Bienvenue dans un monde d'écriture

À la Croisée des Mondes, tome 1 : Les Royaumes du Nord

A la Croisee des mondesAuteur
Philip Pullman

Genre
Fantasy/Fantastique

Éditeur
Gallimard

Nombre de pages
329

Année de parution
1998

Synopsis
Élevée par les vieilles barbes du Jordan College à Oxford, la jeune Lyra ne pense qu’à faire les quatre cents coups avec son ami Roger, le garçon des cuisines, et rêve secrètement de suivre son oncle, le ténébreux Lord Asriel, vers les royaumes du Nord. L’aventure la rattrape plus tôt que prévu, alors que Roger disparaît, probablement enlevé par les mystérieux Enfourneurs.

Avis
Que voilà un beau souffle d’aventure, avec une héroïne bien jeune, mais déjà forte tête et avec un assez sale caractère. L’univers offre une lecture alternative intéressante de notre monde, ainsi que de grands moments de bravoure. Pullman sait nous immerger dans son monde et son histoire ne manque ni de rythme ni de questions, offrant également au passage un final qui retourne le cerveau et redistribue les cartes pour la suite de la trilogie.

Les personnages sont attachants, même si parfois un peu caricaturaux, et les différentes intrigues politiques présagent du meilleur.

De plus, l’action ne manque pas et Pullman livre même un passage assez violent par rapport au reste de l’histoire. Bon, petit bémol toutefois sur les personnages : tout le monde est exactement ce qu’il semble être, et Lyra les croit sur parole sans se poser de questions, quelle que soit la révélation. Heureusement pour elle que personne ne lui ment et qu’un personnage apparemment gentil l’est bel et bien. Je sais, c’est de la jeunesse, mais quand même…

Mais bon, ce petit point mis à part, le roman est agréable et prenant et réserve de bons moments de lecture. Hautement recommandable, donc.

13 août, 2015 à 19:16 | Commentaires (0) | Permalien


Fyctia ou comment les concours de graphisme se transposent à l’écriture

11390329_1616848938554736_5797978564960637459_nOh, un petit concurrent à Wattpad qui débarque. Et pourquoi pas ? Après tout, plus on peut exposer son écriture, mieux c’est, n’est-ce pas ? Surtout quand on peut bénéficier du retour d’éditeurs, comme le promet le site. Ah, mais attendez, Fyctia promet aussi autre chose sur l’annonce du site : le projet se présente en effet comme un concours d’écriture, avec un contrat d’édition chez un éditeur de best-sellers pour le vainqueur.

Bon, allez, après tout, pourquoi pas ? Avoir des retours, des avis, et la possibilité d’être édité, c’est un peu le rêve, et finalement, c’est un peu comme Wattpad, qu’est-ce qui pourrait bien mal tourner ? Hé bien, c’est la page Facebook qui nous répond là-dessus, et je vous promets que je vais essayer de rester calme.

Il y a en effet cette image qui chatouille un peu…
On y apprend donc le fonctionnement de Fyctia, et comment ça se moque un peu du monde…

Au début, tout va bien. On lance le thème et le concours, on poste son premier chapitre, les lecteurs lisent et aiment (ou pas)… Bref, la routine. Sauf que la suite pue le concours de graphisme foireux. En effet, seuls ceux qui auront reçu assez de « J’aime » auront le droit de continuer à poster leurs chapitres, et il en faudra de plus en plus à chaque palier ! Les autres ? Allez vous faire voir ailleurs et retournez sur un autre service ou sur vos blogs, Fyctia ne veut plus de votre texte, il vous faudra attendre le prochain thème pour poster du contenu dessus !
Ensuite, forcément, seuls les plus appréciés pourront être finalistes, et il leur faudra au moins 15 chapitres pour ça. Pas moins. C’est ensuite que le grand vainqueur sera désigné par un jury issu de la communauté et des éditeurs, et aura droit à son contrat d’édition (pour un titre potentiellement pas fini à ce moment, donc…).

Vous la sentez, la bonne grosse saloperie, là ? Non seulement, les textes pas assez appréciés n’auront pas de suite sur le service (se coupant donc potentiellement de quelques lecteurs potentiels qui n’iraient pas voir ailleurs), mais en plus, ça va être de la course aux « Like », avec de fortes probabilités que la prise de risques soit plus que minimale et qu’on tourne à « Bon, qu’est-ce qu’ils aiment, que je case ça dans ce chapitre pour m’assurer de continuer ? ». En un mot : une usine formatée ! Oui, ça fait trois, et alors ?

Ce truc n’a rien de « writer friendly », c’est juste du business d’un incroyable cynisme. Et le pire, c’est que ça va marcher, tant ils vendent du rêve !
Le lancement est prévu le 2 juillet, et je n’ai que quatre mots à leur dire : Allez vous faire voir !

