Milady arrête Kate Daniels
Bon, la messe est dite, après plusieurs semaines d’incertitude. Milady a décidé d’arrêter la saga Kate Daniels, comme le confirme Stéphane Marsan (qui n’écarte encore toutefois aucune piste, même si rien n’est prévu dans l’immédiat pour reprendre) dans une interview accordée à Fantasy Gate.
Coup dur pour les fans de cette saga bit-lit, surtout après l’arrêt de Jaz Parks et la situation difficile de Rachel Morgan (qui pourrait malheureusement suivre le même chemin) chez le même éditeur, et les efforts déployés par Milady, détaillés sur leur Twitter.
Ces séries ont ainsi eu droit à deux éditions différentes, des efforts de suite et quelques promotions, mais rien n’y a fait, elles sont restées loin derrière d’autres en terme de ventes.
La sanction logique a donc fini par tomber, à la déception des fans.
Déception qui précède parfois la colère envers la maison d’édition.
Il est donc bon de rappeler que l’éditeur ne se moque ici de personne et répond juste malheureusement à une réalité économique : si une série ne se vend pas, elle s’arrête. Comme on peut le constater dans les autres domaines culturels.
Acheter les droits d’édition sur une série, c’est un pari sur l’avenir et les ventes, ainsi que des dépenses nécessaires sur le marketing, la traduction, les couvertures… Bref, un pari et un investissement. Et s’il n’y a pas de retour suffisant sur cet investissement, il est logique de finir par tout arrêter. Bien sûr, si on achète une série, logiquement, c’est qu’on l’apprécie et on fait donc des efforts pour qu’elle fonctionne, quitte à rogner sur certains points (dans le jeu vidéo, c’est la traduction qui disparaît des frais, par exemple, quand une série de jeux a du mal…). Mais si rien n’y fait et que ça ne décolle pas, il arrive un moment où il faut savoir dire stop.
C’est ce qu’a fait Milady ici, comme ce fut déjà le cas avec Jaz Parks et Les Dossiers Dresden. Aucune volonté de se moquer de qui que ce soit, juste la réponse à des ventes insuffisantes. Car il est bon de rappeler qu’une maison d’édition n’est pas faite que de passion, elle est faite aussi de ventes et de bénéfices. Ce qui inclut parfois certains sacrifices dans le catalogue pour pouvoir continuer autre chose.
C’est toujours triste de voir une série s’arrêter alors qu’elle n’est pas terminée et/ou n’a même pas atteint la même parution que la VO, mais on ne continue pas à éditer quelque chose qui ne se vendra qu’à une petite poignée d’exemplaires, malgré l’intérêt et les fans existants.
Mais bon, avec un peu de chance, la saga aura peut-être droit à une nouvelle chance, chez Milady ou ailleurs, qui sera cette fois la bonne.
6 Commentaires pour “Milady arrête Kate Daniels”
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C’est regrettable pour les fans mais logique économiquement parlant.
30 septembre, 2012 à 17:30Pour le reste, j’ai envie de dire qu’on ne peut pas suivre toutes les séries à rallonge … et que peut-être aussi le mal vient en partie de là
Je comprends tout à fait les histoires d’argent qu’implique la publication d’une série mais j’avoue que je ne peux m’empêcher d’être en colère, surtout par rapport à la série Jaz Parks car après le décès de son auteur, Milady avait assuré qu’ils termineraient la série. Je suis d’autant plus en colère que les nouvelles publications de la maison d’édition, certes, se vendent mais me déçoivent de plus en plus… Enfin !
30 septembre, 2012 à 20:28Je comprends tout à fait leur choix mais c’est dommage qu’ils arrêtent les meilleures séries. M’enfin maintenant va falloir passer à l’anglais pour lire la suite et ça ne fera pas de mal.
1 octobre, 2012 à 0:05Malheureusement, la qualité ne veut pas forcément dire grosses ventes… :/
Et c’est valable partout :/
1 octobre, 2012 à 11:51Je ne comprends plus rien, là… Les libriaries disent que le tome 1 de Kate Daniels est en rupture de stock. Et Stéphane Marsant déclare dans l’interview que ledit tome 1 ne s’est vendu qu’à 5000 exemplaire, insuffisant pour rentabiliser… Alors quoi, ils ont fait un tirage à 5000 en sachant qu’il aurait fallut en vendre 8000 ? Et si comme le veut la logique économique, ils ont fait un tirage supérieur à 8000 exemplaires, où sont passés 3000+ exemplaires manquants ?
Que ce soit sur LA la page FB de défense de Kate Daniels ou ailleurs sur le net, j’ai vu une quantité de message de gens disant qu’ils souhaitaient acheter le tome 1, mais que celà leur était impossible à cause de la rupture de stock. Tout ça, c’est autant de ventes potentielles de perdues pour l’éditeur. Pas seulement pour le tome 1, mais aussi pour les suivants, car moi, par exemple, je me suis procurée le 1 en e-book, mais du coup, je ne vais pas acheter la suite en papier. Et si on est nombreux à appliquer cette logique, ça va faire beaucoup de livre à envoyer au pilon…
En règle générale, je suis la première à défendre les maisons d’éditions, mais là, il semble quand même y avoir un sérieux problème quelque part.
1 octobre, 2012 à 11:53Je comprends les réalités économiques mais je m’aperçois que ce sont les meilleures séries (enfin celles que je préfère !) qui s’arrêtent. Perso, je m’en fous un peu car je les continue en anglais mais pour les autres lecteurs ne lisant pas en VO, c’est assez frustrant.
1 octobre, 2012 à 19:43