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Crackdown

Crackdown dans Autres jeux vidéo crackdown_x360_jaquette_001Éditeur
Microsoft

Développeur
RealTime Worlds

Genre
Action

Support
XBox 360

Date de sortie
23 février 2007

PEGI
18+

Synopsis
Vous êtes un Agent. Un super soldat d’élite plus fort, plus précis, plus rapide, plus agile qu’un agent humain, au service de l’Agence.
Votre mission consiste à nettoyer la ville de Pacific City des trois gangs qui la gangrènent. Deux mots suffisent à la résumer : localiser et tuer. Choisissez vos armes et semez le chaos parmi les criminels.

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Avis
J’en ai vu, des trucs douteux, dans ma vie, mais ça… Oui, ça, je crois que ça mérite une place d’honneur tant ça pue l’idéologie plus que douteuse et même carrément bien fasciste ! Mais on reviendra sur le fond plus tard, voyons d’abord la forme. Juste histoire de remplir mon quota de trucs sympathiques à raconter, parce que quand je vais m’attaquer au fond, ça marchera nettement moins.

Alors, qu’est-ce qui est bien dans Crackdown ?

* Les graphismes. En gardant bien à l’esprit que c’est sorti en 2007, ça reste quand même assez agréable à l’œil grâce à son côté cel shading/comics pas mal fait.
* Le système d’évolution. Bah oui, un petit côté RPG, même très simple (utilisation d’armes = expérience en armes à feu, utilisation d’explosifs = expérience en explosifs…), c’est jamais désagréable.
* Le fun immédiat et la fluidité de l’ensemble. Oui, c’est assez fun avec cette action bien menée, c’est très fluide, sans ralentissements, même avec beaucoup de monde à l’écran.
* Localiser ses cibles. Exploration forcée, mais c’est sympa, quand même, plutôt que de tout avoir sur un plateau.

Et maintenant, en restant dans le côté technique, qu’est-ce qui ne va pas ?
* Accent sur la coopération et absence de scénario. Le background que j’ai mis dans le synopsis et développé dans la cinématique d’intro sera tout ce qui tiendra lieu de scénario. Oui, un post it, quoi.
* Peu de contenu de base et beaucoup de DLC. Hors du « scénario », vous aurez donc à découvrir des orbes cachés et des orbes d’agilité, sans oublier des courses. Et c’est tout. Maigre, hein ? Quant au reste que vous verrez sur votre carte, ça passera, comme quelques véhicules, par la case DLC. Oui, déjà en 2007…

Et soulignons aussi que le savant « controversé » se tient de manière fort prévisible parmi les méchants. Fort prévisible parce que, vu le chara design et les expériences qu’il mène, je vois pas comment on aurait pu faire plus dans le cliché « savant fou ancien nazi sans limites ni éthique ».

Mais tout ça n’est encore rien et aurait même pu me permettre d’être indulgent si c’était un petit jeu d’action fun sans prétention. Sauf que c’est autrement plus pernicieux.
Je suis persuadé que le « scénario » de ce truc a été écrit par des fascistes.

On commence avec le super agent qui tire sur tout ce qui bouge. Pas de preuves, pas d’arrestation, on localise, on bute, et tant pis pour la loi, sauf si vous vous en prenez aux forces de police. Oui, évidemment. Ce qui mène à un petit truc bien marrant… Les dossiers, au départ, sont vides, aucune info, rien. Et quand vous localisez un lieutenant, c’est tout juste si on vous donne pas sa biographie de A à Z. Marrant, quand même, comme l’Agence est rapide à collecter des infos juste à temps :D
Bref, ça part déjà pas mal dans l’idée d’un certain contrôle totalitaire de la loi toute puissante et qui passe par-dessus les droits de tout le monde.

Mais ce qui m’a vraiment achevé, c’est la fin. Après avoir achevé le dernier chef de gang, vous avez droit aux félicitations d’usage, au blabla selon laquelle la ville est pacifiée, et surtout, on vous dit, en gros « Ah, mais au fait, vous savez qui tirait les ficelles et fournissait les gangs ? ».
Bon, là, vous vous dites « Non, je sais pas, mais balance, qu’on s’en occupe ». Après tout, que ça soit finalement un peu plus complexe que prévu, pourquoi pas ? Sauf que ce quelqu’un, c’était l’Agence. Oui, parfaitement. Oui, je spoile comme un troll et je m’en fous, parce que là, ça atteint un tel sommet d’idéologie douteuse et puante qu’il vaut mieux le savoir tout de suite.

Et voici la justification, absolument épique, citée au mot près : la population devait connaître l’anarchie la plus débridée pour accepter le contrôle le plus total. Avant qu’on nous dise que Pacific City n’était qu’un début. Je sais pas pour vous, mais moi, j’appelle ça un régime totalitaire fasciste. Et ça s’arrête là-dessus.
Non, ne cherchez pas, il n’y a rien d’autre à faire. Pas de rébellion, pas d’acte désespéré pour dire que les défenseurs de la loi ne sont pas au-dessus d’elle, juste cette justification absolument énorme pour dire, en gros, qu’il serait temps d’instaurer Big Brother et les commandos de la mort pour stopper les criminels !

On va sûrement me dire que je m’énerve pour rien, que ce n’est qu’un jeu, etc, mais non, justement. Sous prétexte de flemmardise scénaristique, les scénaristes ont réussi à faire passer, mine de rien, sans que personne ne réagisse vraiment, toute une idéologie de contrôle totalitaire. C’est clairement ce qu’il y a de PIRE dans ce jeu !
Déjà qu’il n’est pas hautement recommandable parce que vraiment pas poussé, il suffit de rajouter ça pour comprendre qu’il peut même être limite dangereux pour le cerveau de certaines personnes.

Allez, hop, poubelle.

12 août, 2013 à 19:04


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