Quant aux auteurs intéressés, on ne le répétera jamais assez, mais si vous voulez produire, alors, soyez égoïstes ! La phase d’écriture ne dépend que de VOUS, l’histoire doit être racontée selon la façon dont VOUS la voulez, avec les rebondissements que VOUS voulez y voir, sans vous soucier de qui aime ou pas. L’avis des lecteurs ne compte que sur une histoire finie, pour corriger les points qui posent problème. Avant cela, il ne sert à rien !
C’est la seule règle d’écriture valable. Sauf si vous préférez aller taper dans la course aux appréciations et vous formater sur ce qui marche, hein… Après tout, c’est vous qui choisissez.

25 juin, 2015 à 9:44 | Commentaires (3) | Permalien


Amazon prépare une nouvelle forme de rétribution des auteurs

e38c73bf53c6ab4f6946a654801c90bda7ee514f172538739e2d88183ac76c5bVous ne rêvez pas, il y a de l’activité, I’m back to the business ! Et, fidèle à mes habitudes, je ne reviens pas discrètement, mais en fracassant la porte et en venant gueuler un peu ! Parce que vous aimez me voir râler, hein, avouez-le. Et que c’est quand même plus drôle comme ça. Mais bref. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que la situation des auteurs est proche d’un tournant : la question de leur rémunération prend de plus en plus d’importance, la remise en cause du système classique de l’édition également, bref, on sent que quelque chose va changer dans des délais plus ou moins imminents, même si rien n’est encore vraiment fait. Et donc, Amazon a décidé d’entrer dans la bataille avec une idée assez révolutionnaire quant à la question de la rémunération : payer, dès juillet, ses auteurs (les autoédités sur ses plates-formes, donc, et forcément en numérique) au nombre de pages « tournées » ! Oh, en voilà une idée qu’elle est PAS BONNE ! Mais genre pas du tout.

Je ne remets pas en cause l’envie de changer le système de rémunération, loin de là, mais le bien fondé de l’idée est… plus que discutable, dirons-nous, histoire de rester poli (ma politesse est légendaire, oui !). Donc, vous allez me demander ce qui ne va pas avec ça, n’est-ce pas ? Simple : nous allons nous retrouver devant une magnifique situation d’inégalité entre les auteurs.

En effet, si la situation actuelle n’est pas parfaite, elle a au moins le mérite d’être la même pour tout le monde, à savoir une commission précise du prix sur chaque vente. Pour gagner plus, il faut donc vendre plus (ou toucher le jackpot de l’adaptation), ce qui n’implique qu’une seule action de la part du lecteur : acheter le livre (et ne me lancez sur « Non mais, tu déconnes ? C’est pas égal, avec les auteurs de best sellers qui squattent les ventes ! », je vous répondrai simplement que l’idée de base l’est, et que le matraquage marketing est un autre souci à part entière, et que ça n’a pas tout à fait sa place ici).
Dans l’idée d’Amazon, divers petits facteurs viennent démontrer la grosse inégalité qui va débarquer…

1) Tous les auteurs ne sont pas aussi prolifiques que George RR Martin ou Ken Follett !
En effet, il suffit d’être un minimum lecteur (et c’est encore plus simple en écrivant soi-même) pour voir que tout le monde n’a pas la même capacité de production. Certains étalent leurs histoires sur 300 pages voire moins, d’autres dépassent les 1000, d’autres écrivent principalement des nouvelles qui, par définition, sont des textes courts… Donc, il faudra produire plus pour espérer gagner autant que d’autres. Vous aimeriez être obligé de faire des heures supplémentaires pour avoir la même paie que votre collègue, pour le même travail, juste parce qu’il travaille plus vite et prend de l’avance sur le travail du lendemain ? Non, hein ? Hé bien, là, c’est pareil ! À moins que le barème de rémunération change selon le nombre de pages pour éviter de trop désavantager les textes plus courts, mais j’ai des doutes…

2) Tous les livres ne sont pas lus entièrement !
Sans même parler de ceux qui ne sont pas lus du tout… En effet, le lecteur accumule les livres selon ses envie, et il est bien plus facile et rapide d’acheter que de lire (si vous voyiez ma biblio et que je vous faisais l’inventaire du pas encore lu…), ce qui est logique. Mais ensuite, donc, certains livres sont abandonnés en cours de route pour diverses raisons, d’autres attendent des mois voire des années avant d’être lus…
Et si je parle de ceux qu’on lit et relit au détriment des non lus, on en a encore pour un certain temps…

Bref, cette idée est une idée de merde (je vous avais dit que ma politesse était légendaire), qui va créer un gouffre entre les auteurs, condamnés à s’adapter (se mettre à la série de nouvelles ou au feuilleton : plus le texte est court et se termine sur un cliffhanger, plus on a envie d’aller au bout et de lire la suite) ou à disparaître ailleurs (le problème étant que « ailleurs » est moins connu, donc, moins vendeur. Le chat qui se mord la queue). En supposant que le mouvement ne soit pas suivi et ne s’étende pas à une bonne partie du milieu littéraire numérique…

21 juin, 2015 à 18:29 | Commentaires (4) | Permalien


Daredevil

daredevil-concept-art-posterGenre
Action

Statut
En production

Saisons
1

Épisodes et format
13 x 52 minutes environ

Année de production
2015

D’après le personnage de Daredevil, créé par Stan Lee et Bill Everett

Casting
Charlie Cox, Vincent D’Onofrio, Deborah Ann Woll, Elden Henson, Toby Leonard Moore, Vondie Curtis-Hall…

