Aurélie Filipetti : L’éditeur fait la littérature
Madame la Ministre, je vous fais une bafouille, que vous lirez sûrement si… Hum, bref, qu’est-ce que je raconte, moi ? C’est pas le moment de citer Renaud, quand même. Donc, il y a de cela quelques petits jours, Aurélie Filipetti, Ministre de la Culture de son état, s’est fendue d’une sortie sur la littérature, plus particulièrement sur le rôle de l’éditeur, qui a fait grincer quelques dents. Dont les miennes, malgré mon statut d’amateur, je dois l’avouer.
Bref, si vous suivez un peu l’actu, vous devez déjà savoir de quoi je vais parler. Sinon, ouvrez grand vos petits yeux, parce que ça va suivre. C’est une idée assez spéciale de l’écriture… En quelques morceaux assez clairs.
L’éditeur a un rôle éminent dans le processus de création. C’est une question passionnante. Et sans entrer dans un débat philosophique sur le processus de création, quand on écrit, chez soi, on a besoin d’avoir le regard d’un éditeur, pour venir sanctionner, dans le bon sens du terme. C’est-à-dire, donner le jugement d’un professionnel, sur le texte que l’on est en train de rédiger. Et sans cela, même si on se publie soi-même, et que l’on peut toucher un public au travers des réseaux, on n’a pas cette reconnaissance de se sentir écrivain. L’écrivain ne naît qu’au travers du regard de l’éditeur.
Tous les textes ne sont pas des livres. C’est l’éditeur qui fait la littérature.
D’abord, il manque ce regard, qui doit venir de quelqu’un d’autre. Si vous êtes en auto-édition, dans un contexte de relation uniquement avec des lecteurs, c’est autre chose. Deuxièmement, comment faire pour diffuser cette oeuvre ?
En substance, on retiendra donc une certaine fascination pour le rôle de l’éditeur. Loin de moi l’idée de minimiser son importance dans la diffusion et le travail pour rendre un texte publiable, hein. Mais lui donner AUTANT d’importance dans le processus d’écriture et de création est à mon sens une pure exagération.
L’écrivain ne naît pas dans le regard de l’éditeur, mais dans celui du lecteur. Car c’est bien lui qui va définir si votre travail d’auteur vaut le coup ou pas. C’est bien lui l’impitoyable juge qui va décider si vous valez le coup qu’il daigne vous accorder du temps et de l’argent. Lui qui va décider si vos idées et votre écriture donnent du plaisir à la lecture. Au final, c’est le lecteur qui va décider si vous êtes un écrivain ou juste un rêveur raté, que vos textes soient publiés (éditeur ou auto-édition) ou dispos gratuitement, juste pour le plaisir de l’écriture et de la lecture.
Quant au processus de création, en quoi l’éditeur y est-il mêlé, au départ ? L’auteur a une idée, il l’exploite, il l’écrit. Bien sûr, comme dit plus haut, il aide à rendre le texte publiable, professionnel. Mais il n’en fait pas subitement une idée géniale avec une histoire prenante. Ceci étant le seul travail de l’auteur, maître absolu de son univers.
Quant à la diffusion, il ne faut pas s’en faire, les auteurs auto-édités ont aujourd’hui bien assez de moyens à leur disposition pour promouvoir eux-mêmes leurs ouvrages et lancer le bouche à oreille
L’éditeur, finalement, s’il a un rôle dans la fin du processus créatif, est un intermédiaire entre l’auteur et ses lecteurs. Il achète au premier quelque chose susceptible de plaire aux seconds, et en fait quelque chose d’un tant soit peu professionnel. Le tout en amenant ses moyens, permettant à l’auteur de ne pas se ruiner. Du moins, avec un contrat à compte d’éditeur…
Et si on oublie un peu l’aspect financier de l’art de l’écriture, si on revient au simple fait qu’il s’agit de partager un texte avec le plus de monde possible, on s’aperçoit vite que l’éditeur est un maillon qui n’est pas ouvertement indispensable. Mais qui renforce les liens.
Pas moins, certes, mais pas plus non plus.
L’éditeur ne fait pas la littérature. Il fait un objet littéraire. La construction de la littérature, elle, revenant aux lecteurs et à leurs choix qui traversent les époques, au final, ainsi qu’au travail des auteurs qui partagent leurs idées et leurs textes…
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opour Aurélie FILIPEETI -jeux olympiques-BEAUTES FAUVES
Les fentes noires des ses yeux
Sont d’une guerre l’aveu.
En un éclair, un cri profond déchire le ciel
Un big-bang ou l’expression de l’existence.
Il rugit de toute sa puissance,
Troublant l’imposant silence,
Des bêtes sous les fragiles étoiles.
Dans ce somptueux décor de légende.
12 août, 2012 à 17:51Dès les feux de l’aurore, l’enjeu sera féroce.
Une vie précieuse deviendra os et viande.
C’est le signal d’une des lois de la nature
Restes dérisoires, laissés en pâture
Aux gueux, hyènes et hideux vautours.
« Tu perdras vite, si tu ne cours! »
A pas feutrés, s’approche l’heure
Des émois primitifs et terreurs
A la loyale, un duel convenu
Entre proies et chasseurs;
Mille fois jouée, une tragédie
Il a droit de mort ou de vie
Spectacle cruel d’une scène en plein air
Pourtant le ROI n’est pas pervers
Aux agapes, premier servi,
Repu, il digère longtemps.
Il attend que la faim le tenaille,
Il rejouera sa couronne à la courte paille
Tapi dans un fourré de la savane,
Avec la lionne amoureuse et sa progéniture,
Ils se mordillent, testent leur tueuse denture…
Le front soucieux, fort concentrés
Ils vont savamment jouer aux dés.
De taille, sont les adversaires.
La stratégie est bien réglée,
Dans un ordre en somme bien respecté.
Tôt ou tard, un gnou, un zèbre mourront
Vaincus par la suprématie de l’idole.
Alors, voyons en sa crinière un symbole !
Elle flamboie, de la tête aux épaules
C’est l’or ; l’or des élus, une auréole.
Il en est des lions comme des hommes
On les a domptés ou mis en cage,
Sans jamais ternir leur image.
Dotés d’un plus en héritage
Pour survivre ou briller sur terre,
C’est inné, de toute évidence,
Selon les voies de l’univers
Comme du soleil, la lumière,
Louons leur magnificence.
NADIA ESTEBA(3)