est donc une fin de merde. Oui, n’ayons pas peur des mots, c’est tellement perché et hors de propos qu’on se demande ce qui circule comme substance entre les employés, chez BioWare. Pour faire simple, c’est encore pire qu’un mauvais twist de M.Night Shyamalan.
Bon, jusque-là, après tout, tout va encore relativement bien. Ce n’est pas la première fois que des joueurs sont mécontents des choix scénaristiques des développeurs, et ce ne sera sans doute pas la dernière. Et puis, on a l’habitude de râler. Là où l’affaire a pris des proportions incroyables, c’est qu’une nouvelle fin a été littéralement EXIGÉE à BioWare et EA ! Et, chose vraiment incroyable, ils ont cédé !
Enfin, à moitié. Au final, ils n’ont pas changé la fin et l’ont seulement enrichie. Mais la polémique était née. Le public a-t-il sa place dans le processus créatif ? Le créateur a-t-il une responsabilité envers lui ? Ron Gilbert, créateur entre autres de la mythique série des Monkey Island, s’est exprimé tout récemment sur le sujet. Et si je vous parle de tout ça ici, c’est parce que la question peut s’étendre à tout processus créatif, notamment, donc, l’écriture, d’autant plus qu’un scénario est un exercice d’écriture.
Bref, voici donc les propos traduits de Ron Gilbert.
Quelles responsabilités pensez-vous avoir vis-à-vis de votre public, lorsque vous faites un jeu ?
Quiconque est le créateur de quelque chose vous dira qu’il ne faut pas avoir de responsabilité envers lui. Vous devez faire ce que vous avez envie de faire, et ce que vous pensez être la bonne chose à faire. Les gens qui sont fans de votre travail aimeront ce que vous faites du moment que vous restez vrai envers vous-même. Vous risquez de gros ennuis dès lors que vous commencez à trop vous préoccuper de ce que les gens vont penser, parce que vous entrez dans cet étrange cycle d’auto-censure. Vous êtes peut-être en train de faire quelque chose d’intéressant, de différent et d’unique, mais vous devenez trop soucieux de ce que les gens vont penser, et vous vous censurez.
Remplacez jeu par livre, film, etc, et le propos sera le même.
Et, vous vous en doutez sans doute au vu de mes opinions sur divers sujets, je rejoins à 110% Ron Gilbert.
Un auteur a une vision, une histoire à raconter. Certes, elle peut ne pas plaire à tout le monde, tout comme le cheminement employé. Mais un travail créatif ne consiste pas à se demander ce qui plaira à tout le monde. Il consiste à se demander ce qui doit être fait pour que l’histoire atteigne la qualité qu’on lui rêve et pour qu’elle emmène ses lecteurs/joueurs/spectateurs. Libre à eux ensuite de se faire une opinion et un ressenti, bien sûr, mais de là à exiger une réécriture… Le pire étant quand l’auteur y cède.
Autant dire qu’il fait fi là de toute intégrité créative et va juste, disons-le franchement, faire la pute pour que le public lui dise « c’est trop bien, c’est ce qu’on aime ».
Bien sûr qu’un auteur, quel que soit son domaine, veut séduire son public. Mais ce même public n’a pas à ingérer dans son processus créatif, ce n’est pas là son travail. Un auteur doit être conscient qu’il s’expose à la critique, mais cette critique ne doit pas se transformer en remise en cause du travail.
L’auteur est seul maître de l’histoire, qu’elle plaise ou non est à l’appréciation du public, mais elle n’a pas à être réécrite, ceci revenant à renier toute sa création.
Ray Bradbury
Date de naissance/décès
22 août 1920 [Waukegan, Illinois] – 6 juin 2012 [Los Angeles, Californie]
Nationalité
Américain
Genre(s) écrit(s)
Science-Fiction
Œuvres notables
Fahrenheit 451
Chroniques Martiennes
L’Homme Illustré
C’est au jour où Vénus passe devant le soleil que Ray Bradbury tire sa révérence, comme pour rejoindre les fabuleux univers de science-fiction qu’il nous a offerts au fil de ses presque 92 années de vie…
C’est dès la fin de ses études, en 1938, que Ray Bradbury commença à écrire. Vivant d’un travail de vendeur de journaux, il publiait régulièrement des nouvelles dans des fanzines, tout en se cultivant sans arrêt à la bibliothèque. Influencé par les héros SF de l’époque, tels Flash Gordon, c’est presque naturellement qu’il se tourna vers ce genre.
Il gagna de l’argent pour un texte pour la première fois en 1941, grâce à une nouvelle envoyée au Super Science Stories, après la recommandation d’un certain Robert Heinlein, qu’il rencontra à la Los Angeles Science Fantasy Society. Il débuta son activité d’écrivain professionnel, à plein temps, dès 1942. Son premier « vrai » livre fut Dark Carnival, une collection de courts récits publiée en 1947 par Arkham House. 1947 fut également l’année de son mariage avec Marguerite McClure, décédée en 2003, et avec laquelle il eut quatre enfants.
Si Bradbury était connu pour être auteur de SF pour laisser un vaste héritage dans le genre, il refusait ouvertement cette étiquette.
« Avant tout, je n’écris pas de science-fiction. J’ai écrit seulement un livre de science-fiction et c’est Fahrenheit 451, basé sur la réalité. La science-fiction est une description de la réalité. Le Fantastique est une description de l’irréel. Donc les Chroniques martiennes ne sont pas de la science-fiction, c’est du fantastique. »
Il obtint son étoile sur le Hollywood Walk of Fame le 1er avril 2002.
Ray Bradbury était un amoureux des médias narratifs, et il était scénariste en plus d’être écrivain. On lui doit par exemple le scénario du Moby Dick de John Huston, d’après le livre de Melville.
Au-delà de tout ça, Bradbury écrivait surtout sur l’Humain, qu’il plaçait au centre de tout, et il craignait les éventuelles dérives dues à la place de plus en plus croissante de la technologie dans nos vies, comme il le rappelait régulièrement en interview.
La littérature vient de perdre l’un de ses auteurs les plus poétiques, qui laisse derrière lui de grandes œuvres.
Reposez en paix, monsieur Bradbury, et essayez de ne pas nous inventer un avenir trop pessimiste en rejoignant Dick, Herbert, et Asimov, d’autres légendes regrettées de la SF.