Synopsis
Matt Murdock, aveugle, avocat, a juré de défendre Hell’s Kitchen de toutes les menaces qui pèsent sur le quartier, par tous les moyens possibles. Ce qui inclut quelques excursions nocturnes sous un masque. Avocat le jour, Matt devient un justicier solitaire la nuit, aidé par un entraînement exigeant et des capacités spéciales. Mais quand un adversaire plus fort et plus intelligent que les autres fait surface, Matt se retrouve pris dans une spirale de violence comme Hell’s Kitchen a rarement vu…

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Avis
Voilà une série qui était attendu. Après que Marvel et Disney aient récupéré les droits de Daredevil chez la Fox, on attendait avec impatience de voir ce qu’ils allaient en faire, en espérant qu’on oublierait le film de 2003 avec Ben Affleck. Et le résultat de cette série, collaboration ABC/Netflix, est juste 1000 fois meilleur.
Bon, et comme je vous vois venir, vous allez me demander une comparaison avec le film, ou un avis rapide sur le sujet, alors, on va faire ça tout de suite.

Le film, pour moi, n’est pas la daube infâme souvent décrite, et est bien plus regardable que X-Men 3 ou The Punisher : War Zone. Oui, je sais, là, vous allez me lapider, je suis préparé. Bref. Il souffre bien de quelques scènes ridicules (ah, ce combat en plein jour et en public entre Matt et Elektra…. :’)), d’une direction d’acteurs hasardeuse (Ben Affleck était loin d’être convaincant tout le temps. Mais ça arrivait parfois quand même. Par contre,je refuse de parler de Colin Farrell !), et d’une histoire totalement random sur laquelle on a collé l’univers de Daredevil, en espérant que ça marche. Il est toutefois sauvé par un certain sens de l’esthétique de Mark Steven Johnson (sens qu’on retrouve sur Ghost Rider, qui souffre des mêmes problèmes) et, surtout, par Michael Clarke Duncan en Wilson Fisk ! Duncan dans le rôle de Fisk, c’était tout ce qu’on attendait du personnage : charisme, prestance, carrure, tout était là. Et rien que pour ça, ça vaut le visionnage.

Maintenant, on revient à la série. Et là, c’est la baffe ! L’univers est noir et violent, on est droit dans l’ambiance des travaux de Frank Miller et Brian Michael Bendis dès le premier épisode (impression renforcée par le costume qui sort droit du run des origines de Frank Miller). Ambiance qui se détend toutefois un peu dès que Matt retire son masque et que Foggy balance quelques vannes. Dans les 2 premiers épisodes, cette ambiance est en tout cas bien renforcée par le fait que Fisk n’apparaisse pas. Pas une fois. Il est juste une ombre, un employeur invisible dont on tait le nom, une menace intangible qui tient la ville dans ses mains. Et c’est là que la série a un léger bémol selon moi, mais c’est surtout de la communication…
Si on savait très bien qu’on allait voir Wilson Fisk (à moins de vraiment pas lire les comics, de ne pas s’intéresser au sujet, et de ne pas avoir vu le film), je pense que l’impact aurait été plus énorme pour son apparition si le secret avait été gardé sur le personnage comme sur l’acteur, puisqu’il n’apparaît pas tout de suite. Balancer l’acteur et des photos officielles, ça réduisait, à mes yeux, l’impact de son arrivée. Mais c’est du point de détail, d’autant que Vincent D’Onofrio est impérial dans le rôle. Le traitement est bien différent de celui du film, puisqu’on y développe les aspects humains du Caïd et sa genèse, mais on n’oublie pas de lui garder quelques scènes d’action où il dévoile toute sa puissance et sa rage. À ce titre, le final de l’épisode 4 est particulièrement incroyable, la scène la plus violente et la plus dégueulasse, disons-le carrément, de tout l’univers Marvel, et qui ne fait qu’illustrer encore plus le décalage et le contraste entre la série et le reste du MCU. Car, oui, c’est lié aux films, mais de façon très discrète, par quelques vagues références dans les dialogues ou les cadrages. On se centre vraiment sur DD et son environnement urbain.

Et c’est là la force de la série, qui gagne son identité propre et prend le temps de développer ses personnages, de bien nous faire comprendre qu’on est là, en 13 épisodes, dans le parfait équivalent d’un comics entièrement dédié aux origines du personnage, qui se cherche et qui doute. La série ne fait que gagner en puissance à chaque épisode, avec des pics à certains moments (le plan séquence du couloir de l’épisode 2, la fin du 4, une mort brutale du 12…) et, avant de s’en rendre compte, on arrive à l’épisode 13. Lequel a divisé et laissé pas mal de réactions mitigées voire plus que déçues.
Alors, non, cet épisode final n’est pas un foutage de gueule et est juste absolument épique d’un bout à l’autre. Si Steven S. DeKnight s’est fait plaisir à le gérer contrairement aux précédents, il n’a pas à rougir par rapport au travail fourni par ses équipes sur le reste (et pour ceux qui n’ont pas aimé, sachez qu’il se barre, tout comme les showrunners, pour la saison 2 qui a été annoncée il y a peu, bien plus tôt que ce qu’on pouvait imaginer). Le vrai problème, c’est la première partie, qui est expédiée limite d’un coup de baguette magique, avec des faits certes logiques, mais évacués tellement rapidement et facilement que, à part pour deux séquences vraiment pas mal, ça ne donne rien de notable et détruit même pas mal des enjeux des épisodes précédents concernant cette partie.
Il aurait peut-être mieux valu que la saison se tienne sur 14 épisodes, avec le 13 qui reprend de façon approfondie les premières minutes de l’épisode 13 réel, et le 14 qui traite de tout le reste pour livrer une confrontation finale encore plus épique. Ceci mis à part, il n’y a pour ainsi dire aucune fausse note dans la série, qu’on pourrait croire écrite par Miller et/ou Bendis sans le moindre problème.

Bref, l’ambiance est parfaite, les acteurs sont parfaits (au fait, regardez en VO, la VF de Charlie Cox est la même que celle de Robert Downey Jr dans Iron Man. Entendre Murdock avec la voix de Tony Stark, ça doit être perturbant XD), le moindre petit élément a tout à fait sa place, cette série est tout simplement l’une des meilleures adaptations Marvel de tous les temps.
Je la recommande donc plus que chaudement, à moins que vous n’aimiez vraiment pas le Daredevil sombre, violent, et torturé qu’on connaît depuis 1981. Si c’est le cas, je doute que vous accrochiez à la série, tant elle est dans cette lignée, comme je l’ai dit plus haut. Sinon, foncez !

26 avril, 2015 à 18:34 | Commentaires (1) | Permalien


The Order : 1886

the_order_1886-2584321Éditeur
Sony

Développeur
Ready at Dawn

Genre
Action

Support
PS4

Date de sortie
20 février 2015

PEGI
18+

Synopsis
Londres, 1886. L’Ordre, un groupe de chevaliers émérites au service direct de la Reine, est en lutte face à des hybrides lycans qui terrorisent la population. De plus, un mystérieux assassin surnommé Jack l’Éventreur rôde dans les rues de Whitechapel, un groupe rebelle sème le chaos dans la ville. L’Ordre doit agir face aux ennemis de la Couronne. Mais qui sait quels secrets se cachent dans la noirceur londonienne ?…

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Avis
Ah, je l’ai attendu, ce jeu. Avec Batman Arkham Knight et Uncharted 4, c’était l’une des 3 raisons principales pour lesquelles il me fallait une PS4 (et d’autres sont venues se greffer, comme Final Fantasy Type-0 HD, Final Fantasy XV, Kingdom Hearts III… Bref…). Pensez donc : une Londres uchronique et steampunk, à laquelle on ajoute du fantastique avec des hybrides loups-garous, et des rapports avec la légende arthurienne. Sérieusement, moi, il ne m’en faut pas plus pour que je dise « Give it to me NOW ! ».

Puis la sortie approche, et les polémiques éclatent « C’est court ! Et encore, c’est la moitié de cinématiques ! » ou « Pas de multi ? C’est nul, j’achète pas ! ».
Comme vous le savez si vous me connaissez un minimum, c’est tout à fait le genre de polémique que je trouve stérile. Long ou pas, multi ou pas, ça ne fait pas la qualité du jeu.

The Order : 1886 nous plonge donc donc une Londres uchronique (le plus simple pour le comprendre est de voir que Jack l’Éventeur sévit déjà, alors qu’on n’entend pas parler de lui avant 1888, dans notre réalité. De même, voir l’équipement dont disposent les chevaliers…), fort bien reproduite. On va d’ailleurs rapidement résumer l’aspect technique du jeu : The Order n’est rien de moins que LA vitrine technologique de la PS4, son plus beau jeu actuellement, avec un niveau de photoréalisme jamais atteint jusqu’à maintenant. Sans oublier que cinématiques et phases de jeu s’enchaînent de façon fluide, sans temps de chargement, et sans différence graphique. Les expressions faciales des personnages sont juste hallucinantes, de même que le travail sur l’ambiance générale.
Bref, le jeu fait cracher la PS4 pour offrir sa plus grosse performance technique à ce jour. Maintenant qu’on a vu la forme, si on voyait le fond ?

The Order se présente comme un jeu d’action classique, au gameplay simple, efficace, vu et revu, mais bien ciselé. On avance, on se met à couvert, on tire/frappe, et on continue comme ça. Il y a bien quelques passages plus infiltration, notamment un sur la fin, mais il ne s’agit, le plus souvent, que de ça. La Vue Noire sera également très utile dans les passages difficiles, puisqu’elle vous permettra de vider rapidement un chargeur d’arme de poing sur un ou plusieurs ennemis sans qu’ils aient le temps de réagir.
Pour l’histoire, rien de bien spécial à signaler non plus. Complots, apparences trompeuses, grands secrets… Tous les classiques sont là. Alors, certes, ce n’est pas très original, mais c’est rudement bien mené, d’autant que la durée de vie du jeu, bien qu’assez courte, permet d’en profiter sans temps morts, ni avoir l’impression qu’on a rajouté des éléments juste pour le remplissage. Disons que, à la façon de Spec Ops : The Line, c’est court, mais intense et sans longueurs. Et c’est bien.

Donc, là, vous allez me dire « Mais pourquoi t’as autant aimé le jeu et tu le défends, si c’est du vu et revu ? ».
Parce que Ready at Dawn n’a jamais prétendu révolutionner le jeu d’action et, surtout, parce que ce jeu a une ambiance à toute épreuve. Le mélange d’uchronie, de steampunk, de fantastique, et de références arthuriennes est absolument parfait, on apprend vite à aimer cet univers, qui reste assez crédible, et les personnages qui en font partie. Et en plus, c’est une toute nouvelle licence, un concept original. Ce qui, dans une période où on prend de plein fouet des suites, remakes et reboots en vrac, autant dans le jeu vidéo que le cinéma, fait quand même un bien fou.
Donc, si vous aimez tous ces points, The Order : 1886 devrait vous faire autant plaisir qu’à moi. Si vous cherchez simplement un jeu d’action… Il peut vous plaire, mais aussi bien vous frustrer, à vous de voir.

On regrettera juste sa fin particulièrement abrupte qui laisse pas mal de choses en suspens, et qui sent très fort la suite ou le DLC extension. Cela dit, si l’efficacité est toujours autant de mise, je suis tout à fait prêt à retrouver cet univers, et je suis tout autant prêt à voir comment le reste du monde existe dans cet univers. Et si on pouvait en savoir plus sur l’Ordre entre ses origines et 1886,ça serait assez sympa également.
Bref, Ready at Dawn a créé ici un univers prenant et intéressant, pour livrer un jeu efficace à défaut d’être original. Et si ça n’en fait pas le jeu du siècle, ça en fait tout de même un bon jeu d’action, tout à fait honorable, et qui fait bien ce qu’on attend de lui.

1 mars, 2015 à 18:58 | Commentaires (1) | Permalien


The Wolf Among Us

the-wolf-among-us-ps3Éditeur
TellTale Games

Développeur
TellTale Games

Genre
Aventure/Point & Click

Supports
PS3/PS4/PS Vita/Xbox 360/XBox One/PC

D’après le comics Fables, de Bill Willingham

Date de sortie
11 octobre 2013 [1er des 5 épisodes séparés]
4 novembre 2014 [Saison complète en boîte]

PEGI
18+

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Synopsis
Bienvenue à Fableville, un quartier de New York où les Fables, les personnages de légendes et de contes de fées, ont élu domicile après avoir quitté l’Ancien Royaume. Pour ne pas attirer l’attention, les Fables dépendent en grande partie des Charmes, qui donnent une apparence humaine à ceux qui n’en ont pas. Mais les Charmes sont chers, et certains n’hésitent pas à défier la loi… Pour eux, une seule destination : la Ferme, loin des Humains et de leur regard.
Le shérif Biby Wolf, connu comme le Grand Méchant Loup, fait ce qu’il peut, sous le commandement d’Ichabod Crane et Blanche Neige, pour faire régner le calme et la loi à Fableville. Jusqu’au jour où une prostituée est assassinée, ce qui va plonger Bigby et Fableville dans une spirale infernale de secrets et de violence…

Avis
Grosse baffe scénaristique. Juste ça. Un parfait mélange de film noir et de fantastique, avec une ambiance incomparable, et aux graphismes parfaitement adaptés au style comics, le tout réhaussé d’une superbe ambiance musicale.

Côté gameplay, c’est un « simple » pointer/cliquer : vous déplacez Bigby, vous avez un curseur à déplacer, vous appuyez sur les touches correspondantes aux actions voulues, et voilà. Les dialogues sont dynamiques, en temps limité, et ont une influence sur le scénario. Quant aux scènes de combat et d’action, elles se font via des QTE. Bref, c’est extrêmement simple à maîtriser, on en fait vite le tour.

The Wolf Among Us est un jeu qui joue d’abord et avant tout sur l’histoire, sur le contrôle que le joueur a dessus, et sur l’ambiance. Et si vous croyez que BioWare vous donne le contrôle sur l’histoire de ses jeux, jouez donc à celui-ci : les embranchements se comptent sans aucun doute par centaines, et tous ont des conséquences à plus ou moins long terme.
Et surtout, il joue sur les personnages. Chacun est marquant, et le joueur passe par diverses émotions à mesure qu’il avance (la fin de l’épisode 1 est un incroyable choc !). Et c’est bien ça qui poussera à finir le jeu : c’est vraiment un grand jeu d’aventure, avec un scénario prenant et des personnages irréprochables. Clairement l’un des indispensables de 2014.

Si vous cherchez un jeu avec un grand scénario, ne cherchez pas plus loin. Si vous voulez de l’action, en revanche, allez voir ailleurs.

PS : Seule la version boîte a les textes français, les épisodes téléchargés sont en anglais intégral, textes et voix (à moins que ça ait été patché depuis la sortie).

5 janvier, 2015 à 21:17 | Commentaires (1) | Permalien


Les aventures de Richard et Kahlan continuent !

Terrygoodkind-newAllez, les innocents et les naïfs, vous qui pensiez que le dernier tome en date de L’Épée de Vérité serait le tout dernier et que Goodkind dirait adieu à ses personnages, levez la main ! Ne vous cachez pas, on sait que vous y avez cru, et on ne pourrait pas vous en vouloir.

Mais, après un cycle de 11 tomes et une trilogie qui suit directement ce cycle (et je ne parle pas des préquelles et du thriller, qui utilisent d’autres personnages, en étant directement liés), il semble bien que Goodkind n’en ait pas assez de mettre Richard et Kahlan dans la merde.

En effet, le roman Warheart vient de faire son apparition sur le site de son éditeur. Et il semblerait qu’il appartienne bien à la série des deux susnommés, selon ce site. Inutile donc d’espérer en apprendre plus sur l’univers en dehors de ce couple définitivement maudit par son auteur.
Et c’est bien, avec une sortie apparemment prévue pour la fin de l’année 2015, la seule information qu’on aura sur ce livre. Pas la moindre trace d’un résumé ou d’autre chose, on devra se contenter de la mention de Richard et Kahlan.

Il ne reste plus guère qu’à espérer que ce soit le point final à la saga, mais j’ai des doutes à ce sujet… Je prédis donc que le Sourcier et la Mère Inquisitrice vont subir le sadisme de leur créateur encore quelques temps. Mais je peux me tromper.

Une bonne nouvelle pour les fans, en tout cas. Il ne reste plus qu’à attendre ça.

23 décembre, 2014 à 19:53 | Commentaires (0) | Permalien


La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor

la-terre-du-milieu-l-ombre-du-mordor-ps4Éditeur
Warner Bros Games

Développeur
Monolith Software

Genre
Action/Aventure

Supports
PS3/PS4/XBox 360/XBox One/PC

D’après l’univers de la Terre du Milieu, créé par J.R.R Tolkien

Date de sortie
3 octobre 2014 [PS4/XBox One/PC]
18 novembre 2014 [PS3/Xbox 360]

PEGI
18+

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Synopsis
Le Seigneur des Ténèbres se réveille lentement en Mordor… À la Porte Noire, les Rôdeurs du Gondor observent l’Orodruin, toujours silencieux, craignant son réveil qui marquerait le retour de Sauron. Jusqu’au moment où les Orcs et Uruka-Hai attaquent, avec à leurs côtés les trois Capitaines Noirs du Seigneur Noir : la Tour, le Marteau et, surtout, la Main Noire…
Aucun Rôdeur ne survit à l’assaut. Parmi les victimes, Talion, ainsi que sa femme et son fils. Alors que la Main Noire lui tranche la gorge, un spectre vient se lier à lui. Il est désormais maudit, piégé entre la vie et la mort, et aidé d’un spectre dont il ne sait encore rien.

Débute alors pour le duo forcé un long périple en Mordor, pour la vengeance et la paix de l’âme. Et peut-être même pour l’avenir de la Terre du Milieu…

Avis
Voilà un jeu qui était particulièrement attendu, tant il était prometteur. Et si, à l’arrivée, le résultat peut parfois être un peu mitigé, il est bien un très bon jeu d’action, digne de ses modèles. Digne de sa licence, là… Du point de vue des films, oui, assez. Du point de vue des livres originaux… Nettement moins. Mais on y reviendra sans doute plus tard.

Donc, pour résumer rapidement, L’Ombre du Mordor, c’est un crossover entre le visuel du Seigneur des Anneaux version Peter Jackson, le système de combat d’un Batman Arkham, et les possibilités de mouvement et de combat furtif d’un Assassin’s Creed.
Dit comme ça, ça fait pas envie, hein ? Et pourtant, c’est parfaitement géré, et ça en devient même une association parfaitement naturelle, tant tout ça fonctionne bien ensemble.
Le gameplay est donc parfaitement ciselé et efficace, et tout ça dans un univers assez vaste, beau, et fluide (enfin… Sur PS4, One et PC… Je ferai un point sur les versions PS3/XBox 360à la fin, ayant joué d’abord sur PS3, avant de le racheter sur PS4 avec la console, pour les raisons qui seront évoquées dans ce point final…). Et parcourir le Mordor en tuant de l’Orc, c’est un vrai plaisir.

D’abord, donc, parce que c’est vraiment beau et fin, et ensuite, parce que le gameplay est assez efficace pour que les combats soient un régal, d’autant qu’il y a un léger aspect RPG, permettant de débloquer diverses capacités pour Talion, ainsi que de lui obtenir plus de santé, de concentration, et de flèches.
De plus, certaines compétences sont bloquées par des paliers, à débloquer avec du pouvoir, qui ne s’obtient qu’à travers certaines missions ou avec le meurtres de capitaines Orcs/Uruks (dont les luttes de pouvoir internes donnent accès à diverses missions qui accordent plus de pouvoir qu’un « simple » meurtre).

C’est là qu’intervient le système Nemesis : un capitaine qui vous tue (ou que vous tuez et qui revient quand même) garde en mémoire ce qui s’est passé, et adapte ses dialogues pendant le combat en conséquence. De plus, un capitaine qui vous tue ne met pas fin à la partie (Talion est maudit et immortel, souvenez-vous), mais lance une vague de promotions dans l’armée de Sauron, ainsi que le résultat des missions de lutte de pouvoir non accomplies. Le recrutement des capitaines tombés se fait aussi à mesure que le temps passe, garantissant ainsi la possibilité d’acquérir du pouvoir.
Bref, tout ça fait un Assassin’s Creed sous traitement de testostérone, et c’est diablement efficace.

On ne peut pas en dire autant du scénario…
Si celui-ci est assez sympathique pour être efficace, il n’est rien de plus qu’une banale histoire de vengeance, avec Talion qui remonte l’armée de Sauron des capitaines Uruks jusqu’à leurs chefs de guerre, pour ensuite atteindre les Capitaines Noirs, et libérer le Mordor de leur présence.
Alors, oui, il rajoute quelques éléments intéressants (voire importants) concernant la création de l’Anneau Unique par Sauron, et Gollum fait des apparitions remarquées, mais à part ça, c’est faible, que ce soit par rapport aux films de Jackson ou aux livres de Tolkien, et tout de même assez prévisible. D’autant que la fin est particulièrement abrupte (certains diront même sans doute bâclée, et il est difficile de leur donner tort, tout de même…), et que tout ça ne s’étend que sur 20 petites missions principales.
Bref, l’histoire est loin d’être le fort de L’Ombre du Mordor, qui joue surtout sur son ambiance et son gameplay, et ses infos intéressantes sur les lieux parcourus et les personnages rencontrés dans le Mordor.

Un jeu d’action qui n’est sans doute pas un must have, mais remplit honorablement son contrat et ses promesses, et c’est déjà pas mal, finalement.

On finit donc, comme annoncé, sur un rapide point sur les versions PS3/XBox 360.
J’ai acheté le jeu au départ sur PS3, n’ayant alors pas encore la PS4. Et j’aurais dû attendre. Car, si la version PS4 (et donc, la version XBox One/PC) est magnifique, fluide, et sans problème technique notable, il n’en va pas de même pour la version PS3/360, qui est tout simplement une honte technique !
D’abord, toutes les fonctions réseau ont été coupées (pas de WBPlay, pas de missions Vendetta consistant à venger les joueurs tués par un capitaine…). Ensuite, c’est bourré de bugs en tout genre (personnages figés, Orcs aériens, lag, bugs sonores, Talion incapable de bouger, ce qui bloque tout, sauf l’accès au menu, textures qui mettent des plombes à s’afficher et peuvent disparaître dès que l’objet n’est plus dans votre champ de vision, et j’en passe…).
Bref, un vrai cauchemar technique, bien codé avec les pieds comme il faut, et une version à fuir comme la peste, pour un jeu qui ne s’épanouit vraiment que sur la génération qui débute…

Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour bien profiter de l’expérience.

19 décembre, 2014 à 18:16 | Commentaires (0) | Permalien


Lettre d’une Inconnue & Le Joueur d’Échecs

9782266234443Auteur
Stefan Zweig

Genre
Classique/Contemporaine/Drame

Éditeur
Pocket

Nombre de pages
127

Année de parution
1922 - Lettre d’une Inconnue
1943 – Le Joueur d’Échecs

Synopsis
Lettre d’une Inconnue
« A toi qui ne m’as jamais connue. » La lettre, anonyme, s’adresse bien à lui, à l’homme qu’il était et qu’il est demeuré, l’écrivain célèbre pour son talent, sa frivolité et ses conquêtes. Comment se souvenir de cette femme qui lui déclare sa passion de toute une vie, de cette adolescente de 13 ans qui l’épiait et l’adorait naguère en silence? Comment revoir le visage de cette inconnue qui se donnerait à lui, plus tard, et de leur brève idylle dans Vienne enneigée?

Le Joueur d’Échecs
Sur un paquebot reliant New York à Buenos Aires, une partie d’échecs entre deux passionnés que tout oppose et que le jeu réunit. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire aux allures de confession…

Avis
Lettre d’une Inconnue
Un long monologue amoureux, bouleversant, récit d’une obsession et d’un extrême don de soi à quelqu’un qui en est le parfait opposé. Une simple lettre, récit d’une vie et d’un amour obsessionnel, emplie de regrets et d’amertume, mais aussi, finalement, de joie. Une lettre entre deux anonymes (le destinataire se résume à une simple initiale, l’émettrice n’a même pas ça), qui en fait une histoire universelle, peut-être vécue par le lecteur lui-même.
En supprimant les noms, les identités, Zweig ramène à l’humanité, simplement. Il n’y a ici que des sentiments bruts. Il n’y a pas à réfléchir, juste à ressentir. Et c’est bouleversant.

Le Joueur d’Échecs
Connaissez-vous la tension qui règne dans une partie d’échecs, entre deux joueurs d’assez bon niveau, et décidés à l’emporter ? Si ce n’est pas le cas, préparez-vous à l’expérimenter, parce que cette nouvelle est un incroyable thriller plein de tension, un duel entre deux incroyables cerveaux aussi obsédés l’un que l’autre par le jeu, pour des raisons différentes. Tension, confession, obsession, les trois ingrédients nécessaires à une nouvelle bien ciselée qui vient vous frapper vite et fort.
Encore une fois, l’anonymat est de rigueur, mais seulement pour l’un des des joueurs. Une façon de dire que n’importe qui peut sombrer dans n’importe quelle obsession ? Sans doute. Mais ce qui frappe, c’est comme les deux joueurs sont identiques tout en étant opposés… Aussi obsédés, mais pour des raisons différentes, et avec des personnalités qui le sont encore plus…

Obsession et opposition, les deux principales caractéristiques de ces deux nouvelles, qui ne pourront que vous toucher, d’une façon ou d’une autre…

2 décembre, 2014 à 18:58 | Commentaires (0) | Permalien


La Tour Sombre, tome 4 : Magie et Cristal

258198-gfAuteur
Stephen King

Genre
Fantastique/Fantasy/Western

Éditeur
J’Ai Lu

Nombre de pages
862

Année de parution
1998

La Tour Sombre, tome 1 : Le Pistolero
La Tour Sombre, tome 2 : Les Trois Cartes
La Tour Sombre, tome 3 : Terres Perdues

Synopsis
Prisonniers de Blaine, le monorail fou lancé à pleine vitesse, Roland et ses amis filent vers leur destin et, espèrent-ils, la Tour Sombre, leur but ultime. Les épreuves ne font pourtant que commencer pour eux, puisqu’ils devront déjouer les pièges du train infernal pour affronter le Mal aux multiples visages – jusque dans leurs souvenirs et leurs rêves, peuplés de signes et de messages qu’ils sont bien en mal de déchiffrer. Ils savent désormais qu’ils doivent protéger la Rose, réceptacle de tout ce que le monde compte encore de magique et de pur, et combattre l’odieux Roi Cramoisi. Les pistoleros ne sont pas au bout de leurs peines…

Avis
Le long voyage vers la Tour Sombre continue pour le ka-tet de Roland de Gilead. Mais, au-delà des dangers qui attendent Roland, Susannah, Eddie, Jake et Ote sur le chemin, il y a une chose qui doit être faite rapidement : Roland doit exorciser son passé.

Si l’on a déjà eu de vagues allusions à un passé dramatique et à Susan, c’est avec ce tome 4 que tout sera expliqué. Le début reprend où le tome 3 s’arrêtait, la fin nous dévoile enfin celui qui tire les ficelles derrière toute l’histoire de Roland, et le reste est l’histoire de ce qui s’est passé à Mejis, quand Roland avait 14 ans, et comment il est devenu le Pistolero désabusé que l’on connaît…
Et je vous préviens tout de suite : si vous trouvez George R.R Martin sadique, King n’est pas mieux dans ce tome 4 de sa saga. Il est peut-être même encore pire !

Un western teinté de fantasy, ça ne se refuse pas. Mais chez King, ça veut dire multiplier les situations désespérées et les descentes aux enfers. Et l’amour de Roland Deschain de Gilead et Susan Delgado sera le signal pour le ka de se déchaîner sur la petite Baronnie de Mejis…
Tous les codes du western seront ici convoqués, des saloons mal famés aux rues poussiéreuses, en passant par les mercenaires hispaniques, les canyons, et les revolvers qui parlent pour leurs propriétaires. Mais on y trouvera aussi la magie et la fantasy, notamment via Rhéa… La sorcière du Cöos. Celle dont l’ombre plane tout le long du tome sur les personnages, et qui a une grande importance dans ce qu’affrontera Roland par la suite dans sa quête…

Car l’histoire que raconte Roland n’a pas juste vocation à nous conter son histoire, à exorciser le passé. Le final nous révèle, en plus du personnage qui semble tirer les ficelles, à quel point tout est lié, à quel point le ka est puissant et balaie les personnages dans son cyclone.
Oh, certes, c’est parfois un peu plus long et lent que les trois précédents tomes, mais cette coupure fait du bien et s’insère finalement parfaitement dans le découpage de la saga, qu’on peut résumer de la façon suivante…

Tome 1 > Roland affronte l’Homme en Noir et obtient des réponses… Et d’autres questions.
Tome 2 > Roland constitue son ka-tet et nous présente son univers.
Tome 3 > Le voyage vers la Tour débute.
Tome 4 > Où il nous est expliqué les origines de Roland et de sa quête…

Ce tome 4 n’en demeure pas moins un très bon passage, d’autant qu’il s’agit, au minimum, d’un excellent western, avec son lot de charges et de revolvers, et son final apocalyptique. Si vous aimez le genre, vous serez assurés de passer un assez bon moment. Dans le cas contraire, vous aurez sans doute en effet un peu plus de mal à rentrer dans les détails de ce chapitre de l’histoire de Roland.

18 novembre, 2014 à 21:31 | Commentaires (1) | Permalien


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